Des melons bios dans les paniers (Québec)
Fondée en 2012, la Ferme Chapeau Melon est une ferme maraîchère biologique basée sur le modèle d’agriculture soutenue par la communauté. Elle possède une production très diversifiée sur un terrain de 3,5 hectares. Qui plus est, le melon biologique québécois est un produit unique dans la province.
Auteurs(s)
Programme
Démarrage : Janvier 2012
Lieu de réalisation : Village de l’Ange-Gardien (Outaouais)
Origine et spécificités du financement : Financière agricole, Ministère de l’Agriculture, des pêcheries et de l’Alimentation (MAPAQ), Institutions financières
Organisme(s)
La Ferme Chapeau Melon
l’Ange-Gardien, Québec – QC J8L 0K9473 Chemin Donaldson
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ORIGINE ET CONTEXTE
Deux résidents de l’Outaouais passionnés par la terre et l’environnement souhaitaient démarrer une ferme biologique dans la région de l’Outaouais. Ceux-ci se sont intéressés aux modèles agricoles ayant du succès au Québec. Ils ont constaté que l’agriculture soutenue par la communauté (ASC) était un modèle populaire et viable économiquement. Les instigateurs souhaitaient cependant se concentrer sur une production spécifique. Ils remarquèrent que les paniers biologiques disponibles au Québec ne contenaient pas de melons. Ils lancèrent une production biologique de melons sur des terres louées à l’incubateur d’entreprise agricole de l’Ange-Gardien. En 2012, les fondateurs ont pu acquérir une terre de 25 hectares et fonder la Ferme Chapeau Melon dans le village de l’Ange-Gardien situé dans la région de l’Outaouais au Québec. L’ensemble de la production est certifiée biologique.
Objectifs
La Ferme Chapeau Melon vise à produire des fruits et légumes biologiques sous le modèle d’agriculture soutenue par la communauté (ASC).
ACTIONS MISES EN OEUVRE
La Ferme Chapeau Melon est une ferme qui effectue plusieurs cultures, telles que le melon, la courge, la citrouille, le maïs sucré, l’ail et la patate douce. Le melon est cependant le produit-signature de la ferme. Ces fruits et légumes sont produits sur une terre de 25 hectares.
Résultats et impacts, quantitatifs et qualitatifs
La Ferme Chapeau Melon est une entreprise en démarrage. En 2015, 3,5 acres de terre sont exploitées. Le tiers de cette surface est consacré au maïs, un tiers aux patates et un tiers au melon. Dès le départ, les copropriétaires souhaitaient obtenir la certification biologique pour s’assurer de la qualité du produit et assurer la rentabilité de l’entreprise. Les produits de la ferme, particulièrement les melons, ont permis de diversifier les paniers biologiques offerts aux citoyens de l’Outaouais et de Montréal. La ferme bénéficie aujourd’hui d’un bon réseau de distribution. La ferme priorise des semences adaptées à son climat et valorise ainsi des semences délaissées par les productions industrielles. La ferme alimente plusieurs centres de la petite enfance (CPE) de sa région, ce qui permet de diversifier l’alimentation de jeunes enfants et d’assurer une alimentation saine à cette population.
Originalité
La production biologique de melons est rare au Québec et la ferme fait office de modèle en la matière. Bien qu’inspiré par les travaux de Jean-Martin Fortier, la ferme s’en distingue en exploitant une surface plus grande que celle promue par l’agriculteur Fortier.
Partenariat(s)
La plus grosse partie de la production de la ferme est vendue à d’autres fermes qui distribuent des paniers d’alimentation comme les fermes Lufa et Les jardins des anges. La ferme Chapeau melon permet à ses entreprises de diversifier leurs paniers d’alimentation biologique. La ferme Chapeau melon vend ses produits par le biais du Marché de solidarité régionale de l’Outaouais en plus d’alimenter des centres de la petite enfance et des épiceries locales. Des paniers biologiques hivernaux sont aussi distribués par l’entremise de la Coopérative pour l’agriculture de proximité et écologique (CAPÉ).
Retour d’expérience
Difficultés et/ou obstacles rencontrés pendant la mise en œuvre :
Un démarrage d’entreprise est un processus long et ardu. La production de melon biologique est un défi constant. L’accès aux terres est difficile. Or, une fois financé, la terre a une grande valeur. Les agriculteurs accumulent des dettes, cependant, leur actif a une valeur. L’utilisation récréative des terres agricoles est un obstacle important à l’accès aux terres. Ce type d’activités sur les terres agricoles crée une rareté pour les terres agricoles et complexifient l’accès aux terres pour les jeunes agriculteurs. Enfin, il est aussi difficile de trouver les bonnes variétés de melons qui sont adaptés au climat et aux besoins de la ferme.
Solutions adoptées pour répondre aux difficultés et/ou obstacles :
Une planification financière rigoureuse permet de bien gérer les ressources de la ferme. Les copropriétaires occupent un autre emploi en plus de la ferme pour assurer leur sécurité financière. Les cultures choisies sont moins payantes au mètre carré que certains autres produits, mais la mécanisation de la cueillette permet d’atteindre la rentabilité.
Améliorations futures possibles :
La ferme souhaite consolider son marché et acquérir de la machinerie et des infrastructures. La ferme souhaite également se regrouper avec d’autres producteurs pour pouvoir elle-même offrir des paniers biologiques.
Présentation des facteurs de réussite et conseils pour une généralisation ou un essaimage :
L’incubateur d’entreprises de l’Ange-Gardien a permis d’obtenir une surface de terre pour démarrer le projet. Une terre n’aurait pas pu être achetée sans le soutien de la plateforme de l’Ange-Gardien. La plateforme a permis de développer un marché pour le melon biologique et d’effectuer des essais-erreurs sans trop de risques financiers. La formation en agronomie que détenait un des copropriétaires a grandement contribué au succès du projet. La municipalité de l’Ange-Gardien a aussi soutenu le développement de la ferme. De plus, la Financière agricole et le Ministère de l’Agriculture, des pêcheries et de l’Alimentation (MAPAQ) ont soutenu financièrement le projet. Finalement, la terre a été acquise à bon prix, car le vendeur souhaitait que la terre continue d’avoir une vocation agricole.
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Pour citer un texte publié par RESOLIS:
Petit Monique, « Atelier 44, un atelier de menuiserie où l’esprit et le geste ne font qu’un », **Journal RESOLIS**