Le Grain Libre, c’est un collectif de six fermes unies par une envie forte de vivre une aventure commune : apprendre à valoriser leurs céréales et à les transformer ensemble. Aujourd’hui, c’est plus d’1 tonne de pâtes qui sont vendues en circuit court dans le département de l’Indre-et-Loire. 

AUTEUR(S)

Pinault Sylvie contact@legrainlibre.fr

Fiche rédigée par Sophie Levasseur

PROGRAMME

Démarrage: 2015

Lieu de réalisation: St Jean St Germain

ORGANISME(S)

Association le Grain Libre

Saint-Jean-Saint-Germain - 37600

5 Route du Coudray

Site internet

Ou

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COMITÉ DE LECTURE

Date de lecture de la fiche

11/4/2021

Localisation

France Centre-Val de Loire Indre et Loire

Domaine

Agriculture Alimentation Réseaux, coopérations

Type de structure

Association, collectif, ONG Association, collectif, ONG

Envergure du programme

Locale

Bénéficiaires

Agriculteurs Population rurale

Type d'acteur

Producteur

Type d'action

Transformation Outils de transformation collectifs ou partagés

Type d'objectif

Culturels Valorisation du patrimoine alimentaire Développement local Structuration/maintien de filières locales Développement local Synergie entre les acteurs du territoire

LOCALISATION
LICENCE

Copyright: Licence Creative Commons Attribution 3.0

Pour citer un texte publié par RESOLIS:

Pinault Sylvie, « Le Grain libre, un collectif de producteurs pour la transformation de pâtes bio en circuit court. », **Journal RESOLIS**

ORIGINE ET CONTEXTE

En 2012, un groupe de paysans, accompagné par l’Association pour le Développement de l'Emploi Agricole et Rural 37 (ADEAR 37), se retrouve autour du souhait de valoriser collectivement leurs variétés paysannes de blé, en maîtrisant l'ensemble de la chaîne, du champ à la transformation. L'idée est de mutualiser céréales, matériel et travail de transformation pour faire du pain. Mais lors d'une formation sur la meunerie à la ferme, cette volonté se meut en envie de valoriser les céréales en pâtes plutôt qu’en pain.

Pour en savoir plus, le groupe part dans l'Aude à la rencontre d'un paysan-meunier-pastier puis rencontre un artisan-pastier afin de tester la fabrication de pâtes avec leur propre blé. Suite à ces deux rencontres qui confortent leurs envies, l’association voit le jour sous le nom du « Grain libre ». Le matériel est alors commandé pour démarrer à petite échelle : extrudeuse, séchoir, clés de séchage…Et en août 2015, les premières torsades paysannes sont vendues.

OBJECTIFS

  • Être labellisées en agriculture biologique à 100 % (toutes les terres, toutes les structures) ou bien avoir une démarche de conversion à l’agriculture biologique engagée sur 100 % de l’exploitation.
  • Être transparentes entre elles sur les pratiques agricoles.
  • Pratiquer des rotations longues avec des légumineuses et/ou protéagineuses.
  • Ne pas utiliser de farine de viande comme engrais, sachant que le groupe s’engage à faire un travail collectif de recherche d’alternatives de substitution.
  • Produire elles-mêmes les céréales fournies au Grain libre (l’achat-revente n’est pas admis).
  • Être intéressés par les semences paysannes et être prêts à produire les variétés sélectionnées par le groupe. Si la ferme cultive d’autres variétés paysannes, il sera possible de tester ces variétés à la production.
  • Se soucier du partage des terres agricoles : tendre vers plus d’UTH par hectare.
  • Avoir envie de travailler en collectif.
  • Pouvoir se rendre disponibles pour le fonctionnement de l’association :réunions, productions ponctuelles, commercialisation, suivi du salarié…
  • Chercher à conforter les débouchés du Grain libre dans ses propres réseaux

ACTIONS MISES EN OEUVRE

L’association s’est constituée en 2015, grâce à l’impulsion de 6 fermes en céréales sous polyculture élevage, se connaissant déjà autour d’un groupe d’échange sur les semences paysannes, animées par l’ADEAR37. Le Grain Libre achète les céréales (blé, petit épeautre,…) aux structures agricoles et les valorise en pâtes. Un salarié est à temps plein pour la fabrication, et une autre personne est prestataire afin de facturation, préparation de commandes…

Toute la production est vendue dans le département de l’Indre-et-Loire, dans des magasins spécialisés, sur le marché de Loches, aux cantines...Ce sont les producteurs eux-mêmes qui vendent sur leur propres circuits déjà existants.  

Seules les AMAPs ont été démarchées pour compléter la commercialisation.

RÉSULTATS ET IMPACTS, QUANTITATIFS ET QUALITATIFS

  • 6 producteurs regroupés en Association
  • 1 tonne de pâtes AB vendues dans le Département du l’Indre et Loire (soit environ 1.2 tonnes de céréales transformés)
  • Un salarié à 30h/semaine et 1 prestataire à 15h/semaine
  • Vente de pâtes à 10 collèges
  • Vente à la cuisine centrale de Fondettes
  • Interventions auprès de public scolaire

ORIGINALITÉ

« Les torsades paysannes portent à juste titre leur nom, car elles sont issues de semences libres. L’association reste dans la maitrise du produit de la céréale à l’assiette. »

PARTENARIAT(S)

  • Timothée Joy Gbotchenou à Manthelan
  • Sophie et Stéphane Crépin – GAEC St Paul à Loches
  • Julien Gwizdek, Jean-Baptiste Jamin et Hélène Gillard – GAEC Vertcolza à Loches
  • Catherine, Marion et Pascal Joubert, Anne Cecile Tricoche et Sylvain Yon – EARL La Rabinière à Betz-le-Château
  • Vincent Philippon et Claire Meslin – GAEC des Hauts Bourdiers à Nouans-les-Fontaines
  • Michel Revault-Les Renouées à Truyes
  • Cantines scolaires du département
  • Estivin : grossiste primeur proposant une gamme bio et transformation en 4ième gamme
  • ADEAR 37 et Groupement des Agriculteurs Bio de Touraine

RETOUR D’EXPÉRIENCE

Difficultés et/ou obstacles rencontrés pendant la mise en œuvre :

  • Gestion du collectif et du salariat
  • Temps énergivore pour les paysans
  • Questionnement sur le développement de l’outil, d’augmenter peut-être la quantité vendues…
  • Limitation de la production par la logistique : seuls les paysans vendent via leur circuit de commercialisation

Solutions adoptées pour répondre aux difficultés et/ou obstacles :

  • Accompagnement avec l’ADEAR37 au démarrage
  • Prendre le temps de se retrouver sur le projet associatif

Améliorations futures possibles :

  • Prendre le temps de se mettre en accord avec les valeurs, statuts, gouvernance,...
  • Aller sur le terrain afin de rencontrer d’autres fonctionnements, de voir concrètement comment on peut produire des pâtes, avec quels types de matériel, quel dimensionnement
  • Se faire accompagner par une structure extérieure