Initiés par les Restos du Coeur, les Jardins du cœur du Loiret sont des chantiers d'insertion destinés à prendre en charge des chômeurs de longue durée et à les accompagner dans un parcours de retour à l'emploi. Depuis la création du premier jardin en 1997, ce sont aujourd’hui 3 jardins qui produisent 40 tonnes de fruits et légumes par une soixantaine de salariés en insertion professionnelle. La production est alors intégralement acheminées aux cuisines des Restos du cœur du Loiret pour y être transformés pour les distribuer.

AUTEUR(S)

Spilliaert Sophie ad45.ingre@restosducoeur.org

Fiche rédigée par Papa Cheikh Gaye

PROGRAMME

Démarrage: Deux mille quatre

Lieu de réalisation: Loiret

ORGANISME(S)

Les Restos du coeur du Loiret

Saint-Jean-de-Braye - 45800

Rue des Bas Avaux

38 Salariés / 650 Bénévoles

Site internet Médias sociaux

Ou

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COMITÉ DE LECTURE

Date de lecture de la fiche

1/21/2021

Localisation

France Centre-Val de Loire Loiret

Appréciation(s) du comité

Innovant ! Source d’inspiration !

Domaine

Emploi et insertion Pauvreté, précarités

Type de structure

Association, collectif, ONG Association, collectif, ONG

Envergure du programme

Nationale

Bénéficiaires

Population précaire Chômeurs

Type d'acteur

Producteur

Type d'action

Production agricole Production (Autre)

Type d'objectif

Sociaux Aide et insertion (personnes handicapées/chômeurs…) Pédagogiques Amélioration de l’accès à l’information Développement local Maintien et/ou création direct(e) d’emplois

LOCALISATION
LICENCE

Copyright: Licence Creative Commons Attribution 3.0

Pour citer un texte publié par RESOLIS:

Spilliaert Sophie, « Les Jardins du cœur, un lieu d’insertion sociale pour la création d’un circuit court de l’aide alimentaire », **Journal RESOLIS**

PUBLIÉ DANS LE JOURNAL

ORIGINE ET CONTEXTE

Les Jardins du coeur est un dispositif né au sein de l’antenne parisienne des Restos du Cœur pour apporter une solution durable à la situation d’extrême pauvreté que connaît la majorité des bénéficiaires de l’aide alimentaire. L’initiative s’est par la suite propagée sur les autres territoires d’implantation de l’association. L’antenne du Loiret a mis en place trois jardins, dont le premier, celui de Saint-Jean-de-Braye, a été créé en 1997, suivi par celui de Lorris en 2002 et celui de Gien en 2006.

OBJECTIFS

Les Jardins du cœur souhaitent redonner l’envie et des possibilités d’insertion à des personnes très éloignées de l’emploi, notamment en favorisant le sentiment d’utilité sociale des salariés. Avec une activité maraîchère comme support d’insertion, les Jardins ont aussi vocation à soutenir les activités d’aide alimentaire du pôle départemental des Restos du cœur (45). Ainsi, de la production aux bénéficiaires des produits, chaque étape est marquée par des enjeux sociaux à destination des plus démunis et par la volonté de leur rendre accessible une alimentation saine et nutritive.

ACTIONS MISES EN OEUVRE

- Formations sur le maraîchage complétées par des formations annexes (prévention, secourisme, gestion de budget microfinance…) permettent d’acquérir des compétences transversales et des savoir-faire socioprofessionnels favorisant l’immersion en entreprise. Un encadrant technique est sur place en permanence afin de suivre les progrès des salariés et les conseiller.
- 3 jardins ont été créés dans le Loiret et 4 encadrants pour les jardins travaillent en permanence et une trentaine de personnes sont en contrat d’insertion (CDDI).
- Le jardin fonctionne toute l’année.
- La production de ces jardins alimente directement le service cuisine de l’association des Restos du Cœur afin d’être transformée puis distribuée sous la forme de repas chauds lors des maraudes.

RÉSULTATS ET IMPACTS, QUANTITATIFS ET QUALITATIFS

- Une production maraîchère annuelle d’environ 40 tonnes pour l’ensemble des jardins du cœur du Loiret rejoignent chaque année la distribution de 1.5 millions de repas complets et équilibrés par les Restos du cœur.
- Ce sont 30 salariés en insertion qui font fonctionner les jardins, accompagnés de 4 encadrants techniques et 2 encadrants socio professionnels.
- Depuis leur création, 60 à 70 personnes par an ont été employées dans les chantiers des jardins du cœur du Loiret.
- Une cohésion des acteurs de l’insertion du territoire autour des actions d’accompagnement professionnel. Les ateliers sont organisés avec d’autres structures locales (CRIA45, AIDAPHI, d’autres chantiers d’insertion du département…) afin de mutualiser les moyens.

ORIGINALITÉ

Création d’un circuit de production - distribution où chaque étape est portée par des enjeux sociaux à destination des plus démunis.
Une intégration dans une action plus large qu’est celle des Restos du Coeur. La mise en cohérence de ces actions permet un accompagnement plus intégré des bénéficiaires où les enjeux d’insertion rejoignent l’objectif global des Restos du Cœur de lutter contre la pauvreté.

PARTENARIAT(S)

Partenariat financier: Etat, Conseil départemental, Europe, association nationale des Restos du cœur.
Partenariats techniques: Irrijardin, Vilmorin, Truffaut, Jardiland, CRIJ, CCAS, CRIA45, CHRS, MDD, AIDAPHI, autres chantiers d’insertion du département, association nationale des Restos du cœur, Pôle Emploi, CAF.

RETOUR D’EXPÉRIENCE

Difficultés et/ou obstacles rencontrés pendant la mise en œuvre :

Activités de formation limitées à cause des mesures de confinement de Mars à Mai 2020.
Difficultés de recrutement sur les jardins de Gien et Lorris, les personnes susceptibles d’être éligibles aux contrats rencontrant bien souvent des difficultés de mobilité.

Solutions adoptées pour répondre aux difficultés et/ou obstacles :

Mise en place de formations à distance pour maintenir la dynamique et le roulement des effectifs.

Améliorations futures possibles :

La production demeure insuffisante pour un nombre toujours plus grand de bénéficiaires de l’aide alimentaire, ce qui nous amène à nous tourner vers des grosses plateformes agroalimentaires pour couvrir la demande.

Présentation des facteurs de réussite et conseils pour une généralisation ou un essaimage :

Partenariats avec les structures de l’insertion locale permettant la mutualisation de moyens techniques pour les formations.
Il est nécessaire de créer un climat de confiance entre les bénéficiaires et les encadrants, le processus de réinsertion tenant en grande partie à cette relation.