Observatoire
L’Epicerie solidaire de Mainvilliers, un soutien communal aux personnes précaires.

ORIGINE ET CONTEXTE

L’épicerie solidaire de Mainvilliers a été créée en 2015 par le Centre Communal d’Action Sociale (CCAS) de Mainvilliers qui gère également l’épicerie. Cette structure municipale a été mise en place pour répondre à un besoin d’accompagnement d’un public mainvillois en situation de précarité. L’accompagnement se fait autour de thématiques liées à la vie quotidienne et des besoins primaires telles que la consommation, l'habitat, l'insertion sociale et professionnelle, l'alimentation et la santé. Cette épicerie remplace la distribution alimentaire assurée par la Croix-Rouge.

OBJECTIFS

Aider les familles de façon ponctuelle en leur permettant de voir des professionnels de santé, d’accéder à des produits de première nécessité à des prix très bas, pour lutter et sortir de la précarité dans laquelle elles peuvent se trouver.
Accompagner les bénéficiaires dans leurs démarches et leur projet (par exemple pour la gestion du budget pour payer une facture, mise en place d’un échéancier par exemple)
Accompagner les bénéficiaires sur les thématiques de santé et santé mentale et d’alimentation (prévention diabète, alimentation de qualité et variée, psychologue)

ACTIONS MISES EN OEUVRE

• Vente de produits d’alimentation, produits d’entretien à 10% de leur valeur marchande et à 20% pour les produits d’hygiène
• Aide ponctuelle sous forme de contrat d’engagement (de 1 à 3 mois renouvelable, maximum 6 mois puis les bénéficiaires peuvent faire une nouvelle demande auprès des travailleurs sociaux). Tout travailleur social peut envoyer un dossier et la commission statue la durée de l’aide de la famille.
• Achat de produits auprès de la Banque Alimentaire à quelques centimes la tonne 
• Récupération des invendus auprès de Leclerc et Intermarché
• Les produits alimentaires sont rangés dans l’épicerie selon trois catégories : les aliments ayant une étiquette verte sont les aliments que l’on peut consommer de façon quotidienne, les aliments étiquetés en orange peuvent être consommés plusieurs fois par semaine et les aliments de la catégorie rouge sont à limiter (à consommer une fois par semaine).
• La mise en place d’ateliers de cuisine (plusieurs fois par an pour apprendre à composer une assiette équilibrée, la prévention contre le diabète, etc.)
• Espace d’échange, d’écoute et de partage
• Vente de vêtements (les vêtements sont des dons, ils doivent être propres et pas abîmés et sont vendus à moins d’un euro).
• Possibilité de faire un bilan de santé au centre de sécurité sociale à Lucé (médecin, dentiste, ORL, gynécologue)
• Distribution de colis d’urgence (de façon exceptionnelle sur demande d’une assistante sociale)

RÉSULTATS ET IMPACTS, QUANTITATIFS ET QUALITATIFS

L’épicerie aide jusqu’à 50 familles maximum par semaine. Plus de 500 personnes au total ont bénéficié de l’aide de l’épicerie solidaire, ce qui représente près de 24 tonnes de nourritures vendues. Douze bénévoles permettent le bon fonctionnement de l’épicerie.

ORIGINALITÉ

L’épicerie solidaire met en place un contrat d’engagement réciproque (les familles viennent acheter des produits à des faibles prix et peuvent ainsi payer une facture). Il ne s'agit pas de "donner des colis alimentaires" mais de permettre aux bénéficiaires de faire leur choix, d’acheter des produits comme s’ils étaient en magasin et régler leurs factures en bénéficiant d’un accompagnement. Ce n’est pas seulement une épicerie mais un lieu de partage.

PARTENARIAT(S)

Dons financiers, matériels et alimentaires par GRDF, Leclerc, Intermarché, la Banque Alimentaire. La Banque alimentaire approvisionne l’épicerie.

Le Conseil départemental ainsi que le CIAS et le CIDFF sont des partenaires qui proposent des rendez-vous à l’épicerie, organisent des ateliers. 

Des résidents de la fondation d’Aligre aident à la distribution des produits de l’épicerie. 

Des professionnels de santé viennent également à l’épicerie pour aider les familles :

• une juriste Centre d’Information sur le Droit des Femmes et des Familles une journée par semaine
• cinq assistantes sociales sont présentent plusieurs jours dans la semaine- une conseillère en économie sociale et familiale pour le RSA est présente une journée par semaine
• l’association Diabète 28 intervient également une semaine par mois
• une psychologue est présente 15 jours par mois

RETOUR D’EXPÉRIENCE

Difficultés et/ou obstacles rencontrés pendant la mise en œuvre :

• Mobilisation des bénéficiaires aux activité proposées
• Locaux devenus trop petits
• Manque de moyens humains

Solutions adoptées pour répondre aux difficultés et/ou obstacles :

• Diversifier les activités proposés
• Temps d’échange collectif
• Recherche de salles pouvant accueillir les actions collectives
• Recherche de subventions pour financer les actions

Améliorations futures possibles :

• La directrice souhaiterait que les bénéficiaires puissent être bénévoles dans l’épicerie et travailler un peu en mettant les produits en rayon par exemple.
• L’épicerie souhaite également intégrer une socio-esthéticienne pour travailler sur le bien-être et le rapport au corps.
• Volonté de travailler plus sur l’alimentation et les bienfaits du sport avec une diététicienne. 

Présentation des facteurs de réussite et conseils pour une généralisation ou un essaimage :

• Être à l’écoute des bénéficiaires
• Mettre en lien les bénéficiaires avec des professionnels de santé et les partenaires sociaux
• Contrat adapté à chaque bénéficiaire