Hailylyne, valoriser les personnes sourdes, muettes et isolées par la médiation artistique et artisanale
Haïlylyne est une association proposant des évènements et animations ponctuelles dans différents lieux ou structures, autour de la valorisation des personnes sourdes, malentendantes et muettes ainsi que des personnes isolées ou fragiles socialement. C’est à travers différents outils artistiques comme la danse, le chant, le théâtre, que l’association tente de redonner une légitimité à ces personnes exclues de la société.
Auteurs(s)
Programme
Lieu de réalisation : Paris 20e et Paris 19e
Organisme(s)
Hailylyne
Paris 12e Arrondissement – 75012152 Rue de Charenton
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ORIGINE ET CONTEXTE
Frédelyne travaille dans le milieu de l’insertion sociale depuis toujours. L’association a été pensée en Haïti, tout d’abord en proposant des ateliers de rues dans des quartiers défavorisés, où elle a rencontré une communauté de personnes sourdes et muettes qui lui ont donné la volonté de monter une association pour ces personnes. À son arrivée à Paris (20ème arrondissement) en 1999, elle a monté l’association avec Amine Bensaber (sourd et muet) qui avait été exclu de sa famille du fait de son handicap. L’association s’est ensuite structurée autour de 7 membres, la mairie et certains élus étaient intéressés, la demande dans le quartier était aussi présente. Depuis 2008, l’association a une antenne en Haïti.
Objectifs
– Valoriser les personnes porteuses de handicap et les personnes isolées (jeunes, personnes âgées, handicapés, SDF…) : reconnaissance et valorisation des compétences artistiques et culturelles.
– Donner des outils pour aider à la réinsertion des personnes dans la société, à travers le chant, la danse, le théâtre…
– Rencontrer, échanger, donner de l’utilité à des personnes exclues du système.
– Former des personnes à des métiers (redonner une bonne image des métiers manuels et de l’artisanat), échange de savoirs.
ACTIONS MISES EN OEUVRE
Développement d’un programme d’ateliers de formation et création. Proposition d’évènements montés en lien avec d’autres associations ou structures toujours par le biais de différents outils : théâtre, danse, chant, histoires contées, créations, animations, expositions.
De multiples actions sont proposées par l’association, en voici quelques-unes :
– Cours d’initiation à la langue des signes ouverts à tous (personnes malentendantes, sourdes, muettes ou entendantes)
– Ateliers au sein des écoles du 20ème arrondissement mais aussi à l’école Saint Jacques spécialisée pour les personnes sourdes, malentendantes et muettes en y joignant des enfants entendants.
– Ateliers avec les universités, notamment l’université de Saint Denis avec des étudiants en difficulté.
– Ateliers au sein des jardins publics (avec d’autres associations comme Le Carillon et les personnes SDF).
– Ateliers avec les commerces dans les quartiers défavorisés (créer des échanges plus apaisés entre les jeunes d’un quartier et les commerçants là où le dialogue est rompu).
– Cours de vidéos pour les jeunes (travail autour de leur quotidien, désirs, mal être) avec Guillaume Pradereniquet (réalisateur travaillant à la Villette).
– Sorties dans Paris : musées, lieu d’exposition en créant des animations, exemple de sketch autour de ce qu’on y voit par rapport au lieu d’habitation ou culture d’origine afin de comprendre l’histoire de chacun. Légitimer la présence des personnes dans des lieux culturels.
– Sorties avec les habitants du CHU Mouzaïa et les habitants du quartier, dans ce cadre beaucoup de personnes âgées (majorité de la population du CHU).
– Création de festivals comme, le festival du silence ou le festival des solidarités avec la Maison des anciens combattants et de la vie associative et citoyenne.
– Ateliers tricot à L’accorderie du 19e
Résultats et impacts, quantitatifs et qualitatifs
Retours positifs car les personnes sont en demande de ce genre d’évènements et de projets. Le réseau a au fur et à mesure augmenté de plus en plus de personnes sont intéressées notamment par le bouche à oreilles. Cependant l’association aujourd’hui est plus limitée (pas de local, manque de financement) ce qui a freiné les activités de l’association.
Originalité
Travailler avec les outils fondés sur l’art et l’artisanat pour sensibiliser aux questionx du handicap des sourds et muets. Faire tomber les barrières entre les entendants et les sourds et muets, faire se rencontrer des personnes exclues, isolées et en difficulté dans la société.
Partenariat(s)
Partenariats fonctionnels :
Agrément rectorat pour travailler avec les écoles de Paris 20ème
École Saint Jacques
Centres d’animations
Maison des anciens combattants et de la vie associative et citoyenne
Université Saint Denis
Le Petit Palais (2018/2019)
Laurence Vaudour (accueil habitant)
Guillaume Pradereniquet (réalisateur)
CHU Mouzaïa
Partenariats financiers :
Réponse à appels à projet
Ville de Paris DASES
Prestations de services
Vente d’objet haïtien
Retour d’expérience
Difficultés et/ou obstacles rencontrés pendant la mise en œuvre :
Besoin d’une personne clé qui aide au niveau administratif, prépare les projets, fait la demande de subventions.
Pas assez de partenariats financiers, ce qui bloque aussi les partenariats fonctionnels (rémunérer les professionnels mobilisés), les évènements possibles et l’engagement de salariés.
Pas de local durant un certain temps mais un local est maintenant acquis = fréquence limitée des propositions, certains partenariats ou la venue des personnes ne durent pas dans le temps = difficulté de mobiliser sur du long terme (ne peut pas comptabiliser les bénévoles ou proposer aux personnes d’adhérer car ce n’est pas assez fixe)
Besoin de financement, visibilité et stabilité sur le long terme pour trouver des bénévoles / salariés qui puissent s’investir dans le temps.
Solutions adoptées pour répondre aux difficultés et/ou obstacles :
Personne ressource Laurence Vaudour de l’accueil habitant qui aide beaucoup au niveau administratif.
Obtention d’un local avec deux autres associations prochainement, nécessité d’écrire des lignes directrices communes pour ce projet = dans le 19ème à Danube Solidarité.
Améliorations futures possibles :
Nouer des partenariats notamment financiers et faire de l’essaimage dans d’autres villes de France.
Trouver une personne s’occupant du côté administratif.
Présentation des facteurs de réussite et conseils pour une généralisation ou un essaimage :
Avoir une bonne équipe culturelle, dynamique, riche d’idée qui alimente les évènements proposés.
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Pour citer un texte publié par RESOLIS:
Petit Monique, « Atelier 44, un atelier de menuiserie où l’esprit et le geste ne font qu’un », **Journal RESOLIS**