L’Association des cantines scolaires de Manthelan-Le Louroux (ACSML) et la création de repas bio, locaux et de qualité.
L’association des cantines scolaires de Manthelan-Le Louroux a vu le jour afin d’amener plus de produits de qualités et locaux dans les repas des élèves de primaires des communes de Manthelan et Le Louroux sur place. Aujourd’hui, ce sont plus de 50% des produits qui sont locaux, et 11% en bio pour 31 000 repas par an.
Auteurs(s)
Programme
Démarrage : 2010
Lieu de réalisation : Manthelan et le Louroux
Organisme(s)
Association des cantines scolaires Manthelan le Louroux
Manthelan – 3724011 Rue du 11 Novembre 1918
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ORIGINE ET CONTEXTE
Le groupe de bénévoles, des parents d’élèves et des élus des communes, s’est constitué il y a plusieurs années afin de réfléchir à améliorer les repas au sein de la cantine de Manthelan et Le Louroux. Une cantine est équipée sur la commune de Manthelan, et fournit également la cantine du Louroux.
L’objectif principal était de cuisiner sur place des repas de qualités pour les élèves de Manthelan et le Louroux. Depuis 5 ans, grâce à l’implication des bénévoles, plus de 50% des produits achetés sont locaux et 11% en bio (en valeur HT d’achat).
Objectifs
- Servir des plats confectionnés sur place
- Utiliser des produits de saison et de qualité
- Créer des moments conviviaux
- S’inscrire dans la vie de l’école et du territoire
- Agir pour la préservation de l’environnement
- Sensibiliser à une alimentation saine et de saison
- Offrir une alimentation saine, variée et équilibrée
ACTIONS MISES EN OEUVRE
Les statuts de l’association restent très ouverts afin que la gestion y soit plus simple. En effet, au vu des effectifs fluctuants des parents d’élèves, il est plus simple que l’adhésion des membres soit ouverte à tous et pas uniquement aux parents d’élèves.
Le fonctionnement repose sur les administrateurs (12 bénévoles), qui passent entre 1 heure par an et 10 heures par semaine (en fonction des missions) : lien avec les producteurs, faire les factures auprès des fournisseurs, factures auprès des parents, gestion des salariés, communication, …
Certains bénévoles sont référents auprès des salariées des cantines scolaires afin de faire le lien entre producteurs, élèves et salariés des cantines.
Ce sont les bénévoles qui réalisent les menus en suivant un plan alimentaire annuel mais aussi en fonction de la saisonnalité des produits, et les proposent ensuite aux cuisinières. Ensuite, ce sont elles qui appellent les fournisseurs afin de voir la disponibilité des produits. Au cas où il manquerait un produit, elles rappellent la personne référente des repas pour avoir l’accord de passer vers un autre fournisseur.
Tous les produits sont livrés à la cantine, car certains producteurs sont à proximité, ou la cantine est sur leur chemin de livraison habituel.
Il y a une réelle émulsion entre les bénévoles pour discuter de ce qui est le mieux pour les enfants, pour leur alimentation et pour l’environnement. Par exemple, les bénévoles ont décidé de limiter les achats des yaourts individuels en plastique de la ferme Maurice, et d’aller sur des seaux de 5L de yaourts (Ferme des Frisonnes), et d’ajouter compote ou coulis fait maison pour agrémenter les yaourts.
Résultats et impacts, quantitatifs et qualitatifs
- 12 membres dans le CA, dont 6 travaillant très régulièrement (plusieurs heures par semaine) pour la gestion quotidienne de l’association.
- Chiffre 2020 : 11% de bio, 50% de local (40 000 euros d’achats de produits bruts dont 20 000 euros de produits locaux).
- Retour des enfants plutôt positifs. Mais pour un même repas, il peut y avoir du gâchis : est-ce la manière différente de le présenter, l’ambiance à table… ?
- Quatre personnes à Manthelan (et une au Louroux) assurent le service et sensibilisent les enfants à goûter.
- Travail également sur le gaspillage : poules pour limiter les déchets, des composteurs, achats en vrac, fromages à la coupe, yaourt en seau de 5L. Pour éviter le gâchis à table, les personnes en charge du service servent de petites quantités une première fois, quitte à refaire un tour pour se resservir.
- Actions pour diminuer les coûts de structures : serviette lavable, avec des bénévoles qui sont couturières et qui en vendent. Vente de saucissons, de sapins de Noël. Ce sont autant de produits qui permettent à l’association d’équilibrer les comptes
- Introduction en 2021 de nouveaux produits de nettoyage labellisés « Ecocert ».
- Personnels et nombres de convives :
- Manthelan : 1 cuisinier, 3 personnes qui aident durant service, 160 convives (2 services)
- Le Louroux : une cuisisniere,40 convives (2 services)
- Repas entre 3.40 et 3.70 euros
Originalité
« Tout ce qu’on met en place est utile, enrichissant et valorisant : pour les enfants et pour l’économie locale »
Partenariat(s)
- Boulangerie de Manthelan
- EARL l’œuf bion de Touraine
- Ferme du Pineau
- Ferme la Bertinerie
- Ferme des Frisonnes
- Ferme le Buisson
- Les Champs Don
- Epicerie vrac : Minimaliste
- Le grain libre
- Kobo o Kobo (producteur de seitan)
- Boucherie Dessable Chambilles
- La Thibaudière
- Fromagerie Maurice
- Ferme de l’herbe tendre
- Ferme de l’Aubier
- La Branche à fruits
- Coopérative de Verneuil
- Mairie de Manthelan
- Association Parents d’élèves
Retour d’expérience
Difficultés et/ou obstacles rencontrés pendant la mise en œuvre :
- Mettre en place menu végétarien (formation des cuisinières pour des idées de recettes et les cuisiner)
- Problème d’impayé de la part des parents
- Freins au démarrage pour cuisiner des produits bruts de la part des cuisinières (manque de temps). Depuis 5 ans, il y a une nette évolution des changements de pratiques, un besoin continuel de formation.
- Pour la facturation aux parents : tableur Excel (très fastidieux et problème au niveau du RGPD)
- Adéquation entre l’association qui gère les repas pour toute la semaine sauf mercredi et vacances scolaires (élèves en centre de loisir), qui sont à la charge d’un employé de la communauté de communes. Par conséquent, pas de réelle cohérence entre les menus, et surtout, les repas sont facturés de l’ALSH à l’asso, alors que les achats ne sont pas dans la liste des producteurs locaux (ex : achat de pâte industrielle plutôt qu’auprès des producteurs locaux du Grain libre), ce qui diminue le pourcentage de produits locaux, par rapport aux objectif de la loi EGalim.
Solutions adoptées pour répondre aux difficultés et/ou obstacles :
- Former les bénévoles et les salariés avec le centre de formation « savoirs partagés », qui ont proposé une journée de formation pour la réalisation de menu végétarien. Malgré certaines réticences (des parents) à ce type de repas, la loi impose un menu végétarien/semaine. Donc, la loi aide beaucoup à, « imposer » des changements d’habitude alimentaires.
- Demander le chèque des repas aux parents à la rentrée scolaire. Les parents peuvent payer en 1 à 8 fois.
- Sur la perte de temps dû au travail des produits bruts (épluchage…): réfléchir sur comment mieux s’organiser dans les tâches, et surtout, investissement de 12 000 euros grâce au plan de relance pour du matériel plus performant (éplucheuse, mixeur, cellule de refroidissement et four). Si le personnel gagne en temps, elles pourront peut-être s’investir sur la gestion administrative (facturation…) pour soulager la charge de travail des bénévoles.
- Avoir un logiciel de gestion des factures fourni par la communauté de communes (avoir son propre onglet « cantine Manthelan le Louroux ») pour gérer plus facilement.
- Changement produits ménagers
Améliorations futures possibles :
- L’idéal serait d’avoir un Variocooking Center Multificiency (le Groupe Bernard de la Ville-Aux-Dames dans le 37 en vend mais coût de 12 000 euros) pour gagner en efficacité lors des confections des repas
- Avoir une réunion annuelle entre association/cuisinières/centre de loisir (ALSH) pour avoir une réelle cohésion des menus sur toute l’année et avoir une réelle cohérence sur la Loi EGalim
- Proposer de candidater à “Trophée Touraine propre”
- Le commercial des produits ménagers est venu à la cantine faire une formation sur dosage et utilisation des nouveaux produits ménagers.
Présentation des facteurs de réussite et conseils pour une généralisation ou un essaimage :
- Très bonne ambiance au sein de l’équipe bénévole, à la dernière assemblée générale nouvelles personnes sont rentrées au conseil d’administration, car la bonne communication des actions peut donner envie aux futurs bénévoles de s’investir dans l’association.
- Ne pas être propriétaire des locaux ou du matériel (si l’association doit fermer la mairie peut rebondir et reprendre la gestion des repas).
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Pour citer un texte publié par RESOLIS:
Petit Monique, « Atelier 44, un atelier de menuiserie où l’esprit et le geste ne font qu’un », **Journal RESOLIS**
