Observatoire

Soutien financier pour encourager l’autonomie alimentaire des élevages en Auvergne-Rhône-Alpes

Depuis 2007, la Région Rhône-Alpes propose un dispositif d’aide à l’investissement et au diagnostic d’optimisation de la gestion des pâturages dans le but d’améliorer l’autonomie alimentaire des élevages (moindre dépendance des achats protéines, énergie, fourrages). Le dispositif a depuis été étendu en Auvergne.
Les bénéficiaires sont les éleveurs (pour les aides directes à l’investissement) et les structures compétentes en diagnostic : associations, consultants, chambres d’agriculture, contrôles laitiers, coopératives.

Auteurs(s)

Auvergne-Rhône-Alpes
Région
Carlo
Caschetta

Fiche rédigée par Mathilde Berthelot

Programme

Démarrage : 2007

Lieu de réalisation : Auvergne-Rhône-Alpes

Budget : 300000

Origine et spécificités du financement : Fonds régionaux et FEADER (fonds européens)

Organisme(s)

Direction de l’Agriculture, de la Forêt et de l’Agroalimentaire Région Auvergne-Rhône-Alpes

LEMPDES – 63370

16B, rue Aimé Rudel BP 45 63370

Site internet

ORIGINE ET CONTEXTE

Le dispositif d’aide à l’autonomie alimentaire des élevages a été conçu afin de diminuer la dépendance des éleveurs vis-à-vis de l’importation de protéines, notamment du soja OGM.

Objectifs

– Favoriser la mise à l’herbe et la gestion optimisée des pâtures pour améliorer l’utilisation des prairies et, valoriser et entretenir les parcours
– Favoriser l’autonomie protéique
– Favoriser la fabrication d’aliments à la ferme
– Favoriser la production de fourrage sur l’exploitation.

ACTIONS MISES EN OEUVRE

Le dispositif se compose :
1. D’un financement de diagnostic et de préconisations (500€) réalisé par un intermédiaire de type association, chambre consulaire, contrôle laitier ou coopérative.
2. D’une aide à l’Investissement pour une gestion optimisée des pâturages (clôtures, abreuvement) (jusqu’à 4000 €).
3. D’une aide à l’achat de semences (protéines, mélange) jusqu’à 3000 € pour favoriser l’autonomie protéique des troupeaux.
4. D’une aide à la fabrication à la ferme dans le cadre de la mesure 4.11 du PDR
5. D’une aide au séchage en grange, dans le cadre de la mesure 4.11 du PDR
Seules les deux dernières aides sont ouvertes aux fonds européens FEADER.

Résultats et impacts, quantitatifs et qualitatifs

– Ce dispositif est ancien et dispose d’une bonne notoriété dans la Région via le relais des conseillers terrain, la communication de la Région (site, plaquette).
– Depuis 2009, près de 1200 diagnostics ont été réalisés. Ils concernent en majorité les élevages de ruminants (bovin lait). Les monogastriques sont concernés de manière plus marginale.

Originalité

Ce dispositif est conçu comme un outil favorisant une évolution collective des pratiques, et non comme une aide attribuée au cas par cas. Il valorise l’évolution des pratiques vers l’assolement et incite donc les éleveurs de la région à réfléchir à l’évolution de leurs pratiques, notamment autour de l’autonomie protéique et le développement des légumineuses.

Partenariat(s)

Tous les organismes de développement : chambres, contrôle laitier, associations, coopératives et quelques cabinets privés, et entre 10 et 20 conseillers formés par département.

Retour d’expérience

Difficultés et/ou obstacles rencontrés pendant la mise en œuvre :

• La démarche du dispositif ne propose pas d’aide à l’accompagnement ni de suivi pour la mise en œuvre des financements.
• Un flottement à l’occasion de l’union a desservi le dispositif : une disparité d’appareillage entre Auvergne et Rhône-Alpes est un obstacle au renforcement d’un dispositif harmonieux et cohérent sur le territoire. De plus, l’union a dilué le portage politique de ce dispositif qui s’étale désormais sur douze départements, sans augmentation significative de moyens humains.
• Concernant l’aide à la fabrication d’aliments à la ferme, le principe d’approvisionnement local est difficile à mettre en œuvre car il n’existe pas encore de traçabilité de l’origine fournie par les fournisseurs, coopératives et organismes stockeurs.

Améliorations futures possibles :

– Outil diagnostic à améliorer (crée en 2008 )
– Optimiser la gestion administrative entre diagnostic/investissements, dématérialiser la gestion des aides.
– Développer un appui technique après diagnostic.
– Développer une animation régionale solide et un suivi partagé avec tous les diagnostiqueurs.

Présentation des facteurs de réussite et conseils pour une généralisation ou un essaimage :

Le dispositif relève d’une démarche volontaire spécifique, du diagnostic jusqu’aux investissements, en somme, une réflexion globale d’exploitation. Le dispositif est assez souple pour laisser l’agriculteur choisir le prestataire pour effectuer le diagnostic.

Références

« La transition agricole et alimentaire : les Régions accompagnent les territoires », février 2020, Régions de France, RESOLIS

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Comité de lecture
Date de lecture de la fiche
14/02/2020
Localisation
France
puy-de-dome
Appréciation(s) du comité
Impacts élevés !
Domaine
EnvironnementAgricultureAlimentation
Type de structure
Collectivité territoriale, Etat
Envergure du programme
Locale
Bénéficiaires
Population ruraleAgriculteurs
Outils d’intervention
Subventions ou réduction du prix d’une prestation
Type d’acteur
Subventions ou réduction du prix d’une prestation
Type d’action
Agroécologie
Type d’objectif
Dépollution des modes de production agricole (introduction d’alternatives aux intrants chimiques, pesticides, fongicides…)Entretien du patrimoine naturelTransmission de pratiques responsables aux professionnels
Champ d’action
Agir sur l’impact environnemental de la production agricole
Localisation
Licence

Copyright: Licence Creative Commons Attribution 3.0
Pour citer un texte publié par RESOLIS:
Petit Monique, « Atelier 44, un atelier de menuiserie où l’esprit et le geste ne font qu’un », **Journal RESOLIS**