Depuis novembre 2009, la Graine Indocile met en œuvre et promeut le concept d’autonomie durable, appliqué notamment à la production de nourriture (jardinage naturel, forêt comestible), à l’habitat (terre-paille, phytoépuration, autonomie énergétique) et aux relations humaines (outils de communication et de collaboration), pour répondre de manière toujours plus efficace aux besoins de chacun sans compromettre la santé de notre planète.
Démarrage : Novembre 2009
Lieu de réalisation : Bras
Budget : 28000
Origine et spécificités du financement : Dons, cotisations, subventions, stages et ventes occasionnelles
La création de l’association s’est faite en s’appuyant sur les solutions déjà existantes ou imaginées aux problèmes environnementaux de notre société. La Graine Indocile a été créée en 2009 afin d’expérimenter, pratiquer et promouvoir autant que possible tout type de solution. Les membres fondateurs, originairement installés plus au Sud du département, ont choisi Bras et la Provence Verte pour ses ressources en eau et son foncier plus abordable.
– Expérimenter et promouvoir des alternatives pour une autonomie durable.
– Montrer comment rendre des lieux productifs et accueillants pour un maximum de biodiversité.
– Montrer comment régénérer des sols épuisés tout en produisant de l’alimentation.
– Préserver la diversité variétale des plantes.
Les objectifs ont évolué depuis la création de l’association :
– Objectif de départ : produire et distribuer des paniers de légumes
– Actuellement l’association souhaite que les personnes bénéficiaires produisent elles-mêmes une partie de leur alimentation ; et les autres légumes produits servent principalement au repas collectifs lors de stages et formations.
– Jardinage, l’écoconstruction et la création de liens sociaux ont principalement lieu sur le terrain d’un des membres : le « jardin associatif du Grand Jas » (4100 m² de terrain).
– L’association dispose d’un jardin collectif (de permaculture) et d’un poulailler partagé.
– Création d’un conservatoire vivant de semences anciennes reproductibles.
– Réalisation de formations, stages et chantiers participatifs en agroécologie, permaculture et écoconstruction.
– Organisation d’événements ponctuels : repas partagés et journées de rencontres au jardin, conférences/projections/discussions autour de l’écologie et de la permaculture organisés dans la salle des fêtes ou le cinéma de la commune.
– Animation d’ateliers périscolaires avec les enfants du village pour leur faire découvrir la biodiversité et les joies du jardinage naturel.
– Participation à des événements extérieurs et réalisation de conférences à cette occasion.
– Réalisations d’articles informatifs et/ou tutoriels et de vidéos sur le site internet de l’association.
Les événements visent généralement un public désireux de découvrir la philosophie permaculturelle et de se former aux diverses stratégies qui en découlent, pour une application professionnelle, à la maison, en famille, etc.
– Plantation de nombreux arbres fruitiers (plus de 700 plantes vivaces, dont plus 400 variétés fruitières différentes).
– Les formations et stages sont très rapidement complets. Différentes formules ont été proposées à ce jour, dont de nombreuses journées et demi-journées thématiques, 6 week-ends, 3 stages de 6 jours et 4 Cours Certifiés de Permaculture (12 à 14 jours). Le nombre de participants pour chaque formation est limité à 15 ou 20. Environ 450 personnes ont été formées depuis 2012.
3 conférences animées lors d’événements.
– Réalisation d’ateliers auprès d’enfants (5 à 11 ans), 3h par semaine depuis 2014.
– Le jardin collectif est entretenu par 3 membres (+ visiteurs et stagiaires). Le poulailler est géré par 4 familles.
– 200 membres environ. 2 salariés (20h). Le nombre de membres actifs / bénévoles est très variable (5 à 15)
L’accent mis sur l’aspect pédagogique semble répondre à la demande des adhérents. Le public de l’association (et de la permaculture en général) se diversifie sans cesse (tous âge et origines sociales).
Démarche de sensibilisation accompagnée d’exemples et d’actions concrètes largement diffusés. Les membres de l’association appliquent les méthodes permaculturelles et utilisent les « apparentes contraintes » du terrain (ou du collectif) en leur faveur.
– production alimentaire : cultures multi-étagées, très diversifiées et peu onéreuses, en associant arbres fruitiers, buissons à fruits, légumes vivaces, zones sauvages, zones aquatiques et élevages. Privilégier le semis de noyaux pour une production d’arbres fruitiers gratuits et complètement autonomes.
– habitat : utiliser des matériaux locaux et quasiment gratuits pour construire, isoler et chauffer : terre du terrain, paille de blé, vitres de récupération…
– organisation : notre association fonctionne de façon horizontale, sans président. Tous les membres actifs sur un projet ont le même pouvoir d’expression. Toute décision est prise au consensus.
Partenariats financiers : Une aide de l’état permet le financement de 2 postes salariés. Les ateliers périscolaires sont financés par la mairie de Bras.
Partenariats fonctionnels : Association Bzzz (plantations au rucher), L’Université Populaire De Permaculture, Brin De Paille et Terre Paille & Cie (stages coorganisés), Naturelles Balades (sortie naturaliste coorganisée), Cobionat Biocoop (formation coorganisée), Mairie de Bras (prêt de salles communales).
(1) Le terrain contient des zones régulièrement inondées.
(2) Les bâches disponibles dans le commerce pour les serres ont une durée de vie assez courte (5 ou 6 ans).
Dans la permaculture « le problème est la solution », c’est-à-dire que tout « problème » est une solution à un autre problème.
(1) Planter sur des buttes les arbres qui n’aiment pas avoir les racines dans l’eau.
(2) Refaire une nouvelle serre bioclimatique en utilisant des matériaux plus durables et de récupération.
(3) Une serre enterrée qui s’inonde peut se transformer en mare, une invasion de ronces est une aubaine pour semer des noyaux, un insecte ravageur est en réalité une proie de choix pour quantités d’autres animaux, etc., etc.
– Éventuellement faire de la pisciculture étant donnée la biodiversité de la mare.
– Utiliser à terme la biomasse du jardin et devenir autonome en paillage
– Système de « poulailler serre » qui permettra de garder la chaleur des poules pour chauffer les plantes en serre (et vice-versa).
– Récupérations et stockage d’eaux pluviales.
– Micro-installation éolienne et/ou solaire pour les faibles besoins électriques du jardin.
– Acquisition d’une nouvelle parcelle à transformer en forêt comestible.
– Diversification des ateliers proposés grâce aux compétences des adhérents.
– « Qui va piano va sano », sans s’éparpiller ou s’épuiser ; se méfier des recettes toutes faites
– Respecter le rythme de chacun des membres du projet ; écouter les attentes de chacun.
– Fonctionner de façon horizontale et placer la bienveillance au centre de tous les échanges.
– Considérer chaque échec comme un enseignement et remanier sans cesse le projet en fonction des membres qui le portent.
Pour comprendre son environnement : éthologie, plantes bio-indicatrices…
Pour l’autonomie énergétique notamment : ingénierie écologique pour l’amélioration des systèmes de production et de stockage.
La Graine Indocile vue par ses membres: https://www.youtube.com/watch?v=TtGsUBcjQb4&feature=youtu.be
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Pour citer un texte publié par RESOLIS:
Petit Monique, « Atelier 44, un atelier de menuiserie où l’esprit et le geste ne font qu’un », **Journal RESOLIS**