Renforcement des exploitations agricoles familiales et sécurité alimentaire dans le département de Mbour au Sénégal (REFSA)
Le Projet REFSA, débuté en 2013, s’inscrit dans une logique de promotion du rôle de l’agriculteur pour favoriser la sécurité alimentaire. Il propose de réduire la vulnérabilité des exploitations agricoles familiales face aux contraintes environnementales et socio-économiques de sorte à ce qu’elles puissent jouer leur rôle dans la sécurité alimentaire des populations du Département de Mbour.
Auteurs(s)
Programme
Démarrage : Octobre 2013
Lieu de réalisation : Sénegal, Département de Mbour
Budget : 53737
Origine et spécificités du financement : Appel à projet « Promotion de l’agriculture familiale en afrique de l’ouest », CFSI, Fondation de France Soutiens : Fondation Lemarchand, Club Méditerranée, association Samaane Sénégal, et privé.
Organisme(s)
Agrisud International
Libourne – 3350048 Rue de la Sablière
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ORIGINE ET CONTEXTE
Ce programme s’inscrit dans la volonté de lever les contraintes qui pèsent sur l’agriculture familiale dans le Département de Mbour. En effet, les débouchés de la production sont faibles, l’insertion dans le marché local et régional est insuffisante pour sécuriser l’activité et l’accès à l’alimentation des populations. De plus, la zone étant touristique, elle offre des voies pour le développement de l’activité agricole des petits producteurs.
Objectifs
Réduire la vulnérabilité des exploitations agricoles familiales du Département de Mbour face aux dérèglements climatiques afin de contribuer à la sécurité alimentaire des communautés rurales et des villes (Mbour et centres urbains de la petite côte).
Plus spécifiquement :
– renforcer les systèmes agricoles de 110 exploitations agricoles familiales, quantitativement et qualitativement,
– renforcer les compétences locales des organisations d’appui (OA),
– mettre en place d’un réseau de maîtres-exploitants pour la promotion de l’agroécologie,
– capitaliser sur la méthode et les outils dans un objectif de diffusion à l’échelle du Département.
ACTIONS MISES EN OEUVRE
Il s’agit de mettre en œuvre des activités d’appui, de formation et de sensibilisation en agroécologie, sur l’accès au marché des petits exploitants. Cela se base sur l’analyse des systèmes de production qui tient compte des spécificités de chaque exploitation. Sont prises en compte les interactions économiques et sociales qui sont corrélées à l’activité agricole, sous forme de diagnostics agraires dit « personnalisés ». Une fois les situations caractérisées, des actions correctives sont mises en œuvre par des techniques agricoles ou des outils et méthodes de gestion.
Résultats et impacts, quantitatifs et qualitatifs
– 114 exploitations ont été formées sur la durée du projet, 94 % ont adopté les nouveaux systèmes de production permettant une meilleure résilience
– 157 tonnes de produits livrés annuellement sur les marchés locaux
– 5 OA formées dont 3 appliquent les méthodes et outils d’accompagnement des exploitations familiales dans le cadre d’autres projets
– 1 réseau de 21 maîtres-exploitants mis en place, réalisant des appuis à plus de 250 exploitations agricoles dans leur entourage (formation, application de traitements naturels…)
– 1 guide réalisé sur les bonnes pratiques agroécologiques adaptées au contexte de la zone et diffusé auprès de 195 structures
– Des filières d’approvisionnement en produits frais en cours de montage entre les exploitations familiales et les hôteliers de la zone
Originalité
La valeur ajoutée du projet réside dans la « personnalisation » des solutions apportées à travers les caractérisations initiales et dans la vision systémique qu’il privilégie en tenant compte à la fois des contraintes du milieu environnemental (effets du changement climatique), des contraintes socio-économiques (insertion difficile dans les filières) mais aussi des faiblesses des producteurs (maîtrise technique à renforcer et gestion économique à améliorer).
Les liens avec les structures hôtelières pour un approvisionnement en produits de proximité et de qualité agroécologique, est un gage de dynamisme pour la filière maraîchère.
Partenariat(s)
Les partenaires principaux sont la Jappoo Développement, organisation sénégalaise, le Service Départemental du Développement Rural (services techniques de l’Etat), le LMI IESOL (Recherche) et les OA : Fédération des Maraîchers de Ndianda, RECODEF, GPF de Samaane et de Nianiar.
Retour d’expérience
Difficultés et/ou obstacles rencontrés pendant la mise en œuvre :
La complexité de l’approche systémique de l’intervention n’est pas évidente à transférer surtout en période de caractérisation. Les organisations associées doivent disposer des moyens nécessaires à la mise en place d’un accompagnement de proximité pour appliquer correctement les méthodes et les outils… Impact sur les résultats du projet puisqu’une OA s’est retirée de la dynamique 6 mois après le démarrage du projet (faute de moyens)
Solutions adoptées pour répondre aux difficultés et/ou obstacles :
Les solutions utilisées consistent à favoriser le dialogue pour éviter des biais dans la communication des méthodes et outils. Aussi, une plateforme locale d’information et concertation autour du changement climatique a été mise en place pour renforcer la compréhension des enjeux du projet. Au-delà du dialogue c’était de démontrer sur le terrain la pertinence des pratiques apportées par le projet.
Améliorations futures possibles :
Renforcer le système d’information de marché et la sensibilisation des agriculteurs aux questions commerciales et d’écoulement de la production en considérant le contexte départemental. De plus, il serait possible de travailler sur le temps de réalisation en renforçant le transfert de compétence et les aspects opérationnels au niveau local.
Présentation des facteurs de réussite et conseils pour une généralisation ou un essaimage :
Pour transposer ce programme, le point fort réside dans la mobilisation à l’échelle locale et départementale des petits producteurs dans le suivi de leur production, tant au niveau organisationnel que technique. Considérer chaque contexte et culture comme ayant ses particularités propres est un facteur de réussite. Il en est de même pour la sensibilisation à l’agroécologie et au changement climatique qui concernent des pays de la région ouest-africaine.
Idées de sujet(s) de recherche fondamentale ou appliquée, utile(s) pour le présent programme :
Suite aux difficultés observées, il serait utile d’effectuer une recherche approfondie sur l’implication socio-culturelle de pratiques techniques et méthodologiques alternatives dans le cadre rural.
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Pour citer un texte publié par RESOLIS:
Petit Monique, « Atelier 44, un atelier de menuiserie où l’esprit et le geste ne font qu’un », **Journal RESOLIS**