Observatoire

Le Drive fermier d’Alençon : un circuit court vers le goût pour une alimentation de proximité

Des producteurs se sont réunis en association pour se créer un nouveau débouché afin de valoriser davantage leurs produits fermiers, de répondre à une demande sociétale et de bénéficier de l’engouement autour du nouveau mode de distribution qu’est le drive. Le drive a pu émerger en 2014 grâce à un partenariat logistique et pédagogique avec le lycée Maréchal Leclerc d’Alençon qui permet aux élèves de découvrir l’univers professionnel de la vente sur Internet.

Auteurs(s)

Julie
Babin

Fiche rédigée par Chloé Landrot

Programme

Démarrage : Novembre 2014

Lieu de réalisation : Alençon

Budget : 30000

Origine et spécificités du financement : Conseil Général de l’Orne, Conseil Régional de Basse Normandie, Pays d’Alençon / Europe / Leader

Organisme(s)

Drive Fermier

Alençon – 69100

rue Jean-Henri Fabre

Site internet

Média sociaux

ORIGINE ET CONTEXTE

Cette initiative a émergé grâce à un noyau de producteurs pratiquant déjà la vente en circuits-courts, qui recherchaient à élargir leurs débouchés vers un public plus jeune et plus urbain. Ce projet a pu voir le jour grâce à un partenariat avec le Lycée Maréchal Leclerc pour ses élèves de formation commerciale, et avec la Chambre d’Agriculture.

Objectifs

Le concept du Drive permet :
– aux consommateurs de commander une large gamme de produits fermiers et locaux et de retirer rapidement ces produits commandés sur Internet, en un même lieu.
– aux producteurs de pratiquer un nouveau modèle économique, tout en prenant le temps d’un aparté ou d’une dégustation avec les clients, créant ainsi proximité et échanges avec les consommateurs.

ACTIONS MISES EN OEUVRE

– Investissement initial : environ 30 000 € (chambre froide, matériel, communication… ).
– Partenariat avec le Lycée Maréchal Leclerc pour mettre en place un point de retrait de commande.
– Vente de produits de terroir avec la mise en place d’un site internet pour passer commande: la section des BAC PRO Gestion Administration participe à l’actualisation de la page d’accueil et à la génération des bordereaux de livraison.
– Présence d’1 à 2 producteurs chaque semaine lors de la remise des commandes, accompagné de 2 lycéens: la section des CAP Employé de Commerce participe à la préparation des commandes et à l’accueil des consommateurs. Les élèves sont encadrés par les producteurs fermiers et les enseignants du Lycée Maréchal Leclerc.

Résultats et impacts, quantitatifs et qualitatifs

– Plus de 300 produits disponibles en 2016
– 13 producteurs adhérents (dont 9 fondateurs)
– Plus de 350 clients
– 35 commandes par semaine pour un montant de 30€ par commande
– Montant des frais de gestion pour le producteur : 15%.

Le démarrage du Drive est très positif. Cette expérience est une réussite pour les élèves qui sont investis dans ce projet et se sentent responsabilisés par un travail réel et concret. Les producteurs sont satisfaits des ventes et sont fiers de participer à la formation des jeunes ainsi qu’à un projet collectif. Les consommateurs sont ravis de trouver en un seul lieu des produits fermiers de qualité à des prix accessibles.

Originalité

Cette initiative illustre une organisation de producteurs pour fournir une demande latente en produits locaux. L’organisation à plusieurs permet d’optimiser la vente et la distribution. C’est un moyen actuel très en vogue, mais encore peu répandu concernant les produits fermiers, de mise en relation de l’offre et de la demande. C’est une alternative aux supermarchés, tout en étant pratique, rapide, et en laissant une possibilité de rencontrer les producteurs.

Partenariat(s)

– Lycée Maréchal Leclerc
– Chambre d’Agriculture de l’Orne
– Conseil Général de l’Orne
– Conseil Régional de Basse Normandie
– Pays d’Alençon / Europe / Leader
– Crédit Agricole d’Alençon
– Communauté Urbaine d’Alençon
– Créavenir
– Bienvenue à la Ferme

Retour d’expérience

Difficultés et/ou obstacles rencontrés pendant la mise en œuvre :

– Difficultés initiales pour le retrait des commandes pendant les vacances scolaires, surtout l’été (fermeture du lycée)
– Lycée peu connu et pas évident à trouver et fléchage de proximité pas évident en ville malgré le soutien de la collectivité
– Difficulté est de passer de l’effet « nouveauté » et maintenir un nombre de commandes hebdomadaires supérieur à 40€.

Solutions adoptées pour répondre aux difficultés et/ou obstacles :

– Finalement, les producteurs sont parvenus à s’organiser avec le lycée pour maintenir les retraits pendant les vacances (sans présence des élèves)
– Maintenir le taux de commandes hebdomadaires grâce à des actions de communication
– Les producteurs complètent la gamme de produits proposés par l’entrée de nouveaux producteurs.

Améliorations futures possibles :

– Un travail marketing et commercial est à faire
– Il est en projet d’ouvrir un second point de retrait de l’autre côté de la ville.

Présentation des facteurs de réussite et conseils pour une généralisation ou un essaimage :

– Partenariat avec le lycée qui a permis de limiter les coûts (locaux à disposition, aide technique et humaine)
– Appui humain et technique de la Chambre d’Agriculture
– Partenariat avec la Communauté Urbaine d’Alençon (appui à la communication et au fléchage)
– Appui financier de la Région et du Département
– Bonne entente et mise à plat de l’organisation entre les producteurs
– Gamme variée de produits.

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Comité de lecture
Date de lecture de la fiche
26/08/2016
Localisation
France
rhone
Appréciation(s) du comité
Innovant !
Domaine
EnvironnementEconomie, finance solidaireAgricultureAlimentationAménagement, développement localRéseaux, coopérations
Type de structure
Association, collectif, ONG
Envergure du programme
Locale
Bénéficiaires
Population urbaine
Type d’action
Création de circuits de proximité (géographique)
Type d’objectif
Amélioration de la santé par une alimentation saine
Localisation
Licence

Copyright: Licence Creative Commons Attribution 3.0
Pour citer un texte publié par RESOLIS:
Petit Monique, « Atelier 44, un atelier de menuiserie où l’esprit et le geste ne font qu’un », **Journal RESOLIS**