Ce dispositif collaboratif de collecte et de valorisation des déchets organiques de la restauration bordelaise a été mis en place en juillet 2015. L’association « Les Détritivores » qui en est à l’origine, s’engage à développer plusieurs plateformes de compostage dans la ville de Bordeaux en proposant les contrats d’insertion afin de réduire l’exclusion sociale.
Démarrage : 2015
Lieu de réalisation : Darwin, l’écosystème de la caserne Niel
Confrontés à une réglementation de plus en plus stricte, les gros producteurs de bio-déchets que sont les cafés, hôtels, restaurants ne disposent pas à ce jour de solution écologiquement responsable pour l’enlèvement et le traitement de leurs déchets organiques. Pour répondre à ce besoin naissant ACTES-ELISE Atlantique, Darwin et Compost In Situ se sont s’associés pour créer un nouveau service, inédit à Bordeaux Métropole, pour assurer la collecte et la valorisation des bio-déchets par compostage.
L’objectif des Détritivores est d’apporter une réponse au réseau CHR, qu’il soit privé ou public (cantines d’entreprises, scolaires …) en proposant de collecter et de valoriser leurs déchets fermentescibles, issus de la préparation ou des restes de repas. Le service proposé par les détritivores s’adapte à chaque structure en proposant une mise à disposition de bacs et des collectes à fréquence adaptée à l’activité de l’entreprise.
L’objectif, à long terme, est de développer des plateformes de compostage aux quatre coins de la Métropole, pour ainsi, développer des emplois pérennes pour les personnes éloignées de l’emploi et des solutions de compostage de proximité.
– Création d’une plateforme de compostage située au sein de la Caserne Niel.
– Recrutement de deux opérateurs en contrat d’insertion pour gérer la plateforme et les collectes au quotidien.
– Signature de contrats avec : la Banque alimentaire de Gironde, l’école d’hôtellerie Vatel et le restaurant « Le Magasin Général » pour la collecte de leurs biodéchets.
– Tenue d’un registre comportant la date et les conditions de réalisation des principales opérations : retournements, vidage, récupération du compost …
– Réalisation d’un bilan annuel synthétique comportant des informations sur les estimations relatives aux quantités traitées
– Partenariat avec des jardiniers locaux pour se constituer une réserve de matière carbonée structurante à ajouter aux apports de biodéchets (broyat de bois par exemple),
– Recrutement d’un chef de projet pour le développement de nos actions
– Négociation avec Bordeaux Métropole, qui bénéficie de la compétence déchet, pour collecter les biodéchets des structures institutionnelles du territoire
– Deux contrats d’insertion créés cette année, deux nouveaux postes à pourvoir pour le mois d’octobre
– Une nouvelle plateforme de compostage de proximité va voir le jour à Bordeaux, quartier Brazza
– Quatre structures nous ont fait confiance pour la collecte de leurs biodéchets : la Banque Alimentaire, le Magasin Général, l’école Vatel et le restaurant de la Métropole
– Soutien des collectivités : Bordeaux Métropole, le conseil général de la Gironde, la ville de Bordeaux
– Prix Coup de Cœur de l’ESS (17 novembre 2015) délivré par Bordeaux Métropole
– Lauréat de l’AAP Pacte de cohésion sociale et territoriale de la ville de Bordeaux
– Soutien de la DREAL pour participer au suivi technique de la 1ère plateforme de compostage de proximité
– 52 tonnes de biodéchets détournés des ordures ménagères
Aujourd’hui, il existe différentes solutions pour composter ses biodéchets : le compostage individuel / collectif (en pied d’immeuble par exemple) et le compostage industriel. L’offre des Détritivores se place entre ces deux solutions en proposant une solution de compostage « à grande échelle » (possibilité de traiter 52 tonnes de déchets organiques sur une plateforme) mais tout en étant locale et en mobilisant peu de ressources (sur nos plateformes, pas besoin d’eau, ni d’électricité). Notre projet cible un public professionnel, ce qui est une première sur le territoire de Bordeaux Métropole.
De plus, nous souhaitons déployer cette offre aux quatre coins de la métropole pour proposer un véritable service de proximité. A raison de deux employés par plateforme, notre activité sera aussi créatrice d’emploi pour les personnes très éloignées du marché du travail.
– Le syndicat des professionnels de la restauration : Synhorcat
– L’Agence de l’Environnement et de la Maitrise de l’Energie (ADEME)
– Les collectivités locales
– Le SIVU ET AGORES (réseaux des cuisines centrales)
– Les bailleurs sociaux afin de répondre à une réduction des déchets en habitat vertical
– Le CREPAQ, Réseau pour Éviter le Gaspillage alimentaire
– Convaincre les professionnels de la restauration d’allouer un budget à la collecte de leurs biodéchets (service souvent perçu comme trop coûteux) alors qu’ils payent déjà la Taxe d’Enlèvement des Ordures Ménagères (TEOM) pour que les ordures soient collectées par le service public.
– Les restaurateurs sont peu impliqués vis-à-vis des problématiques de développement durable
– Le traitement des biodéchets est fortement réglementé
– Travailler, dans un premier temps, avec des partenaires institutionnels qui serviront d’exemples à notre cible privée
– S’appuyer sur le cadre légal pour prouver le bien-fondé de notre action
– Transformation de l’association en SCIC
– Mise en place d’un partenariat avec un institut de recherche pour réaliser des analyses régulière de notre compost
– L’engagement des collectivités territoriales, tant par leur soutien que par leur partenariat pour la collecte de leurs bio-déchets
– Solution technique proposée simple, présentant un intérêt économique pour les bénéficiaires et reproductible sans gros investissements
– Mesures rigoureuses du détournement des bio-déchets et des réductions d’émissions permises par le compostage.
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Pour citer un texte publié par RESOLIS:
Petit Monique, « Atelier 44, un atelier de menuiserie où l’esprit et le geste ne font qu’un », **Journal RESOLIS**