La ferme des Jardins de la Prêle est une micro-ferme maraîchère située sur la commune de Flaujagues en Gironde, sur le bassin versant de la Dordogne. Les pratiques développées vont dans le sens d’une quête d’autonomie, d’optimisation des productions sur petites surfaces, et de maraîchage sur sol vivant.

AUTEUR(S)

Stannard Marion marionstannard@yahoo.fr

Fiche rédigée par Laëtitia GONI-LIZOAIN

PROGRAMME

Démarrage: 2016

Lieu de réalisation: Flaujagues (Gironde)

Origine et spécificités du financement : Aide du département de la Gironde pour la mise en place du système d’irrigation économe en eau.

ORGANISME(S)

SCEA Les Jardins de la Prêle

Flaujagues - 33350

27 Bourg Sud

Médias sociaux

Ou

Partager sur

COMITÉ DE LECTURE

Date de lecture de la fiche

11/17/2020

Localisation

France Nouvelle Aquitaine Gironde

Type de structure

Exploitation agricole Exploitation agricole Entreprises Entreprise

Envergure du programme

Locale

Type d'acteur

Producteur

Type d'action

Production agricole Agroécologie

Type d'objectif

Environnementaux Maintien et amélioration de la biodiversité Environnementaux Préservation de la qualité / fertilité des sols Environnementaux Préservation de la qualité des eaux Environnementaux Dépollution des modes de production agricole (introduction d’alternatives aux intrants chimiques, pesticides, fongicides…)

LOCALISATION
LICENCE

Copyright: Licence Creative Commons Attribution 3.0

Pour citer un texte publié par RESOLIS:

Stannard Marion, « Le maraîchage sur sol vivant dans une micro-ferme de Gironde », **Journal RESOLIS**

PUBLIÉ DANS LE JOURNAL

ORIGINE ET CONTEXTE

Marion STANNARD a obtenu un diplôme d’ingénieur en agriculture de l’ISA (Institut Supérieur de l’Agriculture) à Lille. Elle a travaillé au sein d’associations du réseau FNAB . L’envie de concret et d’être dehors l’ont amené à s’installer en tant que maraîchère en 2016 sur la commune de Flaujagues (Gironde) à proximité de la rivière Dordogne. Elle cultive aujourd’hui sur environ 4000 m2 de terrain sans engin motorisé sur des planches permanentes avec les techniques du maraîchage sur sol – vivant. Cela vise à minimiser le travail du sol en vue d’améliorer au maximum son équilibre et sa vie microbienne pour avoir des sols fertiles et produire en quantité. Ses produits sont vendus localement.

OBJECTIFS

L’objectif est de créer un micro – ferme autonome en vue de préserver l’environnement. Elle souhaite produire des légumes de qualité sur une petite surface avec des fertilisants organiques produits sur la ferme ou achetés localement.

ACTIONS MISES EN OEUVRE

Évolution de la surface (progressive) depuis son installation dans l’objectif de faire la plus grande variété possible de légumes (en lien avec le mode de commercialisation).
Défrichement du terrain débuter en Février 2016 pour mettre les premières cultures : tout a été fait à la main (outils utilisés : grelinette et campagnole, qui permettent de préparer le sol en le décompactant).
Cultures diversifiées (salade, choux, haricots grimpant, fèves, petits pois, courges, patate douce, asperges, artichaut, physalis, …) en association.
Paillage de toutes les cultures avec du foin (achat à au voisin agriculteur), des broyats d’un élagueur : BRF (Bois Raméal Fragmenté), de la paille.
A mi-chemin entre paillage et amendement : compost de déchets verts venant du SMICVAL (plateforme de collecte des déchets du Libournais)
Amendement : achat de vieux fumier de vaches, récupération chez les voisins du fumier de cheval.
Utilisation de la Prêle en purin ou en décoction. Mais aussi du purin d’orties, du jus d’ail, de bouillie bordelaise, de souffre (pas systématique seulement en cas de maladies), …
Mise en place de filets pour limiter les problèmes d’insectes (mouche de la carotte, la punaise sur les choux, l’altise sur les crucifères, mouches du poireau, …).
Commercialisation : vente locale principalement sous forme de panier
La moitié des légumes sont distribués à la ferme.
De plus petites quantités sont livrés par l’intermédiaire de différentes associations :
L’AMAP « Le vers de terre » à Castillon la Bataille (vendredi soir).
Association « Castillonais en transition » (épicerie associative) à Castillon la Bataille.
Association « Biotope Festival » basée à Saint Emilion (qui viennent à Castillon récupérer les paniers).
Association d’artisan « De la tête au toit » à Fronsac (distribution 1 semaine sur 2 sur le site).
Irrigation des cultures : Eau captée au niveau d’une nappe d’eau souterraine (extraction avec une motopompe à essence). Arrosage essentiellement au goutte à goutte sauf exception. Utilisation d’un système d’aspersion (Golden Spray) pour les semis (arrosage plus homogène) (tuyau souple et percé qui fait comme de la bruine à la différence du goutte à goutte où la goutte se propage dans la terre). Arrosage tous les 2 jours en pleine chaleur (dû au déplacement de la pompe à chaque utilisation).
Pas d’outils motorisés hormis un rotofil pour tondre les bordures et la motopompe.
Peu d’investissement dans les bâtiments (container pour ranger le matériel).
Haie fruitière installée avec l’aide de l’association Arbre et Paysage 33 pour faire brise vent et avoir quelques fruits.

RÉSULTATS ET IMPACTS, QUANTITATIFS ET QUALITATIFS

Amélioration de la fertilité et de la structure du sol : visuellement la terre est plus foncée avec l’apport de matière organique, de nombreux vers de terre, la texture a bien évolué.
Système de goutte à goutte : très économe en eau.
La matière locale est récupérée ce qui est économe et bénéfique pour l’environnement.
La Prêle est utilisée sur la ferme pour renforcer renforce les plantes et pour ses propriétés anti fongique.
2020 : dans la cinquième année, objectif atteint. Nourrit entre 40 et 50 familles.
Circuits de distribution variés dans le but de garder un équilibre.

Projet pour la suite :
Pas d’augmentation de surface cultivé, mais optimisation de la production en quantité et en qualité.
Développer l’écosystème en installant une marre, plus d’arbres avec les principes des jardins – forêt.

ORIGINALITÉ

Une agriculture très peu mécanisée qui vise à préserver la santé des hommes et la qualité des sols, de l'eau, et la biodiversité.

RETOUR D’EXPÉRIENCE

Difficultés et/ou obstacles rencontrés pendant la mise en œuvre :

Construction d’un bâtiment compromis car zone rouge foncé du PPRI (Plan de Prévention des Risques d’Inondation).

Présentation des facteurs de réussite et conseils pour une généralisation ou un essaimage :

La mise en réseau avec les acteurs du territoire.
Démarrer progressivement en développant l’activité à son propre rythme et selon ses capacités.
Eviter de trop investir.