Philippe GARAT et sa femme se sont installés en 2018 sur une ancienne ferme laitière. Situé sur le bassin versant de la Dordogne et plus précisément sur la commune de Saint – Saud – Lacoussière, ils produisent du lait. Ils vont débuter la transformation d’une partie de leur lait en yaourt. Tout un travail est réalisé au niveau de la génétique des animaux pour optimiser le pâturage et le caractère A2 de la Béta – caséine afin d’avoir un lait plus digest

AUTEUR(S)

GARAT Philippe moleressea@gmail.com

Fiche rédigée par Laëtitia GONI-LIZOAIN

PROGRAMME

Démarrage: 2018

Lieu de réalisation: Saint Saud Lacoussière (Dordogne)

ORGANISME(S)

Ferme Belardia

Saint-Saud-Lacoussière - 24470

Les Peycheres

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Ou

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COMITÉ DE LECTURE

Date de lecture de la fiche

11/16/2020

Localisation

France Nouvelle Aquitaine Dordogne

Appréciation(s) du comité

Préservation de la ressource en eau

Domaine

Environnement Agriculture Alimentation

Type de structure

Exploitation agricole Exploitation agricole Entreprises Entreprise

Envergure du programme

Locale

Bénéficiaires

Universel

Type d'acteur

Producteur

Type d'action

Production agricole Production (Autre)

Type d'objectif

Environnementaux Préservation de la qualité des eaux Environnementaux Dépollution des modes de production agricole (introduction d’alternatives aux intrants chimiques, pesticides, fongicides…)

LOCALISATION
LICENCE

Copyright: Licence Creative Commons Attribution 3.0

Pour citer un texte publié par RESOLIS:

GARAT Philippe, « UN ELEVAGE LAITIER EN AGRICULTURE BIOLOGIQUE ET LAIT DE FOIN AU CŒUR DE LA DORDOGNE », **Journal RESOLIS**

ORIGINE ET CONTEXTE

Après des expériences à la ferme et 12 années dans un cabinet d’étude spécialisé dans la gestion des cours d’eaux, Philippe Garat a souhaité donner du sens à son métier, et s’est lancé avec son épouse à la recherche d’une exploitation. C’est donc en 2018 que Philippe et sa femme se sont installés en élevage laitier sur la commune de Saint – Saud – Lacoussière en Dordogne. Ils ont repris une exploitation de 68 hectares et l’ont convertie en bio. Aujourd’hui le troupeau est composé 50 vaches adultes. Ils travaillent notamment sur la génétique des animaux avec des croisements trois voies.

OBJECTIFS

L’objectif de la ferme est de produire du lait de qualité, sans ensilage, dans le respect de l’animal et de l’environnement.

ACTIONS MISES EN OEUVRE

- Labour pour le maïs et travail simplifié pour les céréales. Conversion des terres labourables en prairies.
- Rotation culturale : maïs, céréales, prairie (5 à 7 ans).
- Vaches :
Le maximum en extérieur : elles passent entre 60 et 70 jours de l’année à l’étable, entre fin Novembre et fin Février, en raison de la portance du sol.
Travail sur la génétique : race Holstein au départ (raison économique), puis croisement avec 3 voies sur les vaches (Jersiaise, Normandes et Brune des alpes) afin de conserver les caractéristiques intéressantes (production de lait, qualité du lait, vêlage, caractère A2 de la Béta – caséine, …) de chacune et avoir des animaux plus rustiques.
Alimentation : labellisation “lait de foin”. Les vaches n’ont ni ensilage, ni enrubanné, ni céréales immatures. Uniquement pâtures, foin et céréales sèches. Achats d’aliments concentrés issus de France.
Elles sont soignées avec de l’homéopathie et aromathérapie.
- Irrigation des prairies, pas d’irrigation des cultures.
- Fertilisation :
Sur les prairies pâturées il n’y a pas d’apport en plus du pâturage des vaches.
Sur les prairies fauchées : une année fumier, une année lisier.
Chaulage : la moitié de l’exploitation tous les ans (700 – 800 kg/ha en période de végétation active).
- Commercialisation :
Lait collecté par le groupement de producteurs Biolait.
Projet de transformation sur la ferme pour la fabrication de yaourt dans un premier temps : transformation entre 50 000 et 100 000 L.
Objectif de production : 350 000 L (en 2019 : 270 000 L) pour un troupeau de 60 vaches.
- Agroforesterie :
Plantation de 400 m de haies et 2 ha intra parcellaire en 2019 pour faire de l’ombre.
Projet pour l’automne 2020 : plantation de 2 ha d’agroforesterie et d’arbres fourragers (arbres intra – parcellaire).

RÉSULTATS ET IMPACTS, QUANTITATIFS ET QUALITATIFS

- Moins de consommation fourragère par le travail génétique effectué : l’objectif est de passer de 20 kg de matière sèche par vache et par jour à 15 kg (aujourd’hui 18 kg MS/v/j).
- Valoriser plus les produits pour produire moins : baisse des rendements dû aux changements des pratiques.
- Réduction de la consommation de GNR.
- Réduction du temps de travail par le pâturage.
- Embauche d’un salarié à temps partiel (pour le moment).
- Augmentation des surfaces en prairies : augmentation du captage de CO2.

ORIGINALITÉ

Label européen lait de foin : une cinquantaine d’agriculteurs sont labellisés en France, 2 en Nouvelle – Aquitaine.

PARTENARIAT(S)

GIEE pâturage (chambre d’agriculture 24) : séchage en grange, arbres fourragers, pâturage des couverts.

RETOUR D’EXPÉRIENCE

Difficultés et/ou obstacles rencontrés pendant la mise en œuvre :

- Beaucoup d’organismes mais pas d’accompagnement technique concret.
- Difficultés d’accès au foncier (pression des grosses exploitations pour s’agrandir).

Solutions adoptées pour répondre aux difficultés et/ou obstacles :

- Adhérent au CIVAM Haute – Vienne : échanges avec d’autres paysans (très intéressant mais la conseillère est partie).
- Participation au GIEE (Groupe d’Intérêt Economique et Environnemental) séchage en grange, arbre fourrager et pâturage tournant débuté en 2020 (animé par une technicienne de la chambre d’agriculture).

Présentation des facteurs de réussite et conseils pour une généralisation ou un essaimage :

- Collecte du lait par Biolait.
- Labellisation lait de foin.