Depuis 1992, l’ONG péruvienne AIDER collabore avec la communauté rurale José Ignacio Távara Pasapera pour la gestion et la récupération de la forêt sèche. Ses actions ont été menées en suivant une méthode de recherche nommée recherche-action. Depuis 1992, l’AIDER a géré de manière durable près de 3 000 ha de forêt sèche.
Démarrage : 1992
Lieu de réalisation : Région de Piura, Tumbes et Lambayeque (Pérou)
Le Pérou compte 3,2 millions d’hectares de forêt sèche qui fournissait nourriture, bois et énergie aux cultures préhispaniques. Sa survie revêt une importance économique, sociale et écologique considérable qu’une gestion durable permettrait de garantir. Les districts de Chulucanas et Tambogrande abritent une population de 9 772 habitants, majoritairement composée de jeunes (44,7 % de la population a moins de 15 ans, 73,4 % moins de 30 ans) où la malnutrition est généralisée, surtout chez les enfants.
– Objectif principal de l’association : préserver et restaurer la forêt sèche, ce qui implique l’utilisation durable des forêts et des prairies ainsi que la mise en place d’autres activités productives qui ensemble aident à améliorer les conditions de vie des populations et à ralentir la désertification de cet habitat. Ce but fait écho aux ratifications péruviennes de la Convention sur la Diversité Biologique et des accords sur le Changement Climatique et la Lutte contre la Désertification.
Les populations et les spécialistes d’AIDER ont défini 3 fronts d’actions nécessaires : 1) La gestion des forêts (récupération, préservation et utilisation durable), 2) L’amélioration du bétail (ovins et caprins) et 3) L’introduction de nouvelles techniques agricoles pour une production annuelle, principalement de légumes.
– Contrôle des zones (de l’état naturel de la forêt) afin de comparer les bénéfices et les impacts du projet ;
– Zones de gestion de la forêt (production sylvicole) : remplacement des arbres, élagage, coupe et exploitation sélective ;
– Zones de régénération (arbres remplacés) grillagées pour être protégées des élevages jusqu’à la régénération naturelle et l’enracinement des semences ;
– Pâturages et parcs à bestiaux (pour la rotation des pâtures), afin d’éviter le surpâturage et de garantir une semence adéquate pour la saison suivante. Production de foin et stockage du fourrage.
– Plan de gestion des troupeaux : 1) Amélioration des qualités génétiques du cheptel indigène jusqu’à l’obtention par croisement d’une race pure ; 2) Amélioration des méthodes d’élevage traditionnelles en passant d’un élevage extensif à un élevage semi-clos et en renforçant les conditions sanitaires grâce à la mise en place d’un service vétérinaire et de calendriers sanitaires.
– La récupération de la forêt pourrait générer des revenus supplémentaires grâce au piégeage du carbone
– Remplacement des arbres : Sur une période de 20 ans, chaque hectare reboisé piège 108 tonnes équivalent CO2 (Comité Ejecutivo del Mecanismo de Desarrollo Limpio, 2009)
– Production de foin et stockage du fourrage : Au total, 1,49 tonne/ha d’herbes a été récoltée
– Plusieurs activités ont conduit à l’augmentation de la taille du troupeau.
Le programme a utilisé la méthode « Recherche-action ».
Le Comité Ejecutivo del Mecanismo de Desarrollo Limpio
Les moutons « AssBlack » n’étaient pas adaptés au climat local et aux conditions d’élevage de la région
La race des Black Belly hair sheep (Moutons poilus à ventre noir) a été choisie pour remplacer la majorité des races indigènes.
– Mettre l’accent sur l’idée que la production de bétail est étroitement liée à l’état de la forêt. En effet, les éleveurs peuvent constater que leur troupeau croît et que les activités sylvicoles fournissent des produits dont la qualité et la quantité ne cessent d’augmenter ; dont du foin pour couvrir les besoins du troupeau grandissant
– Il est possible dès le départ d’obtenir de la forêt un produit autre que du bois : les gousses de caroubes dont la production actuelle de 33,58 kg/ha augmenteront parallèlement à la densité et au couvert de la forêt.
– Encourager le recyclage des bouteilles et des autres contenants usuels ne nécessitant d’abattre aucun arbre.
– En effet, l’élevage est une source sûre de revenu et d’alimentation pour les communautés rurales, leur permettant de répondre à leurs besoins de base. Toute action encourageant cette activité sera bien reçue par les familles rurales
– Les activités proposées par le projet permettent de créer des emplois permanents dans l’élevage et la sylviculture.
– Le bois obtenu comme sous-produits lors des activités sylvicoles peut être utilisé par les familles pour les feux et les constructions domestiques
– Ne pas utiliser de pesticides industriels dans les vergers familiaux afin de ne pas polluer en produisant
Nalvarte, J. “How to restore dry forest ecosystems” FACTS Reports (2013) in press
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Pour citer un texte publié par RESOLIS:
Petit Monique, « Atelier 44, un atelier de menuiserie où l’esprit et le geste ne font qu’un », **Journal RESOLIS**