AUTEUR(S)

David Ojcius (Rédacteur en chef de RESOLIS, Professeur en immunologie et microbiologie, Université de Californie Merced), Sophia Hafner (Scientifique à l'Université de Copenhague)

PUBLICATION

Janvier 2015

MOTS-CLÉS

Coopération, Immigrés Santé,

RESUME : Bien que le virus Ebola ait déjà provoqué des milliers de morts, une épidémie bien pire frappe actuellement : la peur d’Ebola. Cette dernière entraîne des pertes économiques énormes pour le Libéria, la Guinée et la Sierra Leone (les trois Etats les plus durement touchés par le virus), mais aussi pour les autres pays de la région. La peur provoque une baisse du commerce local et international, et pousse les touristes vers d’autres destinations. Il est impossible de connaître l’étendu des conséquences économiques et sociales à long terme, mais la Banque Mondiale estime que l’épidémie coûtera environ 359 millions de dollars au Libéria, à la Guinée et à la Sierra Leone, et que les pertes économiques pourraient atteindre 809 millions de dollars.

Ebola est facile à contenir. C’est du moins la théorie des laboratoires modernes et bien équipés d’Europe et d’Amérique. En effet, en
mettant en place une quarantaine, en appliquant rigoureusement les règles de protection, et en assurant un système de communication
efficace entre les populations, les travailleurs de la santé et les gouvernements devraient pouvoir contenir rapidement et efficacement
la propagation. Sans surprise, quelque chose manque à cette théorie qui échoue fatalement à considérer des facteurs tels l’insuffisance
des systèmes sanitaires et le profond manque de confiance des populations vis-à-vis des gouvernements, des hôpitaux et des étrangers,
auxquels s’ajoutent la superstition et l’importance des pratiques culturelles
[1]
.

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