Observatoire
L’Assiette, un restaurant solidaire et convivial.

ORIGINE ET CONTEXTE

Ce projet est issu de l’expérience de ses fondateurs, notamment Claude Joly, dans le domaine du social et de l’aide alimentaire. En 2013, plus de 1000 familles sont inscrites dans les associations d’aides alimentaires du territoire. Ces derniers souhaitent alors permettre à ceux qui n’en n’ont pas les moyens, de manger au restaurant. Fort de leur expérience en restauration, ils proposent des repas traditionnels élaborés à partir de produits frais provenant principalement de la banque alimentaire et de producteurs locaux.

OBJECTIFS

Le but n’est pas seulement que les personnes puissent manger à leur faim, la convivialité est un enjeu essentiel du projet. L’objectif au-delà de leur proposer des plats traditionnels et goûtus, c’est aussi d’aider les personnes en situation de précarité à sortir de l’isolement, en allant à la rencontre des autres et en échangeant autour d’un bon repas.

ACTIONS MISES EN OEUVRE

Un lieu convivial qui favorise un bien-être, comme un restaurant habituel : la commande est prise à table et les clients peuvent choisir ce qu’ils veulent, les tables sont petites et l’endroit est chaleureux. Le lieu est ouvert du lundi au vendredi de 11h à 15h, le restaurant propose aussi de la vente à emporter suite aux restrictions liées à la situation sanitaire et de la Covid-19.

Des tarifs préférentiels sont proposés au prix de 8 euros pour le menu (tarif solidaire) et de 3 euros (tarif social).Le tarif solidaire permettant de proposer les tarifs sociaux aux personnes en situation de précarité.

Des animations et des repas spéciaux ont lieu lors de certains évènements : 150 repas « améliorés » sont servis à Noël et à Pâques. Pour ces occasions, des musiciens sont invités pour encore plus de convivialité et d’animation.

L’approvisionnement des stocks alimentaires peuvent provenir des dons volontaires afin de compléter les stocks issus principalement de la Banque alimentaire (pour les fruits et légumes notamment) et de certains producteurs ou grossistes locaux (viande, fromage, etc.) qui proposent leurs produits à prix cassés lorsque les dates de péremption sont proches. Parfois, de la récupération est faite au liddl de Déols.

Une gestion des stocks est nécessaire pour éviter le gaspillage alimentaire, impliquant un savoir-faire pour improviser des menus variés avec les ressources disponibles.

Le restaurant fonctionne uniquement avec des bénévoles pour permettre de proposer des prix bas. Ils sont une trentaine à participer aux différentes tâches (service en salle, prise de commande, cuisine, etc.). Les bénévoles apprennent par l’expérience et favorisent le bon déroulement de chaque midi.

Des aides et financements sont ponctuellement données par des organismes (CAF, CCAS, département, etc.) pour s’équiper de frigos, boîtes à emporter par exemple. Toutefois, les frais de fonctionnement comme le local sont à la charge de l’association qui réalise parfois des actions d’autofinancement.

RÉSULTATS ET IMPACTS, QUANTITATIFS ET QUALITATIFS

Le résultat est équilibré, car il a approximativement 80% de menus vendus au tarif social et 20% vendus au tarif solidaire. Le service le midi est estimé en moyenne à 50 couverts.

La création de lien social y est favorisée, des personnes qui venaient autrefois seules, mangent ensemble, discutent, des liens se créent aussi avec les bénévoles, etc.

La mixité sociale est présente, les gens de toute situation sont contents de venir, de se rencontrer, et d’échanger avec des gens issus de tout milieu. Les personnes solidaires qui viennent entre collègues évoquent le fait que cela leur permet d’éviter de parler que du travail.

ORIGINALITÉ

Ce projet de territoire est unique notamment dans sa façon d’aborder l’accès à l’alimentation pour tous dans une approche incluant l’alimentation avant tout comme un moyen de sortir de l’isolement en étant vecteur de lien et de mixité sociale.

PARTENARIAT(S)

Banque alimentaire (approvisionnement, en lien avec les Fonds Européens d’Aide aux plus Démunis (FEAD) ou avec les Potagers de Velles)
Châteauroux Métropole
CCAS
CAF (subvention)
EDF (aides)
Associations
Mission locale (système de ticket à 3 euros – acheté par la mission locale pour les jeunes en situation de précarité)
Producteurs (« jardins cultivés à Bitray, producteur à Mézières en Brenne avant, etc.)
Solidarité Accueil (mise en lien avec un public en situation de précarité)
IUT de l’Indre (organisation d’une cagnotte de récolte de fonds)

RETOUR D’EXPÉRIENCE

Difficultés et/ou obstacles rencontrés pendant la mise en œuvre :

Assez peu de difficultés rencontrées par les fondateurs. La Covid-19 a toutefois amené à répondre au souci des repas à emporter.

Solutions adoptées pour répondre aux difficultés et/ou obstacles :

Achat d’un frigo-bar pour vendre à emporter dans la rue.

Améliorations futures possibles :

Une des idées est de proposer un espace café l’après-midi pour organiser des moments conviviaux (ateliers couture, tricot, débats, etc.)

Présentation des facteurs de réussite et conseils pour une généralisation ou un essaimage :

Le plus grand facteur de réussite est le soutien autour du projet par les différents acteurs du territoire. L’originalité du projet a tout de suite plu au plus grand nombre et les portes se sont ouvertes assez facilement. Ceci est également dû au réseau de connaissances des fondateurs et des différents référents des structures du territoire.