Échange Nord Sud est une association qui travaille en développement international depuis 1997. Depuis 2015, ils ont établi le projet « confitures solidaires » qui récupère des fruits et légumes invendus de l’épicerie bio Le Marché des Délices, au Bouscat, et les transforme en confitures. Ensuite, les revenus des confitures solidaires financent les projets de coopération internationale dans les pays du Sud.
Démarrage : 2015
Lieu de réalisation : Parempuyre (bureaux et accueil) ; le Bouscat (réception matériels)
Origine et spécificités du financement : dons (y compris de fruits et légumes), bénévoles
– Le projet des “confitures solidaires” a débuté en 2015 lorsque le Marché des Délices au Bouscat, une épicerie locale bio, a proposé à l’association Echange Nord Sud d’utiliser ses fruits et légumes invendus pour un projet de sensibilisation environnemental.
– L’association a dans un premier temps tenté de les transformer en salades de fruits ou soupes, avant de s’inspirer d’un projet qu’elle a développé plusieurs années auparavant au Sénégal.
– Ce projet consistait à produire des confitures de mangues et de lait, dans le double objectif de réduire la faim et le gaspillage alimentaire.
– C’est ainsi que le projet « confitures solidaires » est né. Avec ce projet, Échange Nord Sud fabrique les confitures avec des parfums originaux à partir des fruits et légumes invendus ; ensuite les revenus des confitures financent les activités de développement et de coopération international d’Échange Nord Sud.
– Vendre les confitures pour financer les projets menés par l’association dans les pays du Sud.- Valoriser les fruits et légumes invendus, les récupérer de manière durable, et favoriser la réduction du gaspillage alimentaire.- Réduire le gaspillage avec un système de consigne pour les pots.
– Tous les fruits et légumes sont récupérés au Marché des Délices avant d’être triés.
– Les mélanges sont créés de manière artisanale, standardisées selon les recettes originales créées par la Sécrétaire générale Cathy Thocaven.
‒ Il y a une cinquantaine de parfums originels, comme aubergines/citron, courgettes/agrumes, carottes/oranges.
– Échange Nord Sud tient régulièrement des stands dans la communauté de Parempuyre pour faire goûter et vendre leurs confitures. Les confitures sont principalement vendues lors d’événements.
– Dès le début, l’association a mis en place un système de consigne pour les pots ; aujourd’hui, l’association récupère presque autant de pots que ceux vendus.
– Entre leur lancement en 2015 et la fin de 2019, Échange Nord Sud a récupéré environ 60 000 kilos de fruits et légumes ; a produit environ 27 000 pots ; et a récupéré plus de 15 000 pots vides (chiffres complètes en annexe).
– Le projet a aussi permis un renouvellement de l’équipe de bénévoles et une intégration des jeunes en statut civique ou en stage avec les bénévoles plus âgés.
– En 2017, Echange Nord Sud a reçu le Prix coup de coeur du jury des Trophées Agenda 21 de la Gironde.
– Échange Nord Sud maintient des partenariats avec de nombreux acteurs dans la communauté autour de Bordeaux, surtout de nombreuses associations agricoles.
– Ils ont environ 80 différents partenaires, y compris les institutions gouvernementales et les entreprises privées.
– Partenariat avec Biocoop
– Partenariat avec des épiceries solidaires, où les confitures sont vendues à des prix accessibles permettre un public précaire de les acheter.
– Échange Nord Sud travaille aussi avec des salles de spectacles pour faire de la sensibilisation avec des pâtisseries à base des fruits, des tartes aux légumes, des confitures et des barres de céréales ; c’est une manière d’atteindre un autre public.
– Tout a été financé dès le début ; mais il est difficile de trouver un local adapté, une recherche est toujours en cours.
– Au début, le défi résidait essentiellement dans la commercialisation et de la création d’une clientèle.
– Les pots de confitures ont d’abord été fixés au prix de la consigne, plus un montant que les clients voulaient payer comme un don (donc prix libre). Système difficile à comprendre pour les clients.
– Il y a d’importantes contraintes de distribution. L’association ne sait pas toujours combien de produits apporter lors d’un événement, et la logistique peut être complexe pour apporter les différentes recettes, les pots étants assez lourds.
– Échange Nord Sud a rapidement abandonné le système de prix libre, et fixé un prix. Cela a beaucoup mieux marché, surtout avec le système de consignes pour les pots.
– À long terme, Échange Nord Sud espère développer une vraie conserverie.
– Dans le local actuel, il n’y a pas de récupération d’eaux de pluie : l’eau du robinet est utilisée pour laver les fruits et légumes. La cuisson des confitures requiert beaucoup d’énergie.
– Pour ces raisons, Échange Nord Sud cherche actuellement un autre local pour la conserverie avec possibilité de récupérer l’eau et d’avoir les panneaux solaires, afin de travailler de manière plus durable.
– L’association a dû refuser des nouveaux partenariats avec d’autres magasins en raison du manque de place et de moyens, donc un nouveau local pourrait lever cette contrainte.
– L’association envisage de développer aussi d’autres produits comme les soupes, ce qui serait permis avec un local élargi.
– Un ancien stagiaire est aussi en train de développer un projet similaire à Chicoutimi, Québec basé sur l’expérience d’Échange Nord Sud.
– Ce genre de projet prend beaucoup de temps, d’énergie et de travail, et requiert une équipe solide.
– Il faut comprendre l’état des lieux dans le secteur pour commencer une telle initiative.
– Mais le projet a démontré qu’il peut effectivement y avoir un lien entre une association de développement international et les actions de transformation alimentaires locales.
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Pour citer un texte publié par RESOLIS:
Petit Monique, « Atelier 44, un atelier de menuiserie où l’esprit et le geste ne font qu’un », **Journal RESOLIS**