La communauté de communes du Sisteronais-Buëch lutte contre les pertes et le gaspillage alimentaire
La communauté de communes du Sisteronais-Buëch (CCSB) a lancé depuis 2016 le projet “ zéro déchet zéro gaspillage” qui s’est terminé en mars 2019. Pour lui donner suite, la CCSB a lancé un nouveau projet de sensibilisation et d’accompagnement des acteurs locaux sur le thème de la « Lutte contre les pertes et le gaspillage alimentaire » avec le soutien de l’ADEME et de la Région Sud PACA. Il s’adresse en priorité aux grands producteurs de déchets du territoire et s’appuie sur leurs savoir-faire, ainsi que sur l’implication des consommateurs.
Auteurs(s)
Programme
Démarrage : 2019
Lieu de réalisation : 21 Communes des Alpes-de-Haute-Provence, 38 communes des Hautes-Alpes et 3 communes de la Drôme
Budget : 277000
Origine et spécificités du financement : Subvention de la communauté de commune 86 550 € fond propre – Subvention de la région :93 500 € l’ADEME : 93 500€
Organisme(s)
La communauté de communes du Sisteronais-Buëch
Garde Colombe – 05300Carrefour du 8 mai 1945 05300 GARDE COLOMBE
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ORIGINE ET CONTEXTE
La communauté de communes du Sisteronais-Buëch s’est rendue compte de l’importance du phénomène de gaspillage alimentaire notamment au travers de la quantité de déchets compostables dans les poubelles collectées. Suite à une démarche de caractérisation des déchets au sein des poubelles, la Communauté de communes a constaté que 32,2 % des déchets sont compostables, et sont essentiellement alimentaires. Sur la base de ce constat de gaspillage alimentaire, tant chez les producteurs que les restaurateurs, la collectivité territoriale a décidé d’agir pour sensibiliser et accompagner ces acteurs à la réduction des déchets alimentaires. Un premier projet a été initié en 2016 et a pris fin en 2019. La Communauté de communes, appuyée par l’ADEME et la Région Sud PACA s’est lancée dans un nouveau projet de sensibilisation et d’accompagnement des acteurs locaux sur le thème de la « Lutte contre les pertes et le gaspillage alimentaire ».
Objectifs
Montrer que le gaspillage existe à tous les maillons de la chaîne alimentaire et la nécessité de le réduire
Monter un dispositif d’accompagnement des professionnels : établir un diagnostic initial, proposer une liste des actions correctives pour réduire le gaspillage à la source, aussi bien du côté des convives que du côté cuisine et inciter au compostage pour ce qui n’aurait pas pu être évité.
Communiquer auprès du grand public et les sensibiliser sur le gaspillage alimentaire.
ACTIONS MISES EN OEUVRE
Réponse à un appel à projet de l’ADEME et la Région de 3 ans
Recrutement : un agent de la Communauté de communes, et un prestataire.
Réalisation d’un état des lieux (diagnostic initial) grâce à des travaux de tri et de pesées des restes alimentaires
Travail de sensibilisation et de prévention, rencontre des acteurs, travail main dans la main entre la collectivité et les acteurs locaux
Mise en place d’une période d’accompagnement à définir au cas par cas.
Pour la restauration commerciale, proposer aux clients de rapporter chez eux ce qu’ils n’ont pas consommé (opération « gourmet bag »)
Résultats et impacts, quantitatifs et qualitatifs
Nombre de structures et de personnes visées en trois ans : minimum quatre agriculteurs, six grandes et moyennes surfaces, trois marchés principaux hebdomadaires, deux marchés secondaires, trois collèges, seize écoles, une cuisine centrale, hôpital de Sisteron ou de Laragne,14 restaurants. La dernière année, une communication plus large auprès du grand public est également prévue.
Originalité
L’originalité de programme consiste à :
Cibler plusieurs types d’acteurs (du champ à l’assiette) et de les accompagner sur trois ans
Mettre tous les acteurs en réseaux,
Intégrer tous les acteurs de territoire,
Les accompagner de façon simultanées pour créer un dynamisme territorial sur cette thématique
Partenariat(s)
L’ADEME, la REGION, la DRAAF, les mairies et les écoles du territoire, le PNR des Baronnies Provençales, les cuisines centrales, plusieurs associations : FNE04, Les Jardins du Buech, Sopues et Bobines, association Gesper, association Ecoloc, etc.
Retour d’expérience
Difficultés et/ou obstacles rencontrés pendant la mise en œuvre :
Les obstacles sont plutôt les habitudes à faire changer, réussir à convaincre de l’intérêt pour tous. Le changement de comportement est un travail de longue haleine !
Des petites exploitations locales ne sont parfois pas en mesure de pouvoir approvisionner en quantité suffisante les gros producteurs (cuisines centrales, établissements scolaires avec beaucoup de convives). D’autre part, certains établissements type EHPAD disposent de peu de liberté dans le choix de leurs fournisseurs : donc difficultés pour s’approvisionner en denrées locales.
Les professionnels ont souvent l’impression de peu gaspiller et ne voient donc pas l’intérêt de la démarche de prime abord (une fois les premières pesées effectuées, ils sont surpris par la quantité réellement gaspillée).
Solutions adoptées pour répondre aux difficultés et/ou obstacles :
Être présent, être joignable, réactif et assurer un accompagnement qualitatif dans la durée.
Présentation des facteurs de réussite et conseils pour une généralisation ou un essaimage :
Le territoire de travail en milieu rural favorise une diversité des acteurs locaux en terme d’approvisionnement local pour le développement des circuits-courts.
Les habitants du territoire sont sensibles aux thématiques environnementales et alimentaires (le « bien-manger, circuits-courts et alimentation biologique) qui jouent un rôle important pour la sensibilisation à la lutte contre le gaspillage alimentaire,
La thématique de l’alimentation est un atout car tout le monde est concerné
S’appuyer sur la loi EGALIM
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Pour citer un texte publié par RESOLIS:
Petit Monique, « Atelier 44, un atelier de menuiserie où l’esprit et le geste ne font qu’un », **Journal RESOLIS**