La ferme de la mare des Rufaux veille à la qualité de l’environnement, et de vos assiettes
La ferme de la mare des Rufaux est une initiative agroécologique qui agit pour la transition sur bien des aspects. La culture d’anciennes variétés, la pratique de l’agroforesterie, la création d’une AMAP, l’accompagnement et la formation de stagiaires sont autant d’actions qui font de cette ferme un lieu durable et particulièrement intéressant. Fonctionnant en vente directe et circuit court, la ferme de la mare des Rufaux en est à sa 8e saison de maraîchage et d’arboriculture. (crédit photo : Antonin PADOVANI)
Auteurs(s)
Programme
Démarrage : 2011
Lieu de réalisation : Bouquetot
Budget : 12000
Origine et spécificités du financement : Autofinancement, LEADER, Région Normandie
Organisme(s)
La ferme de la mare des Rufaux
Bouquetot – 2731071 Bis Allée de la Mare des Rufaux
ORIGINE ET CONTEXTE
Edouard Stalin, le propriétaire de la ferme, a reçu le terrain de la SAFER (Société d’aménagement foncier et d’établissement rural). Une partie des parcelles était utilisée en culture conventionnelle de blé. M. Stalin (dont le parcours professionnel est passé du milieu de la pépinière à l’éducation à l’environnement) avait pour ambition dès le début de son projet, d’avoir une ferme respectueuse de l’environnement et garante d’une importante biodiversité.
Objectifs
Les objectifs sont :
La préservation des sols et de l’eau
Le maintien de la biodiversité à tous les niveaux : animale et végétale mais aussi sauvage et domestique (anciennes variétés cultivées)
L’ancrage de la ferme dans le local
La vente de produits sains et la redécouverte d’anciennes variétés réputées plus gustatives et nutritives.
ACTIONS MISES EN OEUVRE
Une certification en agriculture biologique a été obtenue dès le début du projet (durant 3 ans à cause de l’ancienne utilisation des terres). Des arbres fruitiers ont été plantés et l’activité maraîchère débutée. La culture se fait avec des techniques d’agroforesterie, de rotations des cultures et de préservation du sol, en serre et en extérieur.
Des nichoirs pour oiseaux ont également été installés.
La vente directe est pratiquée à la ferme vendredi de 17h30 à 19h30 et le samedi de 14h à 18h.
Enfin la création d’une AMAP et d’une association d’accompagnement pour les acteurs du territoire (« les amis de la Ferme de la Mare des Rufaux ») complète ce projet.
Résultats et impacts, quantitatifs et qualitatifs
Les résultats sont les suivants :
Plus de 70 espèces d’oiseaux, 3 espèces de chauves-souris et de nombreuses autres espèces animales et végétales observées sur les parcelles de la ferme.
La ferme fournit des aliments à une quarantaine de familles par semaine parmi la soixantaine de membres de l’AMAP, à quelques distributeurs et à une clientèle venant acheter directement à la ferme
L’entreprise se porte bien en termes d’économie (45% d’Excédent brut d’exploitation en 2017)
La ferme accueille, en général, 2 stagiaires (BTS, formations professionnels…) par an.
Originalité
L’originalité tient dans le principe d’une ferme ancrée sur son territoire, autant dans l’aspect environnemental qu’économique. La production de fruits et légumes n’est pas qu’une activité économique, c’est aussi un moyen d’associer valorisation d’un terrain avec la restauration de certains habitats naturels.
Partenariat(s)
La Ligue de protection des oiseaux (LPO) procède à des observations sur le terrain de la ferme. Edouard Stalin est également membre de réseaux comme Slowfood ou le réseau mammologique.
La SAFER a fournit le foncier et des fonds LEADER ont été obtenus.
Retour d’expérience
Difficultés et/ou obstacles rencontrés pendant la mise en œuvre :
Une rémunération qui n’est pas à la hauteur de la polyvalence et des compétences que doit déployer un agriculteur
Un manque d’eau sur le plateau du Roumois et un coût trop important pour un éventuel forage
Le budget de départ s’est avéré trop léger pour certains investissements nécessaires
Présentation des facteurs de réussite et conseils pour une généralisation ou un essaimage :
Prévoir assez de foncier en tenant compte des aspects logistiques et matériels
Prévoir un budget suffisant pour différents investissements qui s’avèrent nécessaires au fil des saisons
Essayer d’avoir un bâti déjà présent sur le terrain.
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Pour citer un texte publié par RESOLIS:
Petit Monique, « Atelier 44, un atelier de menuiserie où l’esprit et le geste ne font qu’un », **Journal RESOLIS**