La chèvrerie du Courtil est une ferme crée en 2017 à Jumièges dans le Parc Naturel des Boucles de la Seine Normande et vertueuse sur bien des sujets. Axée sur la vente directe et la valorisation de l’héritage de la boucle de la Seine, elle produit principalement des fromages vendus sur le marché ou sur le site de la ferme. Loïc Patin, le propriétaire de la chèvrerie a également à cœur de préserver l’environnement et la biodiversité, notamment en entretenant les prairies et en élevant des chèvres des fossés, une espèce typique de Normandie et de Bretagne, à préserver. L’accueil à but pédagogique de nombreux publics renforce l’impact local et durable de cette initiative.
AUTEUR(S)
Patin Loïc loic.patin@gmail.com
Fiche rédigée par Adrien Nottin
PROGRAMME
Démarrage: Janvier 2018
Lieu de réalisation: Jumièges
Budget: 30000
ORGANISME(S)
La chèvrerie du Courtil
Jumièges - 76480
469 Rue Guillaume le Conquérant
1 Salariés
Médias sociauxORIGINE ET CONTEXTE
La sensibilité pour l’environnement de Mr Patin et son envie d’avoir un impact vertueux sur le territoire l’ont poussé à créer la chèvrerie du Courtil. La boucle de la Seine où la ferme est située est marquée par un terroir ancien et diversifié. Les paysages issus de ce terroir et des patrimoines naturels ont eu un poids sur le choix de M. Patin en termes de situation géographique et de choix de valorisation des prairies.
OBJECTIFS
- Le bien être des chèvres produisant le lait et des autres animaux
- L’ancrage dans le local et la valorisation des produits agricoles du territoire
- La sensibilisation des différents publics aux enjeux de l’activité agricole, de l’alimentation et de l’environnement grâce à l’accueil pédagogique
- L’entretien des prairies, des haies et des fossés propres aux milieux naturels et paysages issus de l’agriculture historique locale et la préservation de leur biodiversité .
ACTIONS MISES EN OEUVRE
- Les techniques liées aux « pâturages tournants (alternances entre différents animaux sur différentes prairies et entre les phases de pâturage et de fauche)
- L’utilisation de boucs en location pour les collectivités décidant de pratiquer l’éco-pâturage afin d’entretenir des parcelles publiques (y compris des zones naturelles)
- La traite du lait à la main
- La transformation du lait en fromage
- La vente de ces produits en vente directe à échelle très locale.
- La ferme accueille des lycéens, des écoliers, des centres aérés ou des personnes en situation de handicap lors de sorties pédagogiques.
La ferme a un cheptel de 40 chèvres laitières (dont 35 chèvres des fossés), une vache (et son veau), des oies, des poules et un chien de berger.
Le bâtiment principal a été construit avec une grande partie de matériaux de récupération et locaux.
RÉSULTATS ET IMPACTS, QUANTITATIFS ET QUALITATIFS
Les résultats sont les suivants :
- Une salariée a pu être embauchée à mi-temps en saison.
- La chèvrerie fédère une clientèle stable achète régulièrement les produits de la ferme, qui permet également la création de liens sociaux
- La ferme a atteint un équilibre financier, notamment avec le soutien du service de l’éco-pâturage
- Les parcelles de prairies utilisées se distinguent par une forte biodiversité végétale.
ORIGINALITÉ
L’originalité de cette initiative tient dans son caractère ultra local, du fait de la vente directe et de proximité et de l’ouverture de la ferme à la population locale.
PARTENARIAT(S)
Le Parc naturel régional des boucles de la Seine Normande, le réseau des Civam normands et d’autres producteurs locaux.
RETOUR D’EXPÉRIENCE
Difficultés et/ou obstacles rencontrés pendant la mise en œuvre :
- La difficulté à trouver du foncier, notamment quand on est loin d’un modèle agricole conventionnel
- L’activité est assez chronophage du fait de la faible mécanisation.
Solutions adoptées pour répondre aux difficultés et/ou obstacles :
- Le fait d’avoir engagé une salariée, d’accueillir du woofing ou de pouvoir compter sur ses proches.
Améliorations futures possibles :
- La ferme n’est pas certifiée biologique car M. Patin n’a pas de fournisseur local de céréales biologiques pour une partie de l’alimentation des chèvres. Cependant un approvisionnement certifié biologique de ces aliments pourrait permettre une future certification.
Présentation des facteurs de réussite et conseils pour une généralisation ou un essaimage :
- Être ouvert à différentes formations (notamment pratiques) afin de définir les modalités et le réalisme du projet
- Échanger avec les acteurs locaux et créer des liens (et choisir les bon interlocuteurs).
POUR EN SAVOIR PLUS
A propos de la chèvre des fossés : http://www.capgenes.com/les-races-caprines/la-chevre-des-fosses/