En septembre 2018, M. ROBIN Charles-Edouard reprend l’exploitation familiale en s’associant avec son père après avoir obtenu un BTSa Productions Végétales. En 2019, il a le souhait de renouer le lien entre producteurs et consommateurs et de diversifier l’activité de la ferme. Après plusieurs recherches, il décide de se lancer dans la production de pâtes sèches fabriquées à partir de sa propre farine et dans le respect de l’environnement.
AUTEUR(S)
Robin Charles-Edouard robin.charlesedouard@orange.fr
Fiche rédigée par Laureen Remillard
PROGRAMME
Démarrage: 2019
Lieu de réalisation: Luçay-le-Mâle
Budget: 500000
ORGANISME(S)
GAEC de la Grande Marnière
Luçay-le-Mâle - 36360
36 Ferte
2 Salariés
ORIGINE ET CONTEXTE
Le GAEC (Groupement Agricole d’Exploitation en Commun) de la Grande Marnière est une exploitation familiale de 250 hectares se situant en plein cœur du Berry, sur la commune de Luçay-le-Mâle. Elle a été achetée en 1825 par la famille ROBIN et se transmet de père en fils depuis 5 générations. Jusqu’en 2002, l’exploitation agricole était en polyculture élevage. Elle a cessé de faire de l’élevage caprin pour faire uniquement de la production de céréales, d’oléagineux et de protéagineux (blé tendre, blé dur, orge, maïs, tournesol, petits pois, lin, …). En septembre 2018, M. ROBIN Charles-Edouard, décide, après avoir obtenu un BTSA Productions Végétales, de s’installer sur l’exploitation familiale et de s’associer à son père. En 2019, il souhaite diversifier l’activité de l’exploitation et renouer le lien entre producteurs et consommateurs. Après avoir effectué diverses recherches sur ce qu’il était possible de faire, il décide de se lancer dans la fabrication de pâtes sèches. Pour favoriser les circuits courts, la production sera vendue dans les grandes et moyennes surfaces, à la ferme, les épiceries, les restaurants ou encore à la restauration collective.
OBJECTIFS
- Diversifier l’activité de l’exploitation agricole ;
- Renouer le lien entre le producteur et le consommateur ;
- Sécuriser le chiffre d’affaire de l’exploitation ;
- Permettre aux consommateurs et aux collectivités d’avoir des produits locaux sur le territoire ;
- Favoriser les circuits courts ;
- Soutenir les producteurs locaux et l’agriculture française.
ACTIONS MISES EN OEUVRE
Monsieur ROBIN Charles-Edouard, décide en 2019, après de multiples recherches, de diversifier l’activité de l’exploitation dans la fabrication de pâtes sèches.
L’activité n’étant pas développée dans la région Centre-Val de Loire, il décide de contacter une exploitation agricole dans la Drôme pour en apprendre davantage sur le processus de fabrication de pâtes sèches, sur l’utilisation du matériel et être mis en relation avec le fournisseur de matériel. En parallèle, une étude de marché a été réalisée pendant 6 mois par la Chambre d’Agriculture pour déterminer la nature et la tendance du marché, identifier la future clientèle et analyser la potentielle concurrence. En parallèle, une demande de permis de construire a été engagée pour un bâtiment photovoltaïque qui abritera le laboratoire et le matériel.
A ce jour, les travaux pour le laboratoire sont finis et le matériel est en attente.
Pour produire les pâtes sèches, M. ROBIN utilisera son propre blé dur pour fabriquer la farine nécessaire. N’ayant pas de moulin sur sa ferme, la farine sera transformée dans une minoterie de la région de Bourges, qui viendra chercher le blé puis ramènera la farine.
La première étape de fabrication de pâte est la mouture, une étape qui va être réalisée par la minoterie et qui va permettre d’écraser le grain et d’obtenir une semoule de blé.
Ensuite, la semoule de blé sera transformée en pâtes à l’aide d’une extrudeuse. A la sortie de l’extrudeuse, différentes matrices peuvent être mises pour donner la forme souhaitée à la pâte (torsade, penne, …).
Les pâtes passent ensuite au séchage pour pouvoir conditionner la tenue de la pâte à la cuisson, sa valeur nutritive et sa conservation. Le séchage est réalisé à basse température, soit à 50°C pendant 19 heures. Cela permet de ne pas dénaturer les protéines et conserver le goût et leurs valeurs nutritives. Après le séchage, les pâtes seront mises en sachet.
Les pâtes seront commercialisées sous la marque « Théolinas », qui est actuellement en cours de dépôt pour permettre d’avoir une protection sur le produit et la marque.
M. ROBIN Charles-Edouard souhaiterait vendre les pâtes via les grandes et moyennes surfaces, les épiceries, les restaurants, la restauration collective et l’exploitation agricole. Des contacts ont déjà été pris avec des grandes et moyennes surfaces et des collectivités ont exprimé leur intérêt pour travailler avec M. ROBIN.
Les pâtes seront conditionnées dans des sachets de 400g et seront vendues en grandes surfaces à 2,30 €, soit 5,85 € le kg.
Le prix a été réfléchi avec les grandes surfaces afin que tout le monde puisse être gagnant.
Pour la restauration collective, le tarif sera de 3,90 € le kg de pâtes.
RÉSULTATS ET IMPACTS, QUANTITATIFS ET QUALITATIFS
- Sécuriser le chiffre d’affaire de l’exploitation agricole ;
- Créer une valeur ajoutée à l’exploitation agricole ;
- Embaucher de la main d’œuvre ;-Produire environ 150 tonnes de pâtes.
ORIGINALITÉ
Pas d’exploitation agricole qui fabrique des pâtes sur le territoire.
Une production de A à Z.
PARTENARIAT(S)
- Une exploitation agricole dans la Drôme pour apprendre le processus de fabrication et connaître le matériel nécessaire ;
- La Chambre d’Agriculture pour réaliser une étude de marché ;
- Le Conseil régional pour une subvention via le Contrat régional de Pays pour l’acquisition du matériel
- Le Pays de Valençay en Berry pour l’appui technique dans le montage dans le dossier de demande de subvention ;
- Installateur du matériel pour la formation de 15 jours pour l’utilisation du matériel ;
- Minoterie à Bourges pour la fabrication de la farine ;
- Une agence de communication pour la création du packaging, du visuel et la gestion d’une page sur les réseaux sociaux.
RETOUR D’EXPÉRIENCE
Difficultés et/ou obstacles rencontrés pendant la mise en œuvre :
- Peu de référence et d’exploitations agricoles diversifiées dans cette activité ;
- La crise sanitaire de la Covid 19 qui a retardé l'arrivée du matériel.
Solutions adoptées pour répondre aux difficultés et/ou obstacles :
Échange avec une exploitation agricole de la Drôme ;
Améliorations futures possibles :
- Fabriquer des pâtes avec différents goûts ; -Fabriquer des pâtes farcies (ravioli, …) ;
- Embaucher du personnel pour l’atelier de transformation ;
- Réaliser une inauguration avec les élus et les personnes qui ont aidés au projet ;
- Vendre les pâtes dans les Grandes et Moyennes Surfaces (GMS), les épiceries, les restaurants, la restauration collective scolaire et à la ferme ;
- Visite à la ferme ouverte à tout public (école, famille, …) pour expliquer le processus de fabrication ;
- Journées portes ouvertes ;
- Certification Haute Valeur Environnementale en cours.
Présentation des facteurs de réussite et conseils pour une généralisation ou un essaimage :
Pas de conseils particuliers.