La ferme de la Mosellerie a été créée par les grands-parents de Damien Pruvot et l’atelier de naisseur-engraisseur de porcs voit le jour en 1975 à l’initiative de ses parents. Damien décide par la suite de poursuivre et de développer la polyvalence de la ferme et son autonomie (naissance, découpe et transformation jusqu’à la vente directe) à partir de 2014 à l’initiative de sa femme Kelly.

AUTEUR(S)

PRUVOT Kelly pruvot.kelly@gmail.com

Fiche rédigée par Sophie Levasseur

PROGRAMME

Démarrage: février 2014

Lieu de réalisation: Loché sur Indrois

ORGANISME(S)

EARL de la Mosellerie

Loché-sur-Indrois - 37460

La Mosellerie

8 Salariés

Médias sociaux

Ou

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COMITÉ DE LECTURE

Date de lecture de la fiche

11/4/2021

Localisation

France Centre-Val de Loire Indre et Loire

Domaine

Agriculture Alimentation

Type de structure

Exploitation agricole Exploitation agricole

Envergure du programme

Locale

Bénéficiaires

Population rurale

Type d'acteur

Producteur

Type d'action

Distribution/commercialisation Vente en circuit-court

Type d'objectif

Culturels Valorisation du patrimoine technique (savoir-faire) Pédagogiques Sensibilisation des consommateurs Développement local Structuration/maintien de filières locales Développement local Création de dynamiques économiques

LOCALISATION
LICENCE

Copyright: Licence Creative Commons Attribution 3.0

Pour citer un texte publié par RESOLIS:

PRUVOT Kelly, « La ferme de la Mosellerie, un élevage porcin polyvalent de la production à la commercialisation. », **Journal RESOLIS**

ORIGINE ET CONTEXTE

Damien Pruvot s’installe sur la ferme familiale en élevage de porcs en 1999. Kelly Pruvot (la femme de Damien), a fait le tour de son métier (communication et immobilier), et s’installe sur la ferme en 2014, avec un projet bien défini : faire de la vente directe. 

En effet, l’opportunité s’est présentée avec l’association des producteurs du magasin la Charrette à Chambray lès Tours et Truyes : un des producteurs associés arrête son activité de transformation, et la Mosellerie a pu réengager le personnel, qui était déjà formé sur la transformation et pour la confection des recettes (saucisses…). De plus, ils leur ont cédé leur part de marchés à la Charrette, ce qui a assuré dès le début une part de leur chiffre d’affaires. Kelly a démarré en février 2014 avec la Charrette, puis en novembre avec un autre magasin de producteurs : Saveurs Lochoises, à Loches. 

OBJECTIFS

  • Valoriser le travail de l’élevage
  • Aller jusqu’à la transformation du produit
  • Équilibrer le chiffres d’affaires car le prix du porc est encore trop soumis au marché au cadran
  • Conforter l’installation de Kelly en apportant de la valeur ajoutée sur la ferme

ACTIONS MISES EN OEUVRE

L’EARL la Mosellerie a la particularité de contrôler toute la chaîne de production : de la naissance jusqu’à la transformation des produits et la vente aux consommateurs. De plus, la surface céréalière de 260 ha (sur deux sites) apporte une grande autonomie pour l’alimentation porcine.  

Aujourd’hui, l’EARL compte un actif (Damien) et 8 salariés (4 pour la partie élevage et 4 pour la partie transformation, dont Kelly).  

Dès 2016, la vente directe a vu les volumes augmenter rapidement. Le labo de transformation avait été pensé au démarrage pour cette augmentation de volume d’activité : la chape de béton du labo était déjà prête à accueillir d’autres bâtiments. De plus, en 2020, il y a eu un investissement pour une nouvelle chambre froide, et il y a régulièrement des investissements pour du matériel de boucherie-charcuterie (autoclave…).

Les débouchés sont de deux ordres : la plupart des porcs partent à la Coopérative Coopel, et 15 porcs par semaine sont transformés pour la vente directe. : deux magasins de producteurs (La Charrette à Chambray et Truyes et Saveurs Lochoises à Loches). 

Kelly a également commencé à développer la vente auprès de certains restaurateurs et au lycée de Loches. Cependant, la vente auprès du lycée est très fluctuante :  le lycée demande une certaine réactivité dans la livraison (une semaine à l’avance), des quantités importantes de certains morceaux (au contraire du bovin, Kelly valorise tous les morceaux du cochon). Les besoins du lycée sont difficilement compatibles avec ceux des producteurs, dans la livraison, dans l’abattage des animaux…Même s’il y a une volonté d’aller vers ce type de débouchés, la fluctuation de la demande est encore un des freins. 

RÉSULTATS ET IMPACTS, QUANTITATIFS ET QUALITATIFS

  • 15 porcs abattus en moyenne par semaine
  • Une grande gamme de produits (une trentaine pour la charcuterie, une vingtaine pour la viande fraîche)
  • 4 salariés confortés pour l’atelier de transformation et vente directe
  • Un nouveau magasin de producteurs devrait voir le jour à Amboise

ORIGINALITÉ

« La vente directe, c’est avant tout, un projet humain, avec les autres agriculteurs et les consommateurs, ce n’est pas qu’un projet économique. »

PARTENARIAT(S)

  • Producteurs des Saveurs Lochoises
  • Producteurs de la Charrette
  • Lycée de Loches
  • Restaurateurs

RETOUR D’EXPÉRIENCE

Difficultés et/ou obstacles rencontrés pendant la mise en œuvre :

  • Accompagnements sanitaires, où trouver les informations ?
  • Manque de stabilité des salariés (renouvellement fréquent)
  • Changement de métier : comment vendre ? Comment transformer ?
  • Difficultés pour la restauration collective
  • Abattoir de Valençay va rapidement arriver à saturation du nombre d’animaux abattues
  • Le vendredi, le labo ne transforme pas : volonté de mutualiser cet outil avec d’autres producteurs mais pas d’agrément CE

Solutions adoptées pour répondre aux difficultés et/ou obstacles :

  • 1 personne référente pour l’atelier de transformation
  • Accompagnement technique par la Chambre puis le GDS (Groupement de Défense Sanitaire)
  • Se former à la gestion des salariés 
  • Demander l’agrément CE (lourdeur administrative)

Améliorations futures possibles :

  • Réfléchir à de nouveaux produits, car les consommateurs souhaitent de l’innovation
  • Ouvrir un nouveau magasin de producteur à Amboise

Présentation des facteurs de réussite et conseils pour une généralisation ou un essaimage :

  • Visiter d’autres structures avec transformation et vente directe
  • Se former (à Auriac, très bon centre de formation)
  • Bonne entente dans le collectif de producteurs, avait déjà expérimenté sur d’autres magasins de producteurs