Observatoire
Les Délices de Pâtures : l’éco-pâturage pour diversifier son activité agricole.

ORIGINE ET CONTEXTE

Après avoir eu son BTS, Matthieu RABIER a décidé de s’installer en 2020 sur la commune de Luçay-le-Mâle avec pour premier projet de faire de l’élevage de brebis et porcs en plein air. L’élevage de porcs en plein air ayant beaucoup de contraintes et de règlements, il a décidé de faire uniquement de l’élevage de brebis et de compléter son activité en pratiquant l’éco-pâturage.

OBJECTIFS

• Intégrer l’élevage dans les zones non agricoles pour entretenir les espaces verts pour faire de l’éco-pâturage ;
• Fabriquer des produits transformés à partir de la viande de brebis ;
• Mettre en place une vente directe à la ferme.

Son projet repose sur une approche transversale de l’agriculture : gestion du foncier, gestion de l’économie agricole en circuit court. 

ACTIONS MISES EN OEUVRE

Pour commencer son activité, il a réalisé différentes visites de ferme pour se rendre compte du matériel nécessaire et a fait l’acquisition d’un cheptel de 70 brebis de race vendéenne et de Thônes et Marthod.
L’éco-pâturage est le fait d’intégrer l’élevage dans les zones non agricoles pour entretenir les espaces verts. Ce mode d’entretien est proposé aux collectivités, aux entreprises et aux particuliers. A ce jour, la commune de Buzançais, la laiterie de Varennes, l’ITEP de Pellevoisin et des habitants de la commune du Tranger ont d’ores et déjà fait le choix de bénéficier de ces “tondeuses naturelles” et de mettre en œuvre des actions de sensibilisation envers la population.

En parallèle, Matthieu a pour projet de développer le circuit court. Pour le moment, il n’est qu’aux prémices de de ce projet en vue de produire rillettes, saucisses et merguez. Avant de se lancer il souhaite étudier le coût financier de la transformation et du coût de vente des produits transformés.

RÉSULTATS ET IMPACTS, QUANTITATIFS ET QUALITATIFS

Différentes structures publiques et privées semblent intéressées pour bénéficier de l’éco-pâturage, même si cette activité reste encore peu connue et fait face à des réticences ou des questionnements de gestion et d’organisation.

ORIGINALITÉ

Travailler son exploitation sur l’axe des circuits courts en développant une activité de transformation de sa production animale et de l’environnement en mettant en place l’éco-pâturage.

PARTENARIAT(S)

• Achat du cheptel et parrainage avec une exploitation agricole du territoire : Les Moutons de Cotron à Châtillon-sur-Indre (36) ; 
• Partage de savoir pour la transformation de la viande (agneaux et brebis), via la ferme du Bois Retrait à Rosnay (36)
• Conseil régional Centre Val de Loire - financement pour le matériel au titre du Contrat régional de Pays de Valençay en Berry. 

RETOUR D’EXPÉRIENCE

Difficultés et/ou obstacles rencontrés pendant la mise en œuvre :

Au départ, Matthieu a dû faire face à de nombreuses réticences, de sa famille et de ses amis mais également de la part de la banque, qui était méfiante en raison d’une méconnaissance de l’activité éco-pâturage.

Solutions adoptées pour répondre aux difficultés et/ou obstacles :

Après la mise en place de son projet, il y a eu un engouement de la part de la famille et des amis lorsqu’ils se sont aperçu que celui-ci fonctionnait. Avoir pris la décision de ne faire que de l'élevage de brebis et de ne pas faire de l’élevage de cochons, a permis à Monsieur RABIER que cela soit plus souple et de faciliter les démarches auprès de la banque. L’éco-pâturage est une activité qui permet d’obtenir un revenu « fixe » et non lié aux aléas comme c’est le cas pour la production ovine.

Améliorations futures possibles :

• Construire des bâtiments pour améliorer la qualité de vie du cheptel ;
• Augmenter le nombre de contrats pour l’éco-pâturage ;
• Améliorer ses connaissances dans la transformation de produits alimentaires

Présentation des facteurs de réussite et conseils pour une généralisation ou un essaimage :

Établir des plans de financement adaptés et mettre en comparaison les offres financières des banques.