La Ferme de Sourrou, située sur la commune de Bourrou en Dordogne est en quête d’autonomie alimentaire, énergétique et de tranquillité. Les propriétaires ont tout bâti de leurs propres mains, avec des matériaux écologiques et de récupération.

AUTEUR(S)

KIGHTLEY Irène hardworkinghippy@aol.com

Fiche rédigée par Laëtitia GONI-LIZOAIN

PROGRAMME

Démarrage: 1990

Lieu de réalisation: Bourrou (Dordogne)

ORGANISME(S)

Ferme de Sourrou

Bourrou - 24110

614 Route de Chez Amédée 24110 Bourrou

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Ou

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COMITÉ DE LECTURE

Date de lecture de la fiche

11/16/2020

Localisation

France Nouvelle Aquitaine Dordogne

Appréciation(s) du comité

Préservation de la ressource en eau

Domaine

Environnement Agriculture

Type de structure

Exploitation agricole Exploitation agricole Entreprises Entreprise

Bénéficiaires

Universel

Type d'acteur

Producteur

Type d'action

Production agricole Agroécologie

Type d'objectif

Sociaux Création et renforcement du lien social Environnementaux Préservation de la qualité / fertilité des sols Environnementaux Préservation de la qualité des eaux Environnementaux Dépollution des modes de production agricole (introduction d’alternatives aux intrants chimiques, pesticides, fongicides…) Pédagogiques Transmission de pratiques responsables aux professionnels

LOCALISATION
LICENCE

Copyright: Licence Creative Commons Attribution 3.0

Pour citer un texte publié par RESOLIS:

KIGHTLEY Irène, « Permaculture et production d'angora à la ferme du Sourrou : la recherche d'un modèle autonome », **Journal RESOLIS**

ORIGINE ET CONTEXTE

Irène KIGHTLEY est écossaise. C’est à 39 ans, après avoir travaillé à Londres, qu’Irène choisit de changer de vie et de s’installer en France. Bricoleuse, elle monte un poulailler et des clôtures pour y installer des chèvres angoras et des poules, avec l’aide de Fabrice. Elle décide finalement de vendre sa maison et d’acheter avec Fabrice un terrain sur lequel ils ont construit une maison avec des matériaux écologiques et ont mis en place le jardin. La ferme de Sourrou s’étend désormais sur 35 hectares.

OBJECTIFS

L’objectif de la ferme de Sourrou est de pratiquer et d’expérimenter la permaculture tout en construisant une maison en partie autonome énergétiquement, afin de vivre plus durablement. Tout a été pensé et construit pour vivre sans dépenser beaucoup d’argent.

ACTIONS MISES EN OEUVRE

Élevage de chèvre angora pendant 25 ans.
Utilisation de la toison des chèvres pour fabriquer de la laine mohair, des chaussettes, des capes, des bonnets, des châles, des couvertures, de la laine teintée à la main.
Vente : randonneurs et chasseurs locaux, quelques grandes foires de temps en temps.
Elevage ovins, chevaux en pension de temps en temps, parc à sanglier pour entraîner les chiens, vente de bois et des légumes de temps en temps.
Expérimentation en permaculture pendant 25 ans sur la ferme.
2016 : création de portfolio pour l'obtention du diplôme en permaculture appliquée de l'UPP (Université Populaire de Permaculture). Certains designs peuvent être consultés ici : https://www.flickr.com/photos/hardworkinghippy/collections/
Depuis 2016, Irène donne trois formations par an :
Quatre jours de formation CCP (Cours Certifié de Permaculture).
En Mars, formation de deux jours sur les végétaux et la greffe d’arbres.
Montrer aux gens comment créer un jardin avec très peu d’argent (sur la ferme du Sourrou presque tout a été fait avec des boutures, des semis, des greffages).
Récupération de l’eau de pluie (et ruisseau sur le terrain), énergies éolienne et solaire pour l’électricité (non raccordé à EDF).
Toute la nourriture qu’ils consomment est auto-produite.
Face au changement climatique, culture de plantes plus exotiques (bananes, kiwis, feijoat, …).
Fertilisation avec la matière organique d’origine animale et végétale (macération mauvaises herbes pour faire du purin), paillage.

RÉSULTATS ET IMPACTS, QUANTITATIFS ET QUALITATIFS

Valorisation de la toison des chèvres angora pour gagner leur vie (arrêt de cet activité).
Choix de ne pas faire de formations pendant 25 ans afin d’avoir une vraie ferme, avec de la pratique derrière.
Ressource en eau : récupération de 400 000 litres d’eau chaque année qui sert d’abreuvement pour les animaux (poules, oies, canard, chiens, …) et pour arroser le jardin beaucoup. Raccordé au réseau mais très peu d’utilisation d’eau potable (dernière facture d’eau pour 6 mois : 112 euros).
Fertilisation végétale avec des plantes qui amènent des potasses ou de l’azote. Pas d’achat extérieur, tout est fait sur la ferme.
Mode de vie avec la plus faible empreinte possible, sans trop troublé la terre et sans laisser trop de dégâts.
Implication locale : mari adjoint au maire, membres fondateurs de plusieurs associations, aide à l'installation des étudiants du lycée agricole, organisation d'événements culturels et éducatifs locaux.

ORIGINALITÉ

Le développement de pratiques permacoles par l'expérience, en vue d'optimiser l'usage des ressources naturelles et de gagner en autonomie.

RETOUR D’EXPÉRIENCE

Améliorations futures possibles :

Projets pour la suite : finir l’extension de la maison, arrêter d’agrandir le jardin et planter plus d’arbres.

Présentation des facteurs de réussite et conseils pour une généralisation ou un essaimage :

La patience
Eviter d’être exclusif, avoir de bonnes relations avec le voisinage (important pour s’entraider).

POUR EN SAVOIR PLUS

https://www.flickr.com/photos/hardworkinghippy/collections/