Appuyée par l’association nationale de développement des épiceries sociales (ANDES), l’association Alerte solidarité a mis en place une épicerie sociale début 2015, pour les Irignois (69). Une trentaine de bénévoles assurent les différents postes requis pour le fonctionnement de l’épicerie : approvisionnement, saisie des stocks, gestion de la caisse, mise en rayon, ménage.
Démarrage : 2015
Lieu de réalisation : Irigny (69)
Budget : 5090
Origine et spécificités du financement : Adhésions, subventions municipales et régionales, vente, dons
Alerte Solidarité
Irigny – 6954015 grande rue
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L’association Alerte solidarité fait de l’aide alimentaire depuis sa création 1993, d’abord sous forme de courses sur liste des bénéficiaires puis sous forme de bons d’achats. Cette forme d’aide était peu satisfaisante au vu des factures et du peu de liens créés avec les familles. Est alors né le projet d’une épicerie sociale.
– Pouvoir guider les bénéficiaires pour faire leurs achats et les rencontrer
– Eduquer à l’équilibre alimentaire,
– Créer du lien social entre personnes en difficulté,
– Ne pas entretenir une aide sous forme d’assistanat,
– Rendre les demandeurs acteurs de leur vie.
– Mise en place une épicerie sociale qui a ouvert ses portes en janvier 2015.
– L’orientation est faite par les services sociaux.
– L’accès est pour une durée de 3 mois renouvelable une fois si besoin.
– Un atelier « cuisine » a lieu tous les 15 jours.
– Les produits sont payés 20% du prix marchand et l’économie réalisée sert à concrétiser un projet déterminé avec l’assistante sociale.
– Un bilan est fait ensuite avec l’assistante sociale. La convivialité y est importante.
– Pour la période du 01/01/2016 au 01/07/2016, 116 personnes reçues dont 8 couples avec enfants, 3 couples sans enfants, 25 personnes seules avec enfants et 9 personnes seules sans enfants.
– Les services sociaux informent que 80% d’entre elles ont pu réaliser le projet financier initial grâce à l’économie réalisée à l’épicerie.
– L’atelier « cuisine » est fréquenté autant pour le lien social que pour le fait de cuisiner.
– Les bénéficiaires ont des difficultés à quitter le dispositif non seulement pour le confort financier mais aussi pour le climat humain qu’ils y ont trouvé.
– Le suivi des bénéficiaires est assuré par les services sociaux avec lesquels nous nous réunissons régulièrement.
L’épicerie sociale fonctionne uniquement grâce à des bénévoles (30) et accepte une vingtaine de familles uniquement, ce qui permet d’être proches d’elles et de bien les connaître. L’association Alerte Solidarité permet une autonomie financière pour faire face aux dépenses.
– Travail en lien étroit avec les services sociaux avec des échanges réguliers sur les situations des familles.
– Approvisionnement auprès de la banque alimentaire du Rhône avec la notion d’œuvrer pour l’anti gaspillage.
– Achats de beaux fruits et légumes au marché pour les offrir aux bénéficiaires
– Partenariat avec l’association « Dons solidaires » pour la fourniture de produits d’hygiène et d’entretien.
– Appui de l’association nationale de développement des épiceries solidaires, le réseau des épiceries solidaires.
– Difficultés à faire venir les clientes régulièrement afin de profiter des produits frais, fruits et légumes toutes les semaines.
– Difficultés à obtenir des achats équilibrés: es clientes ont une attirance pour les produits sucrés.
– Difficultés à gérer la somme allouée.
– Difficultés à prévoir le nombre de clientes par jours ouvrés.
– Mise en place d’une somme maximum à ne pas dépasser par passage, en divisant la somme mensuelle allouée par 4.
– Accompagnement des clientes pour faire leurs courses.
– Promotions faites afin de finir nos stocks chaque semaine
Envisager une sortie progressive de nos bénéficiaires : possibilité de venir pendant quelques mois, pour faire ses courses, avec une somme divisée par 3, afin de permettre de retourner dans le système de la grande distribution de façon progressive et de garder le lien social qui a été commencé.
– Faire une étude sociale sur le besoin d’un tel dispositif sur le territoire.
– Travailler en lien avec les services sociaux.
– S’appuyer sur une tête de réseau tel que l’association nationale de développement des épiceries sociales et solidaires (ANDES) pour être formé et habilité.
– Avoir des ressources : nous sommes une association existante depuis 1993. Le financement de départ est assez important et régulier ensuite pour l’approvisionnement.
– Avoir et animer une bonne équipe de bénévoles motivés.
– Définir qui fait quoi et se faire confiance.
– Faire des actions festives pour créer du lien social : nous avons organisé un arbre de Noël et une journée fête des mères avec nos bénéficiaires de l’année.
– Etude sur le niveau de vie des femmes seules avec enfants
– A quoi tient le déséquilibre nutritionnel dans la répartition des fruits, légumes, féculents: le revenu, la culture, la fatigue psychologique, l’offre de la « cuisine toute prête », l’influence de la publicité, habitudes alimentaires…?
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Pour citer un texte publié par RESOLIS:
Petit Monique, « Atelier 44, un atelier de menuiserie où l’esprit et le geste ne font qu’un », **Journal RESOLIS**