Le FAIEJ, un soutien à l’entreprenariat des jeunes
Le FAIEJ est un dispositif intégré d’appui technique et financier du Gouvernement togolais qui vise l’insertion socioprofessionnelle des jeunes à travers la promotion de l’entrepreneuriat afin de réduire la pauvreté le chômage et le sous emploi des jeunes tant dans le milieu rural que urbain. Ce fond a notamment soutenu plusieurs IARD.
Auteurs(s)
Programme
Lieu de réalisation : Togo
Origine et spécificités du financement : Etat togolais et quelques partenaires (PNUD, BAD, GIZ)
Organisme(s)
Fonds d’Appui aux Initiatives Economiques des Jeunes
Lomé – 01 BP 3679Bè Klikamé, avenue de la chance, 60 rue 87 AFG 02 BP 20791
ORIGINE ET CONTEXTE
En 2006, la loi portant création du FAIEJ a été votée afin de permettre d’adresser la problématique de l’emploi des jeunes à travers la promotion de l’entrepreneuriat des jeunes.
Le FAIEJ a été rendu opérationnel en 2012 suite au constat qu’entre 2006 et 2011, le taux de chômage national diminuait, alors que, celui des jeunes augmentait en passant de 6,5 à 8,5% (environ 28% en comptant le sous-emploi).
Objectifs
Mobiliser les ressources internes et externes aux fins de soutenir toute initiative des jeunes togolais pouvant contribuer à leur insertion socio-économique ;
Pallier les difficultés d’accès au financement des jeunes porteurs de projets d’entreprise ;
Garantir le financement des microprojets individuels ou collectifs des jeunes ;
Orienter les jeunes vers les secteurs porteurs ;
Appuyer les jeunes promoteurs par la formation en création et gestion d’entreprise ;
Encadrer les jeunes dans la mise en œuvre de leurs microprojets.
ACTIONS MISES EN OEUVRE
Identification et structuration du projet
Facilitation d’accès au financement
Accompagnement à la réalisation
A noter que le FAIEJ soutient rarement les projets de commerce, car ils créent peu d’emploi. Cependant une exception est faite pour le commerce de produits locaux. → maintien du commerce de proximité et de l’artisanat
Les services non financiers :
– Formation initiale en techniques de création et gestion d’entreprise
– Qualification métier Placement dans des centres de formation techniques spécialisés
(CERSA; CIDAP; CFAIA; EX CHANGE; CENTRE SONGHAI) → formation des jeunes
– Renforcement des capacités techniques additionnelles
– Appui à l’élaboration de PA
– Renforcement des capacités managériales
– Reformulation et cadrage de PA
– Encadrement et accompagnement du jeune entrepreneur dans la réalisation de son activité
– Orientation des jeunes vers les secteurs porteurs
– Appui à la promotion des entreprises de jeunes (offres de vitrines)
Offres de services financiers :
– Le Crédit Jeune Entrepreneur (CJE) à 4,5% (taux bonifié). qui finance les projets des jeunes à hauteur de 2 500 000 FCFA (individuel) et 6000 000 FCFA (collectif),
– CJE-Plus (à 4.5%) qui finance les projets innovants à forte valeur ajoutée,
– La garantie de financement, qui accompagne la croissance ou projets de développement des entreprises,
– Le produit innovant qui accompagne des projets innovants nécessitant la finalisation du produit ou du prototype avant leur mise sur le marché.
Résultats et impacts, quantitatifs et qualitatifs
Sur la période 2013 à 2019 (1er semestre), les résultats clés suivants ont été enregistrés :
18 299 jeunes formés en entrepreneuriat (création d’entreprises, qualification métier, renforcement de capacités techniques additionnelles et managériales, gestion d’entreprises, gestion de crédit),
2 948 projets financés, → contribution à l’économie locale
5931 emplois créés, → contribution au maintien et/ou à la création d’emplois
3 206 638 386 FCFA de crédits octroyés
Originalité
Un acteur institutionnel, donc l’action est pérenne, contrairement aux projets de développement.
Le CJE constitue une réponse face aux problèmes de financement que rencontrent les jeunes créateurs d’entreprise.
Il introduit une nouvelle approche pour décloisonner le système financier et favoriser l’émergence d’une classe d’entrepreneurs créateurs de richesses et d’emplois.
Système intégré qui a l’avantage de prendre en compte les aspects techniques et financiers des besoins exprimés par les jeunes
Le dispositif prend en compte les primo entrepreneurs qui généralement, sont exclus du système financier classique.→ aide et insertion de personnes en difficulté
Partenariat(s)
Financé par l’Etat togolais (principalement) et les partenaires techniques et financiers ; PNUD, la BAD, le FAIEJ a adopté le principe du faire faire dans son mode de fonctionnement.
Partenaires de sensibilisation et guichets d’enregistrement (CRV, ANPE)
Prestataires de Services aux Entreprises : ANPE, AIDE, BECACE, BECEC, CAEM, IIFEG, LMDE, PASYD, PROGRESS SYSTEM, SOCODEC, SYL CONSULT-TOGO, VALKEN’S
Prestataires de Services Financiers : WAGES, FECECAV, URCLEC, MUFEC, UCMECS, UTB, ORABANK, ASJD, SOGEMEF, UMECTO, URCLEC, UCSMECS
Retour d’expérience
Difficultés et/ou obstacles rencontrés pendant la mise en œuvre :
Le fait que l’on travaille avec des jeunes primo, auxquels le système financier classique n’est pas adapté et surtout qui n’ont jamais entrepris.
Le fait que notre dispositif soit intégré et donc plus difficile à gérer.
Problème de mobilisation des fonds nécessaires à nos activités. Etant en zone UEMOA, les banques et établissements financiers se doivent de préserver la qualité de leur portefeuille en respectant les ratios prudentiels imposés par la BECEAO. Les situations d’impayés amènent certaines institutions financières à ralentir leur contribution au financement.
La culture entrepreneuriale n’est pas suffisamment assise dans l’esprit du jeune porteur d’idée d’entreprise, et l’absence d’aptitudes en capacités managériales freine considérablement les jeunes entrepreneurs du FAIEJ dans la réalisation de leurs activités.
Le problème d’accès au marché reste également d’actualité.
Solutions adoptées pour répondre aux difficultés et/ou obstacles :
Nous proposons toute une gamme de service pour les jeunes.
Chaque jeune qui vient nous voir est dans une situation particulière, nous effectuons un profilage au cas par cas pour proposer un service adapté au besoin.
Nous mettons également en place un mentorat pour accompagner les jeunes.
Aussi le FAIEJ multiplie les sessions de renforcement de capacités managériales des jeunes.
Améliorations futures possibles :
Développement de nouveaux types de produits financiers plus adaptés aux nouveaux profils de jeunes qui émergent.
Structurer les projets en fonction des opportunités et secteurs porteurs par région.
Accompagnement des coopératives ou systèmes organisés, qui rassurent plus les acteurs financiers que les initiatives individuelles.
Présentation des facteurs de réussite et conseils pour une généralisation ou un essaimage :
La forte volonté politique, en opérationnalisant et accompagnant le dispositif FAIEJ,
La pertinence des actions proposées,
Le fort engagement des ressources humaines,
L’effort d’adaptation des offres de services techniques et financiers proposées par le Fonds au besoin des jeunes porteurs d’idées d’entreprises/Jeunes entrepreneurs.
Idées de sujet(s) de recherche fondamentale ou appliquée, utile(s) pour le présent programme :
Les résultats du sujet de recherche sur « Les modèles d’accompagnement adaptés aux primo entrepreneurs togolais » nous serait fort utile à plusieurs égards : amélioration de notre dispositif d’accompagnement, meilleur profilage des jeunes candidats à l’entrepreneuriat.
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Pour citer un texte publié par RESOLIS:
Petit Monique, « Atelier 44, un atelier de menuiserie où l’esprit et le geste ne font qu’un », **Journal RESOLIS**