La Caentine est un collectif de cuisiniers/glaneurs caennais crée en 2015 sensibilisant avec convivialité au gaspillage alimentaire lors de divers évènements organisés en ville.
Démarrage : Janvier 2015
Lieu de réalisation : Caen
Origine et spécificités du financement : financements participatifs lors des événements organisés
Le collectif la Caentine est à l’origine une ramification du mouvement les gars’pilleurs. L’idée de départ était de glaner dans les poubelles des supermarchés et boulangeries, la nourriture jetée et toujours consommable. Une redistribution dans les rues a ensuite été réalisée gratuitement et pour tous.
L’objectif du programme est multiple : dénoncer le gaspillage alimentaire pratiqué en grande quantité dans les commerces, mais également partager un moment de convivialité et de solidarité en proposant même si ce n’est pas l’objectif principal, de la nourriture aux personnes en situation de précarité.
– Tous les mardis soirs, est proposé un « tour des poubelles » du centre ville de Caen pour tous ceux qui souhaitent s’initier au glanage. Chacun peut devenir acteur du collectif et se rendre compte du gaspillage pratiqué.
Ensuite, une distribution des produits glanés a lieu dans un café associatif, avec lequel ils sont en étroite collaboration, « le Café Sauvage », une d’épicerie gratuite, ouvert à tous.
– De plus, la Caentine a mis en place des repas lors de journées restaurant éphémère au Café Sauvage. Ils cuisinent à partir des invendus et proposons des repas à prix libre, organisons des événements festifs autour du collectif.
– A plusieurs reprises, la Caentine a été appelée en tant que traiteur sur des événements de structures extérieurs. Par exemple pour la rencontre de « l’heureux cyclage » (rencontre des ateliers associatifs de réparation de vélo), le collectif a préparé un buffet pour 200 personnes à base d’invendus récupérés.
On compte une cinquantaine de personnes environ qui sont sensibilisées au glanage, et plus de 1200 personnes qui suivent la Caentine sur les réseaux sociaux. De plus, il y a eu en un an plusieurs tonnes d’aliments qui ont été récupérées début le début du projet.
– Le fonctionnement du projet en collectif est original puisque, jusqu’à présent il n’a que des effets positifs : les prises de décisions sont rapides, quand bien même chacun amène ses idées et ses contributions.
– Le collectif n’ pas connu de difficultés financières : les locaux sont prêtés par le Café Sauvage et la nourriture est gratuite. Il indemnise le café sauvage avec le financement obtenu grâce aux dons récoltés lors des événements organisés.
Le Café Sauvage, et différents festival (Alternatiba ; étudiant IRTS, les CAF, …)
Le plus difficile est la mise en commun des différents outils d’organisation entre les participants et le collectif.
L’utilisation de ressources en ligne permet à la Caentine de rester à jour sans entretien préalable et de coordination avec les autres membres du collectif. Toutefois, les réunion/repas réguliers peuvent leur donner des occasions d’organisations pour le futur.
Il est prévu de développer un meilleur réseau de glanage et parvenir à mobiliser davantage de personnes, de façon plus régulière.
C’est avant tout le fonctionnement en collectif sans « réelles règles » de gouvernance, avec un mode organisationnel assez libre qui laisse libre court aux innovations, le projet restant basé sur des moments de partage et de convivialité.
L’idée serait de trouver une organisation susceptible de mobiliser pour les réseaux de distribution et les commerçants afin d’éviter tout gaspillage (promotions des produits bientôt périmés, mise en évidence dans le magasin, réseau de distribution bénévole à la fermeture).
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Pour citer un texte publié par RESOLIS:
Petit Monique, « Atelier 44, un atelier de menuiserie où l’esprit et le geste ne font qu’un », **Journal RESOLIS**