Observatoire

Atelier de transformation Marmilhat

L’atelier de transformation de Marmilhat met l’accent sur les produits végétaux. En offrant des services tels que la formation, la location de l’atelier et la production, il contribue de diverses manières au développement local. Au cœur de son action réside l’objectif de valoriser les produits et de s’éloigner de l’image de la transformation comme une simple activité industrielle.

Auteurs(s)

Fiche rédigée par FNCUMA

Programme

Démarrage : 2024

Organisme(s)

LES PETITS DEBROUILLARDS IDF

Lempdes – 63370

Avenue du Président Salvador Allende

ORIGINE ET CONTEXTE

  • Formations dans l’établissement depuis les années 60
  • Création de l’atelier de transformation en 2017 : la production est venue après “de se dire tiens on produit des choses, on va les vendre” 

Objectifs

  • Mission avant tout pédagogique : “former les gens sur un territoire pour apprendre les bonnes pratiques d’hygiène” car les laboratoires de transformation sont des cuisines avec des processus spécifiques (marche en avant…)
  • Le premier objectif de l’outil n’est pas la vente mais l’activité de production tend à beaucoup augmenter (la production et le chiffre d’affaires ont doublé entre 2021 et 2022)

ACTIONS MISES EN OEUVRE

  • Produits de transformations végétales : fruits et légumes, biscuits, pâtes, bonbons, confitures, soupes, tartinable, etc : des produits de la fourche à l’assiette avec un autoclave à disposition
  • Dérogation pour transformer 250 kg de viande / semaine : pour l’aspect pédagogique (dans le but ne pas envoyer sur d’autres établissements les élèves pour les TP)
  • Formation continue et apprentissage avec comme fonctionnement de l’EPLEFPA : 
  • un lycée agricole (formation initiale scolaire), 
  • un centre de formation pour adultes et apprenti·es, 
  • d’autres centres constitutifs qui sont les exploitations supports 
  • L’exploitation horticole en lien avec l’établissement fait des plants de légumes biologiques : le groupe de formation va les planter dans un but pédagogique, transformer les légumes obtenus à l’atelier puis vendre les produits sur des salons et sur l’exploitation agricole : “100% Marmilhat conçu, produit, transformé, vendu à Marmilhat.” 
  • Location de l’atelier avec la présence du responsable 
  • Bâtiment de 40 m²
  • Pas de subvention mais grâce à la partie pédagogique, il y a un équilibre économique entre : 
  • les contrats des apprenti·es
  • la rémunération des stagiaires 
  • l’achat des matières premières 
  • la vente des produits transformés
  • Côté production : 2 temps partiels = 1 ETP
  • +/- 60 apprenti·es formé·es par an et +/-20 adultes en formation longue et courte
  • 160 000€ d’investissement au départ avec une subvention sur le plan quinquennal précédent et pour l’agrandissement : 500 000€ ici avec le plan 2022-2027 : éligible à certaines subventions

Résultats et impacts, quantitatifs et qualitatifs

  • Lien avec les associations pour l’aide alimentaire : “Demande extérieure d’associations, de producteurs qui viennent apprendre à transformer chez nous”
    • Exemple : partenariat avec https://www.lieutopie-clermont.org/ à Clermont Ferrand : proposer aux étudiant·es en situation de précarité des bons produits : récupération de stock invendus des producteur·ices 
  • Apprentissage aussi de la transformation alimentaire avec des produits abîmés (hausse de température et du temps de stérilisation pour ces produits)
  • Former dans le contexte de diversification dans les mondes agricoles
  • Possible de garder le label issu de l’Agriculture Biologique
  • Bien conçu dans sa marche en avant donc facilite les déplacements lors de la transformation
  • Outil au service du territoire : fait le lien pour les futures installations agricoles dans le contexte d’un renouvellement générationnel indispensable

Originalité

“On est dans une démarche on va dire de qualité de circuit court et le fondement c’est la pédagogie mais tout est lié parce qu’on a nos plants de légumes bio, qui sont produits sur place […] Et une des choses qu’on met en avant c’est pas de penser industrie avec la transformation, c’est de penser produit et valorisation des produits. […] L’agroalimentaire souffre trop du côté industrie donc nous on s’attache à montrer qu’on transforme du bon produit et que c’est une transformation seine”

  • Penser le produit et non le rapport industriel dans la transformation

Partenariat(s)

Impliqué avec le PAT avec comme actions : 

  • en 2023 : organisation du forum alimentaire territorial par le PAT, une demi journée sur leur établissement 
  • travail en réseaux avec les collègues de l’agroalimentaire de la région Auvergne-Rhône-Alpes
  • depuis septembre 2021 : remise dans le PAT : ils ont renoué des liens donc plutôt une phase dynamique ce qui est facilitant pour avancer pour la suite 
  • penser à des pistes nouvelles

Retour d’expérience

Difficultés et/ou obstacles rencontrés pendant la mise en œuvre :

  • Outil avec des malfaçons : pas d’étude du sol donc le sol a bougé et le nettoyage prend aujourd’hui 1h30 au lieu de 30 min ce qui empêche à l’atelier d’être performant 
  • Manque d’espace dans l’atelier 
  • Une partie de l’approvisionnement est faite dans des grandes distributions comme Métro

Solutions adoptées pour répondre aux difficultés et/ou obstacles :

  • Solution pour l’agrandissement : prendre un maître d’oeuvre pour concevoir le projet du début à la fin afin de garantir de penser l’outil selon ses fonctions
  • Solution en cours face aux limites d’espace : projet d’agrandissement avec recherche de financement actuellement
  • Solution possible pour faciliter l’approvisionnement : développer l’installation d’activités agricoles ou faire des liens avec celles existantes ?

Améliorations futures possibles :

  • Développement de liens avec la restauration collective de l’établissement : petit déjeuner avec du lait des vaches de l’exploitations, des TP organisés au self, etc
  • Projet d’agrandissement de l’atelier de transformation car il est limité à 6 personnes présentes au maximum donc manque de praticité et le volume maximal a été atteint alors qu’il y a encore des besoins donc l’objectif est de : 
    • ajouter d’autres productions : autorisation des autorités sanitaires de faire 250 kg de viande par semaine et de la transformation laitière mais pas de place pour le moment
    • avoir un outil plus performant
    • accueillir plus de personnes au travail en même temps
    • sans changer la dominante transformation végétale
  • Ajout de points de vente : fournir des EPL comme à Bordeaux : productions d’établissements, de qualité, artisanal pour échanger avec d’autres établissements et faire du réseau

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Comité de lecture
Date de lecture de la fiche
20/05/2024
Localisation
France
puy-de-dome
Appréciation(s) du comité
Innovant !Expérience récente, en attente de résultats
Envergure du programme
Locale
Bénéficiaires
Population rurale
Champ d’action
Agir sur les formations professionnelles et agricoles
Localisation
Licence

Copyright: Licence Creative Commons Attribution 3.0
Pour citer un texte publié par RESOLIS:
Petit Monique, « Atelier 44, un atelier de menuiserie où l’esprit et le geste ne font qu’un », **Journal RESOLIS**