François-Xavier Craquelin a fait de sa ferme, depuis sa reprise familiale en 2002, un espace de productions variées et respectueuses de l’environnement. Cette exploitation, située à Villequier en Seine-Maritime, produit du cidre bio, des cultures diverses (blé, lin, moutarde, pois..) et du bœuf. Si seule l’activité cidrologique est certifiée biologique, les pratiques durables sont également de mise pour le reste des productions. De plus, des productions à forte valeur ajoutée comme le bœuf cidré et la moutarde normande sont de véritables vitrines de la ferme et du savoir-faire du territoire.
AUTEUR(S)
Craquelin François-Xavier fxcraquelin@wanadoo.fr
Fiche rédigée par Adrien Nottin
PROGRAMME
Démarrage: 2002
Lieu de réalisation: Seine Maritime
Origine et spécificités du financement : Autofinancement, LEADER, Région Normandie
ORGANISME(S)
La ferme des Coudreaux
VILLEQUIER - 76490
La ferme des Coudreaux Hameau des Coudreaux, chemin de la Landrière
4 Salariés
Site internetORIGINE ET CONTEXTE
A l’origine, l’exploitation avait une orientation laitière et était intégrée dans un type de production conventionnelle et les circuits de distribution classiques (notamment avec l’industrie agro-alimentaire). Mr Craquelin a décidé de réorienter l’exploitation. Le contexte territorial agricole fut déterminant : Importance de l’activité Cidricole et des vergers Importance de l’élevage et des prairies Importance des grandes cultures (betteraves sucrières, lin, blé...).
OBJECTIFS
Le producteur a voulu une exploitation qui correspondait à sa vision du territoire et son projet professionnel et familial. Ses objectifs sont :
Environnementaux : préservation des prairies, diminution voire absence d’intrants et conservation des sols
Culturels et sociaux : développement local par les partenariats avec des restaurateurs et des transformateurs locaux, créations de produits originaux valorisant le territoire
Economiques : volonté d’autonomie, d’équilibre économique et de libre-arbitre.
ACTIONS MISES EN OEUVRE
L’exploitation est gérée de manière à s’accorder avec l’environnement :
Les grandes cultures sont cultivées avec des techniques de rotations des cultures et des alternatives aux labours et les bœufs sont nourris sans OGM (avec les prairies et des aliments de la ferme)
Les vergers sont en agriculture biologique.
Mr Craquelin a également lancé deux produits à forte valeur ajoutée :
Le bœuf cidré, produit sur la ferme et vendu auprès d’un petit réseau de restaurateurs et d’aubergistes
La moutarde normande, dont il produit les la quasi-totalité des ingrédients.
RÉSULTATS ET IMPACTS, QUANTITATIFS ET QUALITATIFS
Les résultats sont les suivants :
Un chiffre d’affaire en croissance depuis plusieurs années
Un modèle économique stable et plus indépendant vis-à-vis des acteurs importants de l’agro-alimentaire
La création d’un emploi
Une clientèle qui s'accroît
ORIGINALITÉ
La principale originalité tient dans les deux produits : le bœuf cidré et la moutarde normande. Cette moutarde était produite en Normandie il y a deux siècles mais l’industrie agro-alimentaire a favorisé la fin de cette activité régionale. La ferme a également une activité touristique.
PARTENARIAT(S)
Les partenariats développés sont des partenariats commerciaux comme :
- Le réseau de restaurateurs et d’aubergistes ayant le bœuf cidré à la carte
- La collaboration avec un restaurateur pour la fabrication de la moutarde
RETOUR D’EXPÉRIENCE
Difficultés et/ou obstacles rencontrés pendant la mise en œuvre :
La diversification peut poser des problèmes administratifs (étiquetages, traçabilité...)
Les acteurs industriels semblent moins touchés par ces problèmes administratifs
L’agriculture non certifiée biologique mais étant plus respectueuse de l’environnement que la conventionnelle ne bénéficie d’aucune valeur ajoutée.
Solutions adoptées pour répondre aux difficultés et/ou obstacles :
La valeur ajoutée peut se créer par la création ou le redémarrage d’une production originale
La collaboration avec des réseaux d’acteur permet une certaine stabilité
Améliorations futures possibles :
La transition des grandes cultures vers l’agriculture biologique est une éventualité mais les incertitudes liées à la diminution du chiffre d’affaire représentent une menace.
Présentation des facteurs de réussite et conseils pour une généralisation ou un essaimage :
Monter son projet pas à pas en gardant une certaine ligne directrice
Préférer des prêts réduits et plus rares pour garder le contrôle sur sa gestion
Être sensible à son territoire et à la demande des clients
POUR EN SAVOIR PLUS
https://www.lepoint.fr/gastronomie/du-cidre-pour-attendrir-le-boeuf-normand-26-02-2015-1908110_82.php