Après s’être spécialisé dans le maraîchage, Fabien VARET décide d’ouvrir en 2011 son exploitation au public. Situé au cœur de la Beauce à Louville-la-Chenard, il propose aux consommateurs de venir cueillir des fruits et légumes de saison dans ses champs. Attaché au développement de pratiques agricoles durables, il convertit son exploitation en agriculture biologique et obtient une certification en 2020. 

AUTEUR(S)

VARET Fabien cueillettevaret@gmail.com

Fiche rédigée par Maëlle GILLET

PROGRAMME

Démarrage: 2011

Lieu de réalisation: Louville-la-Chenard (28)

ORGANISME(S)

Cueillette VARET

Louville-la-Chenard - 28150

Route de Moutiers

14 Salariés

Site internet Médias sociaux

Ou

Partager sur

COMITÉ DE LECTURE

Date de lecture de la fiche

10/27/2021

Localisation

France Centre-Val de Loire Eure et Loir

Domaine

Agriculture Alimentation

Type de structure

Entreprises Entreprise

Envergure du programme

Locale

Bénéficiaires

Agriculteurs Population rurale Population urbaine

Type d'acteur

Producteur

Type d'action

Distribution/commercialisation Vente en circuit-court

Type d'objectif

Sociaux Amélioration de l’accès à l’alimentation Environnementaux Préservation de la qualité / fertilité des sols Développement local Maintien et/ou création direct(e) d’emplois Développement local Structuration/maintien de filières locales

LOCALISATION
LICENCE

Copyright: Licence Creative Commons Attribution 3.0

Pour citer un texte publié par RESOLIS:

VARET Fabien, « La Cueillette VARET, une cueillette de fruits et légumes bio au cœur de la Beauce », **Journal RESOLIS**

ORIGINE ET CONTEXTE

Ancien artisan, Fabien VARET s’installe en 2006 sur l’exploitation familiale à Louville-la-Chenard (Eure-et-Loir). Il reprend ainsi une ferme de 90 hectares, spécialisée dans la céréaliculture. Pour pérenniser son activité, il s’agrandit d’environ 30 hectares et développe une production de légumes de plein champ. Il produit alors jusqu’à 8 variétés, qu’il commercialise sur le marché de Rungis. À cette période, les cultures légumières étant peu développées sur le département, de nombreux consommateurs s’intéressent à ses productions. Fabien VARET se lance ainsi dans de la vente directe et décide d’ouvrir au public 6 hectares de ses champs. Cependant, il rencontre de nombreuses difficultés financières et manque de temps pour gérer ses différentes productions. Il décide alors d’arrêter son activité de céréalier pour devenir maraîcher, et vend une partie de ses terres pour ne garder que 20 hectares. Il abandonne son circuit de commercialisation sur le marché de Rungis pour ne faire que du circuit court et ouvre la Cueillette VARET au printemps 2011.

OBJECTIFS

  • Répondre à la demande croissante des consommateurs pour une alimentation de proximité 
  • Proposer une gamme de produits diversifiée et de qualité 
  • Favoriser des pratiques agricoles durables
  • Sécuriser le revenu de l’exploitation en commercialisant uniquement en circuit court
  • Ouvrir une cueillette pour être en contact direct avec les clients

ACTIONS MISES EN OEUVRE

Mise en place au printemps 2011, la cueillette VARET est ouverte au public deux jours dans la semaine de début juin à fin octobre : le mercredi de 14h à 18h30 et le samedi de 9h-12h45 à 13h45-19h. De novembre à mai, uniquement le samedi de 9h à 12h45 et de 13h45 à 18h. Elle propose une large gamme de fruits et légumes de saison, cultivés en plein champ et sous tunnel avec des pratiques agricoles respectueuses de l’environnement. Si des productions sont en excédant, Fabien VARET fait de la transformation en soupe ou encore en confiture. Les consommateurs peuvent venir cueillir les produits sur l’exploitation où les retrouver directement au sein de la boutique. Dans cette dernière, on y retrouve également des références de producteurs locaux (fromages, viandes, etc.). L’approvisionnement de ces produits se réalise le samedi et la livraison est assurée par les producteurs. 

La cueillette n’étant pas à proximité d’une grande ville, Fabien VARET a fait le choix de développer d’autres modes de commercialisation pour assurer le revenu de l’exploitation. Il travaille avec des structures parisiennes telles que « La ruche qui dit Oui ! » ou encore avec des professionnels de l’alimentation. Il a également ouvert une boutique dans le 5e arrondissement de Paris, en s’associant avec d’autres acteurs. Ces débouchés se font essentiellement sur Paris au vu de la proximité géographique avec la région parisienne. Les livraisons sont assurées par un livreur. Cependant, il participe à l’approvisionnement de la plateforme logistique « Sur le Champs ! » et commercialise donc aussi en Eure-et-Loir.

La cueillette VARET est notamment marquée par deux actions majeures : la mise en place en 2019 d’un verger et la certification bio obtenue en 2020. Le verger a pour objectif de diversifier l’offre et de répondre à une demande des clients. Des arbres sont encore à planter mais Fabien VARET produit des pommes, des poires, des prunes, des cerises, des figues ou encore des noisettes. La certification en agriculture biologique a été mise en place pour répondre à la demande de sa clientèle parisienne. 

Afin de faire découvrir l’exploitation et le métier, la cueillette accueille sur rendez-vous des groupes d’enfants scolarisés sur la communauté de communes Cœur de Beauce et sur l’agglomération chartraine. Elle accueille également du public dans le cadre de visites de fermes, organisées avec la maison du tourisme Cœur de Beauce. 

RÉSULTATS ET IMPACTS, QUANTITATIFS ET QUALITATIFS

Depuis l’ouverture de la cueillette VARET, une clientèle fidèle s’est constituée. En moyenne, ce sont entre 150 et 200 personnes qui passent chaque semaine. Les plus éloignées viennent de la Vallée de Chevreuse, dans le département des Yvelines. Au début de la crise sanitaire de la Covid-19, la fréquentation a fortement augmenté et pouvait atteindre jusqu’à 300 clients le samedi. Pour satisfaire cette demande, Fabien VARET a réalisé beaucoup d’achat-revente en travaillant avec des acteurs locaux. Il s’est également approvisionné auprès d’Hall in Bio, une marketplace qui s’est montée à Châteaudun et qui met en relation des producteurs de fruits et légumes bio. Cela lui a notamment permis de garder quelques nouveaux clients. 

Étant présent à chaque ouverture de la cueillette, Fabien VARET à l’occasion d’échanger avec ses clients. Ces derniers apprécient notamment la qualité et la diversité de l’offre. Ce sont plus de 120 références de produits qui sont proposées et il travaille avec une vingtaine de producteurs locaux. Il s’adapte à la demande des clients tout en essayant de proposer des nouveautés. 

En commercialisant ses productions sur différents circuits, Fabien VARET contribue à la création d’emplois. En moyenne, il emploie 14 personnes à l’année dont des saisonniers. 

ORIGINALITÉ

La cueillette VARET propose aujourd’hui une large gamme de produits avec 20 hectares de cultures maraîchères et fruitières. Elle se démarque des autres cueillettes du département par sa certification en agriculture biologique et son implantation au cœur de la Beauce. 

PARTENARIAT(S)

  • Des producteurs locaux pour proposer une offre diversifiée et de qualité 
  • Hall in Bio, une marketplace réservée aux producteurs de fruits et légumes bio français, pour répondre à la demande des consommateurs pendant la crise sanitaire de la Covid-19
  • Les Jardins d’Imbermais, une cueillette située en Eure-et-Loir, pour des échanges de bonnes pratiques 
  • Terres d’Eure-et-Loir, la marque territoriale de la Chambre d’Agriculture, pour donner une plus grande visibilité à son activité
  • La plateforme logistique de produits locaux « Sur le Champ ! » pour participer à son approvisionnement 
  • Des professionnels de l’alimentation situés à Paris pour commercialiser sous différents circuits

RETOUR D’EXPÉRIENCE

Difficultés et/ou obstacles rencontrés pendant la mise en œuvre :

  • Des difficultés financières rencontrées qui ont amené à un redressement judiciaire et qui limitent la possibilité de développer de nouveaux projets
  • Manque de temps pour gérer la partie administrative

Solutions adoptées pour répondre aux difficultés et/ou obstacles :

  • Le choix d’une commercialisation en circuit court et l’ouverture d’une cueillette pour sécuriser le revenu de l’exploitation 
  • Être accompagné dans la recherche de subventions et dans le montage de dossiers pour mettre en place de nouveaux projets

Améliorations futures possibles :

  • Investir dans un deuxième camion de livraison pour développer une clientèle plus locale
  • Améliorer les abords de la cueillette afin de la rendre plus attractive
  • Se doter d’outil de gestion des stocks et commandes pour gagner en efficacité
  • Acquérir des outils qui diminue la pénibilité
  • Mettre en place un système de drive, en se regroupant avec d’autres producteurs, pour toucher une autre clientèle

Présentation des facteurs de réussite et conseils pour une généralisation ou un essaimage :

  • Ouvrir une cueillette à proximité d’une ville d’environ 30 000 habitants
  • Associer fruits et légumes au sein d’une cueillette pour proposer une offre diversifiée et toucher davantage de personnes