La Chambre d’Agriculture de Normandie gère le challenge “Bien en Manger en Normandie” depuis 2018 (qui était auparavant géré par l’association IRQUA Normandie depuis 13 ans). Ce concours est ouvert chaque année aux équipes de cuisine d’établissement publics ou privés de la restauration scolaire autogérée. Il invite à créer un menu équilibré, adapté à son public, à partir d’ingrédients issus de l’agriculture normande dans un budget restreint à 2.20 €.
AUTEUR(S)
Lesnard Sarah sarah.lesnard@normandie.chambagri.fr
Fiche rédigée par Clara Bur
PROGRAMME
Démarrage: Initiative crée en 2005, portée par la Chambre d'Agriculture depuis 2018
Lieu de réalisation: Région Normandie, PNR du Perche
ORGANISME(S)
Chambre d'Agriculture de Normandie
Caen - 14053
6 rue des Roquemonts CS 45346 14053 CAEN
1 Salariés
Médias sociauxORIGINE ET CONTEXTE
Le challenge voit le jour en 2005 sous l’impulsion de l’Institut Régional de la Qualité Agro-Alimentaire (IRQUA)) de Normandie. La Chambre d’Agriculture de Normandie en acquiert la gestion en 2018. Ce challenge novateur vise depuis sa création à atteindre à l’échelle de la Région Normandie des objectifs qui se retrouvent notamment aujourd’hui au cœur de loi EGALIM.
OBJECTIFS
- Valoriser les produits normands au sein d’une alimentation équilibrée, saine et variée, adaptée à la restauration scolaire;
- Développer une restauration collective de qualité, moderne et créative, préservant le patrimoine culinaire régional;
- Sensibiliser les jeunes à de bonnes habitudes alimentaires et leur transmettre les valeurs de leur patrimoine culinaire régional;
- Le challenge permet également de sensibiliser les chefs et convives au lien entre l'approvisionnement local et la dynamique du territoire (création d’emplois, valorisation et soutien des filières alimentaires locales, etc.).
ACTIONS MISES EN OEUVRE
Challenge ouvert aux équipes de restauration de tous types d’établissements: écoles, collèges, lycées, lycées agricoles, lycées hôteliers, maisons familiales rurales;
Sont admis les établissements publics et les établissements privés à restauration autogérée, dont le personnel de cuisine élabore ses menus et où les produits sont achetés, transformés et distribués sur place;
L’équipe de restauration doit présenter un menu équilibré, en lien avec le thème de l’année, à un coût inférieur à 2.40€ (prix moyen d’un repas en restauration scolaire), adapté à la cible de convives et reproductible à l’échelle du restaurant;
Journée de remise des prix ouverte au public, avec matinée dédiée à des conférences et échanges;
Les chefs sont invités à mettre en valeur leurs fournisseurs locaux en les citant dans le menu.
RÉSULTATS ET IMPACTS, QUANTITATIFS ET QUALITATIFS
A l’échelle du Perche, 5 établissements ont participé au minimum une fois au challenge, dont deux très régulièrement.
Challenge qui a gagné en notoriété sur le territoire en 15 ans.
ORIGINALITÉ
Challenge ayant anticipé depuis 15 ans des objectifs qui sont aujourd’hui reconnus au niveau national.
PARTENARIAT(S)
Partenariat avec les interprofessions, les acteurs de PAT, les structures proposant des circuits-courts tels que MIL PERCHE.
RETOUR D’EXPÉRIENCE
Difficultés et/ou obstacles rencontrés pendant la mise en œuvre :
Le contexte actuel de la mise en place de la loi EGALIM, auquel s’ajoute un objectif régional “Je mange normand
dans mon lycée” qui vise à atteindre 80% de produits locaux dans les menus des 129 lycées de la Région,
mobilise déjà largement les équipes de restauration. En 2020, le nombre de candidatures, qui est de 30, a
baissé de 60%. Le challenge, s’il est apprécié par les chefs cuisiniers, est jugé trop chronophage au vu du
contexte.
Solutions adoptées pour répondre aux difficultés et/ou obstacles :
En 2021, le challenge se déroulera sur 6 matinées (1 par Département) afin d’être moins chronophage
Présentation des facteurs de réussite et conseils pour une généralisation ou un essaimage :
Modification des pratiques dans les restaurants scolaires après participation au concours (plus de produits frais, plus de fait-maison), limitation ou abandon des produits élaborés.
Des achats en circuit-court dans les services de restauration.
Des liens plus forts de communication vers les convives pour présenter et expliquer les menus servis, notamment lorsque certains ingrédients sont nouveaux.