En 2016, La Coopérette s’installe dans la métropole orléanaise et devient ainsi la première épicerie coopérative. Fidèle à ses valeurs de localisme et de durabilité, sa gouvernance horizontale et partagée séduit aujourd’hui près de 150 personnes. Dès lors, la consommation ne se réduit pas à la nutrition et aborde les questions de lien social et de développement local.
Démarrage : Deux mille seize
Lieu de réalisation : Orléans
La Coopérette
Saint-Jean-De-Braye – 4580010 avenue François Rabelais
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En 2016, un appel à volontaires est diffusé dans le journal de la République du Centre pour mettre en place une épicerie coopérative. C’est ainsi qu’une petite dizaine de volontaires se rencontre lors de ce groupe de travail réalisé au cinéma des Carmes et aboutissant à la création de l’association “Les amis de la Coopérette”. Si un groupement d’achat est d’abord organisé pour des achats ponctuels, la décision est prise de se structurer en épicerie coopérative en lien avec un grand nombre de maraîchers des environs d’Orléans. Celui-ci voit le jour en juin 2017 dans le quartier de Saint Jean de Braye, au sein du pôle ESS.
La Coopérette promeut une alimentation de proximité et de qualité, en distribuant des produits locaux et biologiques, dans un souhait d’accessibilité économique. La volonté de l’association est de renouer des liens entre les habitants du quartier. Ce lieu de distribution propose une nouvelle manière de consommer en permettant, aux consommateurs de choisir les produits qu’ils souhaitent avoir en rayon et de participer à la vie de la coopérative selon une gouvernance horizontale. Ces souhaits sont partagés lors de la Commission. Le prix des adhésions est fixé en fonction des revenus de la personne volontaire.
La Coopérette tente d’avoir un maximum de produits en direct mais passe par un grossiste bio et local pour réduire le nombre d’interlocuteurs et faciliter l’approvisionnement.
Mise en ligne d’un site pour favoriser le e-commerce et répondre aux besoins des adhérents.
Création d’ateliers sur l’alimentation : « Comment mieux manger ? » « Comment mieux consommer localement ? », animations autour du gaspillage alimentaire et d’organisation de disco soupe avec les surplus des producteurs.
Le nombre de coopérants est de plus en plus élevé et 5 bénévoles sont chargés d’organiser l’épicerie coopérative et la vie de l’association. Le COVID a représenté une hausse des consommations mais qui n’a pas vraiment perduré dans le temps.
La Coopérette distribue des produits locaux, biologiques, artisanaux, de saison et labellisés. La gestion des stocks s’organise en fonction des besoins des consommateurs pour éviter tout gaspillage. Le souhait est également de faire redécouvrir des légumes oubliés (grenade, topinambour, etc.) voire peu communs (Gomasio) et parfois exotiques (Espagne, Moyen-Orient…).
Les bénévoles sont multitâches (réceptions, trouver des producteurs, vente, etc.), à l’exception de deux personnes qui ont la gestion intégrale du planning des commandes et des ventes. En ce sens, la structure tire profit des compétences de chacun. Le réseau des producteurs s’est développé grâce aux contacts personnels des bénévoles, vecteurs du lancement de projet.
Artisans du monde
Ressourcerie (partage du local de 80m²)
Pôle ESS Saint Jean de Braye
Les membres de l’association manque de formation informatique, notamment pour le développement du e-commerce. La plateforme actuelle demande à être plus conviviale et une meilleure prise en main. Pour le moment, la gestion de la Coopérette se fait « à l’ancienne » : papier-crayon et tableur Excel pour enregistrer les commandes des adhérents.
Le manque de membres actifs amène à une complexification de l’organisation . Cela amène à une surcharge de travail, un manque de contrôle des adhérents sur leur temps de bénévolat passé chaque mois ou encore à un dysfonctionnement de la structure, entraînant le départ de certains adhérents.
Le local est trop petit (35m²) pour développer la structure à la hauteur de leur espérance.
Une rupture se fait ressentir entre leur offre et les moyens de la population locale. Elle est notamment visible entre les clients de la ressourcerie et les leurs.
Pour améliorer leur capacité d’organisation, la Coopérette a mis en place un plan d’action puis a fait appel à un organisme extérieur pour réaliser un diagnostic d’accompagnement (DLA), de décembre 2019 jusqu’à avril 2020. Cela a conduit à une restructuration de la Coopérette. La prise en compte des compétences de chaque bénévole a permis d’attribuer des rôles plus adaptés à chacun, augmentant les performances de la structure. Cela a induit une plus grande harmonie entre les différents acteurs. Cette organisation plus solide et collective a fait évoluer considérablement la Coopérette.
Face au confinement, la Coopérette a proposé le drive pour conserver le lien avec ses adhérents, tout en s’adaptant aux mesures sanitaires restrictives. Aujourd’hui, certaines personnes préfèrent même ce système, à celui traditionnel d’épicerie. La gestion des commandes a été possible grâce au développement d’une plateforme temporaire de e-commerce avec le logiciel Odoo. La Coopérette a tenté de créer des échanges avec la population locale, notamment les enfants en organisant le don de gâteaux maisons.
– Trouver plus d’adhérents et de membres actifs pour ouvrir toute la semaine.
– Prévoir de nouveaux outils informatiques plus performants et accessibles.
– Prendre contact avec la région pour utiliser leur portail numérique : « Local d’abord » Région Centre-Val de Loire, afin d’être cartographié sur leur site (plus de visibilité).
La Coopérette s’attache à promouvoir des produits locaux et bio cohérents avec ses valeurs et tente de sensibiliser les coopérants.
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Pour citer un texte publié par RESOLIS:
Petit Monique, « Atelier 44, un atelier de menuiserie où l’esprit et le geste ne font qu’un », **Journal RESOLIS**