LE DISPOSITIF P.A.N.I.E.R.S en Hauts de France : Pour un Accès à une Nourriture Inclusive, Ecologique, Régionale et Solidaire.
P.A.N.I.E.R.S est un dispositif multi partenarial mené par Bio en Hauts de France (HDF), le réseau des AMAP de HDF et Les Anges Gardins, dont l’objectif est de rendre les produits issus de l’agriculture biologique accessibles grâce à un panier solidaire, financé pour partie par un fonds de dotation.
Auteurs(s)
Programme
Démarrage : Janvier 2019
Lieu de réalisation : Hauts-de-France
Origine et spécificités du financement : Fonds de dotations privées et subventions publiques
Organisme(s)
BIO en Hauts-de-France
Phalempin – 5913326 rue du Général de Gaulle
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ORIGINE ET CONTEXTE
Dès 2007, le contexte socio-économique de la région, ainsi que les études révélant les inégalités alimentaires existantes (corrélation entre le niveau de revenus et la qualité de l’alimentation, et l’impact de ces inégalités sur la santé) amènent Bio en HDF, Les Anges Gardins et le Réseau des AMAP de HDF à s’engager, individuellement, en faveur des publics en situation de précarité avec des paniers bio solidaires. En 2017, ces 3 acteurs s’unissent avec l’objectif d’avoir davantage d’impact dans la réduction de ces inégalités dans la région et décident de présenter un dossier commun au Programme National pour l’Alimentation (PNA), dont ils seront Lauréats en 2018 avec le dispositif P.A.N.I.E.R.S.
Objectifs
– Faciliter l’accès aux produits issus de l’agriculture biologique régionale aux publics en situation de précarité pour contribuer à la réduction des inégalités socio-économiques et culturelles
– Faire évoluer les usagers vers un mieux-vivre alimentaire (autonomie dans les choix)
– Faciliter le déploiement de dispositifs locaux d’accessibilité s’appuyant sur les acteurs des territoires
– Assurer la pérennité de ces dispositifs locaux
ACTIONS MISES EN OEUVRE
– Mise en place d’un modèle économique hybride : ressources publiques des territoires souhaitant faire bénéficier leur population du dispositif et privées, provenant d’un fonds de dotation de particuliers ou d’entreprises :
o Permet de financer une partie du coût des produits de manière à faire baisser le prix payé par l’usager
o Permet d’assurer la pérennité du dispositif
– Accompagnement de la transition alimentaire des publics bénéficiaires pendant 2 ans (renouvelable) : ateliers de cuisine, visites de fermes bio, formation aux enjeux des choix alimentaires, jeux de cartes pédagogiques
– Partenariat avec les acteurs des territoires : les centres sociaux et les structures solidaires sont les relais du dispositif (points de commande et de distribution des paniers, formation des animateurs.trices, ateliers cuisine)
– Lancement des collectes auprès du grand public, notamment auprès des Amapiens de la région
Résultats et impacts, quantitatifs et qualitatifs
– 2500 paniers solidaires distribués sur la métropole lilloise, 200 sur le territoire de Douaisis Agglo par an
– La thématique de l’alimentation a permis la création d’un emploi chez Bio en HDF
– Les paniers solidaires apportent une demande et une clientèle supplémentaires pour les producteurs bio
– 3 salariés travaillent chez Norabio pour les Biocabas (partenaire logistique pour la préparation des paniers), préparés par une structure d’insertion, ce qui crée également plus de demande pour cette structure
– Les bénéficiaires redécouvrent le goût des fruits et légumes : nouvelles saveurs, nouvelles variétés, de saison
– Sensibilisation de toute la famille, proche ou plus lointaine.
– Les bénéficiaires reprennent confiance en se sentant capables de faire une recette seul.e.s, et que ce soit bon
– Valorisation des compétences de c.eux.elles qui savent cuisiner, et interviennent en tant que personnes ressources
– Les différentes activités permettent de créer du lien, de penser à soi, de rencontrer de nouvelles personnes
– Le dispositif a été Lauréat du PNA en 2018 et a obtenu une autorisation d’appel à générosité publique (collectes)
Originalité
– Projet multi-partenarial né de la volonté de 3 acteurs régionaux de l’agriculture biologique
– Le modèle économique hybride qui permet de percevoir ressources publiques et privées
– Un accompagnement au mieux-vivre alimentaire délibérément inscrit sur le long terme, et impliquant les destinataires de l’action de façon progressive, visant une véritable autonomie.
Partenariat(s)
Financier : le Département du Nord, la ville de Lille, Douaisis agglo, la http://draaf.hauts-de-france.agriculture.gouv.fr/DRAAF Hauts-de-France, Agglo Lens-Liévin
Logistique : les centres sociaux, les épiceries solidaires, Norabio, Biocoop pour la diffusion du projet dans le futur
Retour d’expérience
Difficultés et/ou obstacles rencontrés pendant la mise en œuvre :
– Pérennité du dispositif qui reste à renouveler chaque année pour obtenir les subventions nécessaires
– Les accompagnements au mieux-vivre alimentaire sont financés et organisés par les centres sociaux ou structures solidaires, dont les financements sont précaires et où souvent, une seule personne porte le projet en interne
– Challenge pour ces 3 acteurs qui s’adressent à de nouvelles cibles : grand public et entreprises
Solutions adoptées pour répondre aux difficultés et/ou obstacles :
– Atelier de communication avec l’ADEME
– Mise en place d’une journée de formation au démarrage du projet par centre social pour toute l’équipe et les membres actifs (afin qu’ils soient personnes ressources et aident à assurer la pérennité du programme)
– Le nouveau modèle économique
– Solution logistique locale (une épicerie solidaire s’occupe des paniers pour les 3 épiceries d’un même territoire)
Améliorations futures possibles :
– Nouer des partenariats durables avec les réseaux de l’ESS : APES, CRESS, réseau Alliance, club d’entrepreneurs sociaux, les magasins bio, ou l’Agence Régionale de la Santé
– Établir un bilan collectif : estimation du nombre de familles touchées et des impacts sur la santé
– Déployer le dispositif dans toute la région en trouvant des représentants pour chaque territoire
– Augmenter le Quotient Familial de 700€ à 1200€ afin de toucher tous les publics en situation de précarité
– Un guide sera créé pour partager la méthode et permettre l’essaimage dans d’autres régions
Présentation des facteurs de réussite et conseils pour une généralisation ou un essaimage :
– S’appuyer sur une diversité d’acteurs sur un territoire : centres sociaux, producteurs, associations, collectivités => cette gouvernance permet de garder le lien avec le territoire et d’améliorer le processus en cours de route
– Une charte régionale et une charte locale pour définir les spécificités, rôles et investissement de chacun
– Projet à l’échelle régionale avec 3 structures implantées depuis plusieurs années et une connaissance du sujet
– Sortir du réseau agricole, travailler avec d’autres partenaires (santé, social). C’est un sujet très transversal, la pluralité d’acteurs est importante pour bien le faire vivre
– Le compte du Fonds de dotation est ouvert à la NEF : être cohérent entre valeurs et actions (en termes de financement ou de partenaires)
Références
Voir La revue De la Bienvenue (spéciale dispositif P.A.N.I.E.R.S)
Pour en savoir plus
Charte du projet
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Pour citer un texte publié par RESOLIS:
Petit Monique, « Atelier 44, un atelier de menuiserie où l’esprit et le geste ne font qu’un », **Journal RESOLIS**