Nid’agri est un espace test agricole destiné aux porteurs de projets désirant s’installer en Haute Normandie, dans une démarche durable et solidaire. Créée en 2017 par la collaboration du réseau des CIVAM normands, Terre de liens, Bio Normandie et la coopérative d’activité et d’emploi Rhizome, le projet est ouvert aux acteurs publics comme privés.
Démarrage : 2017
Lieu de réalisation : Haute-Normandie
Origine et spécificités du financement : FEADER, Le Havre Seine Métropole, Rouen
Le réseau des CIVAM normands
Allouville-Bellefosse
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Le réseau des CIVAM normands, Terre de liens, Bio Normandie et la coopérative d’activité et d’emploi Rhizome accompagnent régulièrement des porteurs de projets non issus du monde agricole et dont les projets nécessitent une prise de recul, un accompagnement. Ces structurent s’assurent notamment de la sécurité des projets en termes de la régularité des revenus et impératifs financiers, des aléas techniques ou des contraintes administratives que le projet peut comporter. Les compétences et objectifs de ces quatre organisations ont permis l’émergence du projet.
La mise en relation des acteurs (collectivités, particuliers…) qui permet d’obtenir du foncier, voire du matériel adapté aux projets des agriculteurs souhaitant s’installer.
Favoriser les projets agricoles durables ayant des aspects environnementaux positifs et un volet solidaire
Permettre à des personnes de démarrer leur activité agricole dans un cadre sécurisé et avec un accompagnement renforcé
La mise à disposition de foncier par des partenaires publics ou privés
L’obtention d’un numéro de SIRET et d’une protection sociale pour le porteur de projet
L’accompagnement, qu’il soit technique, juridique ou commercial.
Mise en place d’une période d’essai de 1 à 3 ans sous le statut Cape (Contrat d’appui au projet d’entreprise). Ce statut créée par l’Etat, permet aux repreneurs et créateurs d’entreprise de bénéficier de l’accompagnement d’une autre entreprise ou d’une association.
Pour l’instant 6 projets sont accueillis dans 4 lieux différents, tous situés en Seine-Maritime. Ces projets sont certifiés bio et en sont à leur première saison de maraîchage.
L’enthousiasme des différents partenaires notamment Le Havre Seine Métropole et la ville de Rouen qui ont fourni du foncier pour l’installation de ces projets laisse entrevoir des possibilités et des perspectives plutôt optimistes pour la suite. Le dispositif est encore assez jeune mais les différents parties-prenantes et bénéficiaires expriment une satisfaction globale.
C’est une nouveauté dans le territoire concerné. De plus, on peut qualifier cette initiative «d’espace-test archipel » car il ne prend pas place dans un lieu précis mais sur un ensemble de lieux qui sont et seront fournis par des propriétaires souhaitant valoriser leurs terrains et favoriser des dynamiques agricoles durables sur le territoire. Cela peut permettre une certaine flexibilité pour l’obtention de terrains adaptés aux projets.
Le projet est déjà le fruit d’un partenariat entre les structures citées précédemment : Le réseau des CIVAM normands, Terre de liens, l’association Bio Normandie et la coopérative d’activité et d’emploi agricole Rhizome.
Les financements viennent de l’Union européenne et de la Région (dans le cadre du FEADER), du conseil départemental de la Seine-Maritime et du Havre Seine Métropole. D’autres financements pourront venir d’autres collectivités intéressées par le projet.
La flexibilité et l’aspect novateur du projet rendent le dispositif peu systématisable. En effet, cela pose des contraintes telles que :
Un temps important à mobiliser pour chaque projet.
La difficulté de trouver les bons binômes (porteurs de projet/accueillant) compte-tenu des spécificités de chacun.
Le statut Cape, outre les avantages procurés par sa nature (sécurité, prise en charge importantes des aspects administratif par la coopératives), ne permet pas d’avoir accès à certaines aides et demeure encore peu reconnu.
La pérennisation de l’espace-test, qui d’ici 2020 devra trouver d’autres solutions financières (fonds non-renouvelables du FEADER).
Le dispositif est encore récent et l’affirmation de celui-ci dans le temps peut amener des solutions comme le financement par de nouvelles collectivités, son appropriation par de nouveaux acteurs (amenant de nouvelles ressources foncières) et un certain gain de légitimé. De plus, le statut Cap est défendu au niveau national par le réseau RENETA .
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Pour citer un texte publié par RESOLIS:
Petit Monique, « Atelier 44, un atelier de menuiserie où l’esprit et le geste ne font qu’un », **Journal RESOLIS**