Le verger de l’Île Nepawa, situé en Abitibi, vise à produire des arbres et des fruits de qualité, dans une zone normalement hostile à ce type d’agriculture, pour approvisionner les citoyens de toute la région. Considéré comme le verger le plus nordique du Québec, ce lieu de recherche est ouvert aux touristes, pour le temps des fleurs et des fruits. Sans être certifié biologique, la production est exempte de pesticides.
Démarrage : Janvier 1981
Lieu de réalisation : Mancebourg (Abitibi-Témiscamingue)
Budget : 17000
Origine et spécificités du financement : Ventes de produits du terroir et touristique
Verger de l’île Nepawa
Mancebourg – J0Z 2T0430, route de l’Île Nepawa
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Dans les années 1945-1950, des Madelinots se sont installés en Abitibi. Plusieurs d’entre eux se sont installés sur l’île Nepawa, car elle bénéficie d’un microclimat et d’un lac riche en poissons. À l’époque, une quantité importante de nourriture était produite sur l’île. Au milieu des années 1950, des arbres fruitiers ont été plantés sur les terres de l’île. Dans les décennies qui ont suivi, un fort exode rural a provoqué l’abandon de plusieurs terres. Un particulier, Pierre Drapeau, est arrivé sur ces terres à la fin des années 1970. Il a effectué des greffes sur les pommetiers qui étaient toujours présents sur l’île. À ce moment, il n’y avait plus aucun verger dans la région. Les arbres ont été en mesure de produire des fruits au début des années 1990. Les fruits furent d’une très grande qualité, car les arbres plantés sont adaptés aux zones 2 et 3, soit des zones nordiques. Des centaines de personnes viennent visiter ce verger qui est considéré comme le verger le plus nordique du Québec.
Le verger de l’île Nepawa vise à fabriquer des pommiers par les différentes méthodes de greffe afin de produire des fruits de qualité dans une zone habituellement hostile à ce type de production agricole.
Le verger de l’île Nepawa comprend des framboisiers, des pommiers et des pruniers. Les fruits sont vendus directement à la ferme, ainsi que dans certaines boutiques spécialisées de l’Abitibi et de Montréal. Le verger possède une cuisine de transformation qui lui permet de produire des gelées pommes, de prunes, de framboises, de pommettes, des tartinades de framboises, compote de pommes et autres produits issus des fruits écologiques. Le verger est aussi un site agrotouristique.
Le verger est situé sur une terre de 5 hectares. Le verger est totalement exempt d’herbicide et de pesticide. Ce lieu d’expérimentation est ouvert aux groupes scolaires et aux familles. Le verger permet d’augmenter la diversité alimentaire de l’Abitibi-Témiscamingue et de valoriser des pommiers adaptés au climat rigoureux des zones nordiques du Québec.
Le verger de l’île Nepawa est le verger le plus nordique du Québec. Sa situation géographique et son histoire en font un lieu unique.
Le ministère de l’agriculture, des pêcheries et de l’alimentation (MAPAQ) a soutenu financièrement le développement d’une cuisine de transformation. La qualité du verger a été reconnue par l’État qui lui a remis un prix invention et innovation en 2006 et 2007, un autre prix entreprise agroalimentaire par le Ministère du développement économique de l’Innovation et de l’exportation du Québec, en 2007, 2008 et 2009. Puis le prix agrotourisme lors des Grands Prix régionaux du tourisme québécois, en 2009.
Les acteurs économiques de la région n’ont pas soutenu suffisamment le projet selon le propriétaire du verger. Celui-ci constate également l’impact des changements climatiques sur le climat de l’île Nepawa. Plusieurs arbres n’ont pas produit de fruits en 2014 et plusieurs arbres sont morts en 2015. Il s’agit d’un phénomène unique en 30 ans. Les variétés anciennes ont cependant supporté ces vagues de froid. Les conditions climatiques actuel rendent l’exploitation du verger difficile ainsi que le manque de reconnaissance financière de mon travail de recherche, d’observation et d’implantation d’arbres fruitiers rustiques pour notre région. Les investissements, le roulement de la machinerie, les salaires d’employés, les frais d’administration, d’assurances, de permis d’exploitation, de taxation finissent par absorber les bénéfices…
La détermination et le dévouement du propriétaire des lieux permettent au verger de continuer d’exister.
Le verger souhaite développer son marché en tissant davantage de liens avec des distributeurs au Québec
L’agrotourisme permet de faire connaître le verger. Les arbres fruitiers proviennent de variétés anciennes qui sont adaptées au climat difficile.
Reportage de Radio-Canada : http://ici.radio-canada.ca/emissions/la_semaine_verte/2010-2011/chronique.asp?idChronique=28763
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Pour citer un texte publié par RESOLIS:
Petit Monique, « Atelier 44, un atelier de menuiserie où l’esprit et le geste ne font qu’un », **Journal RESOLIS**