Installée depuis 2012 dans la Vallée du Cher, Amandine Lebert est cueilleuse de plantes sauvages. Elle développe toute une gamme de produits frais et transformés qu’elle commercialise auprès d’Amaps, d’épiceries fines et de restaurateurs du coin. En parallèle, Amandine partage aussi sa passion à travers des ateliers, formations, stages et animations dans le but d’apprendre à reconnaître les plantes sauvages et les préparer.
AUTEUR(S)
Lebert Amandine herbandine@gmail.com
Fiche rédigée par Jacob Guimont
PROGRAMME
Démarrage: 2012
Lieu de réalisation: Céré-la-Ronde et alentours
ORGANISME(S)
L'Herbandine
Céré-la-Ronde - 37460
6 Rue Rabelais
1 Salariés
Site internet Médias sociauxORIGINE ET CONTEXTE
Amandine Lebert a débuté son activité de cueilleuse de plantes sauvages en 2012 tout en suivant une formation de trois ans au Collège Pratique d’Éthnobotanique. Lorsqu’elle a lancé son activité, elle la faisait connaître en allant directement à la rencontre des personnes sur les marchés locaux pour leur parler des plantes sauvages comestibles et, c’est au fil du temps, des rencontres et de ses sorties, qu’elle a réussi à diversifier son réseau.
OBJECTIFS
- Cueillir, transformer et commercialiser des produits locaux (plantes)
- Partager et transmettre des savoirs en matière de cueillette de plantes sauvages
- Attiser la curiosité des habitants pour la biodiversité locale et les nouvelles saveurs
- Diminuer le nombre d'intermédiaires de la chaîne alimentaire
ACTIONS MISES EN OEUVRE
Amandine Lebert cueille une diversité de plantes sauvages comestibles aux alentours de Céré-la-Ronde qu’elle commercialise de différentes manières : plantes fraîches, préparations cuisinées, condiments atypiques (vinaigres, sels, pistou, pickles, chutney) ou encore boissons. Par exemple, elle propose à la vente du pesto, du vinaigre, des pickles ou encore du kéfir élaborés à base de ces plantes. Durant les premières années, Amandine Lebert n’avait pas de lieu dédié à la transformation de ses produits et s’arrangeait avec certains restaurateurs pour confectionner et stocker ses préparations. Ce n’est qu’à partir de 2018 qu’elle acquiert un local à Céré-la-Ronde dédié à la transformation de ses plantes sauvages. En parallèle, elle organise également des animations, des sorties et des stages pour partager et transmettre ses savoirs et apprendre à reconnaître les plantes sauvages, les cueillir et les préparer.
RÉSULTATS ET IMPACTS, QUANTITATIFS ET QUALITATIFS
L’activité a pris de plus en plus d’ampleur au fil des années : les quantités de plantes sauvages cueillies au début par Amandine ont progressivement augmenté, tout en respectant les équilibres écologiques des milieux auprès desquels elle prélève les plantes. Par ailleurs, depuis le début de la crise sanitaire, Amandine constate un engouement et un intérêt renforcé des personnes pour la thématique des plantes sauvages et plus globalement, pour changer de mode de vie et tendre vers un retour à un mode de vie plus respectueux de l’environnement.
ORIGINALITÉ
Traditionnellement, les cueilleurs étaient très présents dans des massifs montagneux (Massif Central, Alpes, Pyrénées…). Son installation récente en Touraine en tant que cueilleuse de plantes sauvages semble assez novatrice même si d’autres activités s’en rapprochent dans la région sans proposer exactement les mêmes types de produits. Amandine se démarque essentiellement par ses condiments qu’elle juge atypiques au niveau gustatif (pickles ail des ours et épicéa).
PARTENARIAT(S)
Amandine Lebert travaille en partenariat avec de nombreuses structures qui commercialisent ses produits (Amaps, épiceries...). Elle entretient des liens de proximité et une certaine complicité avec les personnes avec qui elle travaille : elle leur présente, notamment, la gamme de produits qu’elle propose et leur originalité. Elle travaille également avec quelques chefs de la région (Stéphane Bureau au Controis-en-Sologne) qui sont intéressés par la fraîcheur des plantes et leur côté atypique.
RETOUR D’EXPÉRIENCE
Difficultés et/ou obstacles rencontrés pendant la mise en œuvre :
- L’activité de cueillette de plantes sauvages contient beaucoup d’aspects administratifs
- La recherche de lieux de cueillette peut être parfois problématique : il faut trouver des endroits non pollués, non fauchés et non débroussaillés
- Certaines plantes se trouvent en quantité limitée : il faut cueillir au bon moment, au risque de louper certaines plantes.
- Alternance de périodes d’activités très intense entre les mois de mars et juin pour les cueillettes et les sorties et de périodes d’activités plus calmes en hiver
- La crise sanitaire a chamboulé ses activités : les périodes de cueillette et de sorties pédagogiques ont changé avec le confinement (protocoles qui empêchent la dégustation…).
Solutions adoptées pour répondre aux difficultés et/ou obstacles :
- Depuis la crise sanitaire, Amandine Lebert propose la vente de ses produits en ligne dans toute la France.
- En ayant informé le maire et les services techniques de la commune de son activité, elle parvient à s’arranger avec eux pour décaler les jours et les espaces de fauche.
- En faisant de la pédagogie et en transmettant aux personnes sa passion pour les plantes, elle espère leur faire prendre conscience de la réalité de son métier, de l’intérêt des espaces sauvages naturels et de contribuer à faire changer les mentalités.