La maison de la nutrition a été créée en 1995 à Reims par le Professeur Leutenegger, en tant que maison du Diabète. Son objectif est de permettre aux consommateurs de choisir de façon éclairée leur alimentation. Par des animations collectives en lien avec les acteurs locaux, la structure promeut la santé dans le domaine de la nutrition.

AUTEUR(S)

Pierrard Justine direction@maison-nutrition.fr

Fiche rédigée par Victoire Labbé

PROGRAMME

Démarrage: 1995

Lieu de réalisation: Champagne-Ardenne

Origine et spécificités du financement : Agence de la santé + DRAAF + Prestation de service

ORGANISME(S)

Maison de la nutrition

Reims - 51100

7 place Toulouse-Lautrec, 51100 Reims

5 Salariés

Site internet

Ou

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COMITÉ DE LECTURE

Date de lecture de la fiche

11/24/2020

Localisation

France Grand Est Marne

Domaine

Alimentation

Type de structure

Association, collectif, ONG Association, collectif, ONG

Envergure du programme

Locale

Bénéficiaires

Universel

Type d'acteur

Valorisation non alimentaire de produits agricoles

Type d'action

Valorisation non alimentaire Pédagogie / sensibilisation

Type d'objectif

Sociaux Amélioration de la santé par une alimentation saine Environnementaux Décarbonation, performance énergétique Pédagogiques Communication auprès des enfants Pédagogiques Sensibilisation des consommateurs Pédagogiques Amélioration de l’accès à l’information

LOCALISATION
LICENCE

Copyright: Licence Creative Commons Attribution 3.0

Pour citer un texte publié par RESOLIS:

Pierrard Justine, « Les sens comme vecteur d’éducation à une alimentation saine, à la Maison de la Nutrition », **Journal RESOLIS**

ORIGINE ET CONTEXTE

L’association Maison de la nutrition (anciennement la Maison du diabète et de la nutrition), a été créée par le professeur diabétologue Leutenegger, en réponse à deux constats : le premier est le manque de professionnels de santé en Champagne Ardenne. Le second est le fort taux d’obésité dans la région qui en fait l’un des territoires les plus touchés de France avec 20% d’obésité en 2012, en hausse continue depuis plusieurs années. Si dans les années 1990 la pathologie était peu connue et la mission de l’association était essentiellement l’éducation du grand public, aujourd’hui face au développement de ce problème de santé publique, la Maison a réorienté ses missions pour prévenir les risques liés à cette maladie. Les maisons du diabète et de la nutrition ont pour but de mener des actions de prévention, de sensibilisation et de promotion d’une éducation à la santé et au bien-être. La structure a choisi de faire évoluer son nom en 2012 pour élargir son champ d’action et s’éloigner de l’aspect santé de l’alimentation pour aller vers des notions plus attrayantes et faciles à communiquer comme la sensorialité.

OBJECTIFS

Leur objectif est l’éducation de masse par la prévention primaire. Leur but est de toucher un maximum de personnes. Ils travaillent essentiellement avec des professionnels qui toucheront le public par la suite.
Ils souhaitent :
Prévenir l’obésité
Promouvoir une alimentation saine et diversifiée
Faire prendre conscience de l’importance de l’alimentation et de sa qualité

ACTIONS MISES EN OEUVRE

La maison de la nutrition définit l’acte alimentaire selon un triptyque :

- La dimension biologique : se nourrir pour répondre aux besoins de son organisme

RÉSULTATS ET IMPACTS, QUANTITATIFS ET QUALITATIFS

La prévention primaire est complexe à évaluer.
Pour les professionnels, l’association fait un suivi ; 6 mois après la fin de la formation, ils font un bilan de ce qui a évolué. 90% des professionnels ont intégré les nouvelles pratiques, cependant ce résultat n’est pas complètement fiable car le suivi ne se fait pas sur le long terme à cause du manque de moyens et de temps.

Pour le programme nutrition et sensorialité, grâce à une subvention de Lactel, une université fait des recherches pour suivre l’impact du programme sur le temps.

ORIGINALITÉ

L’association la Maison de la nutrition est un pionnier sur le Grand-Est sur les questions de l’alimentation et de la sensorialité. L’éducation et la sensibilisation à l’alimentation par l’utilisation des sens est très novateur.

PARTENARIAT(S)

Partenariats financiers :
Agence de la santé
DRAAF (Direction Régionale de l'Alimentation, de l'Agriculture et de la Forêt)
Eres : financement du projet de collectif de diététiciens
Carsat (Caisse d’assurance retraite et de la santé au travail) : subvention pour le programme à destination des séniors
Partenaires opérationnels :
UDAF (Union Départementale des Associations Familiales)
ESAT (Etablissement et Service d'Aide par le Travail)
Lycée, collège, école maternelle, crèche
MAAF (Mutuelle d’Assurance des Artisans de France)

RETOUR D’EXPÉRIENCE

Difficultés et/ou obstacles rencontrés pendant la mise en œuvre :

Changement du nom de l’association
Problème de compréhension/ de communication avec les professionnels sur la manière de traiter le sujet de l’alimentation.
Impact des actions menées : les habitants ont tendance malgré une sensibilisation à une alimentation de qualité, plus saine et plus diversifiée à ne pas faire évoluer leurs habitudes sauf s’ils ont une prise de conscience. Or la prise de conscience est propre à chaque individu, ainsi les difficultés viennent de la partie émotionnelle présente dans l’alimentation.

Impact du Covid :
Le Covid a eu un impact fort : toutes les actions de l’association ont été annulées. Encore maintenant, les partenaires restent hésitants.

Solutions adoptées pour répondre aux difficultés et/ou obstacles :

Pour réussir à communiquer et à former les professionnels correctement, il faut du temps.
Pour améliorer les habitudes alimentaires de la population, il faudrait :
Favoriser la distribution en circuit court bon marché et avec le même niveau de praticité que les grandes surfaces.
Travailler davantage au niveau local en proposant une offre constante
Une implication plus forte des politiques pour qu’ils portent le message

Il faut communiquer avec le public, le rendre acteur de ses choix.

Améliorations futures possibles :

Le but de la Maison de la nutrition à terme, notamment avec le collectif de diététiciens, est de devenir un véritable incubateur dans le domaine du comportement alimentaire.
Ils souhaitent pouvoir pérenniser leur programme de Nutrition et Sensorialité et pour cela ils attendent les résultats du travail de l’université.