Observatoire
Ail des ours, une association créatrice de lien social autour de la permaculture et de la protection de l’environnement

ORIGINE ET CONTEXTE

Ail des ours a été fondée par Nicolas Blouin, paysagiste de métier. A l’origine pas particulièrement sensible aux problématiques environnementales, l’utilisation excessive de produits phytosanitaires dans le cadre de sa profession l’a conduit à se poser des questions sur d’autres manières de faire, puis à s’intéresser à la permaculture. Souhaitant à son tour sensibiliser à cet enjeu, il décide de monter une association pour lui permettre de vivre de cette activité tout en étant accompagné dans ses décisions par un conseil d’administration. L'association a obtenu l’agrément d’« Espace de vie sociale », agrément donné par la CAF pour des associations menant des projets favorisant la vie sociale dans des territoires reculés.

OBJECTIFS

• Promouvoir des techniques alternatives de jardinage ;
• Faire la promotion de la protection de l’environnement ;
• Créer du lien social dans un territoire reculé ;
• Proposer des outils pédagogiques à destination des enfants et des adultes ;
• Former aux métiers du paysage.

ACTIONS MISES EN OEUVRE

L’association mène une diversité d’actions. En particulier elle propose des ateliers de sensibilisation à la permaculture et l’environnement pour les enfants/familles et les adultes (1 fois par semaine), elle mène aussi des ateliers de jardinage une fois par semaine dans l’école de Luant, avec des serres pédagogiques.
Dans le cadre des missions émanant de l’appellation « Espace de vie sociale », elle accompagne d’autres associations et mène des actions ponctuelles sur des thèmes renforçant le lien social (cahier des charges pour le recrutement d’un cuisinier à l’école de Luant, journée broyage de branchages, fêtes de villages…).

RÉSULTATS ET IMPACTS, QUANTITATIFS ET QUALITATIFS

• L’association a un succès important, avec plus de 100 adhérents dans un village comptant 1 500 habitants ;
• Reconnaissance progressive par les pouvoirs publics, qui sont désormais plus à même de considérer l’association comme un service public ;
• Obtention de l’appellation “ Espace de vie sociale » et ressenti qu’en effet, ils arrivent à générer du lien social via leurs actions, même si cela est difficile à mesurer. En particulier, les ateliers à destination des adultes ont un public assez hétérogène ;
• Le modèle économique de l’association permet de proposer des activités accessibles en termes de prix, voire gratuites. 

ORIGINALITÉ

Nicolas ne pense pas que l’association et ses actions soient originales en soi, mais le retour enthousiaste de la population sur des actions qui pourraient sembler « classiques » montre que l’association répond à une demande et à un besoin réel sur le territoire. L’originalité résiderait ainsi dans le fait que c’est un acteur vecteur de lien social, qui fait des choses qui ne se faisaient pas avant sur le territoire.

PARTENARIAT(S)

• Associations locales
• Mairie, école primaire
• CPIE Brenne-Berry

Partenariat financier/appui technique : PNR Brenne (appui CAP’Asso), Région (financement), CAF (financement, espace de vie sociale)

RETOUR D’EXPÉRIENCE

Difficultés et/ou obstacles rencontrés pendant la mise en œuvre :

• Difficulté inhérente au travail collectif, mais rien d’insurmontable (horaires des réunions…) ;
• Les dossiers de demandes de subvention peuvent parfois être complexes à remplir : eux ont la chance d’avoir une ingénieure dans l’association qui a pu répondre correctement à ces demandes ;
• Difficile mobilisation des élus au départ, mais ils ont organisé 3 réunions afin de bien leur expliquer le projet et en quoi il était bon pour le territoire ;
• Peu de bénévoles pour aider lors de l’installation d’animations par exemple (aussi un atout).

Améliorations futures possibles :

• Nouveaux locaux ; 
• Développement de nouveaux projets en lien avec les habitants.

Présentation des facteurs de réussite et conseils pour une généralisation ou un essaimage :

• Le fait de ne pas avoir beaucoup de bénévoles dans l’association oblige à se concentrer sur des actions qui vont mobiliser directement les habitants du territoire, donc des actions ancrées dans les besoins ;
• Réfléchir aux formes collectives pour l’association (contrairement à monter une entreprise) car cela peut apporter du recul et un soutien très fort.