Amélie Forestier produit des fraises en agriculture biologique ainsi que des confitures artisanales. Sa production est complétée par des cultures de baies (Amour en cage, Morelle de Balbis) et autres fruits d’été (tomates, melons…).
Démarrage : 2015
Lieu de réalisation : Ambricourt 62310 – Bezinghem 62650
Budget : 10000
Origine et spécificités du financement : Emprunt familial
Éducatrice spécialisée de formation initiale, Amélie Forestier a travaillé pendant une dizaine d’années auprès de divers publics, notamment en protection de l’enfance. A 30 ans, suite à un burn-out, elle a choisi de quitter son emploi et d’entreprendre une formation agricole à l’institut de Genech de Lesquin (Lille). Ce projet est né suite à une remise en question du mode de vie de l’organisatrice à la naissance de ses enfants. Intéressée par la politique et les enjeux environnementaux et sociaux actuels, elle a pour but de participer à une évolution sociétale et ainsi être actrice du changement vers un monde plus cohérent et plus juste.
– Concevoir une ferme viable qui crée un emploi à temps plein et une embauche de personnel saisonnier.
– Contribuer au développement de l’agriculture biologique sur un territoire où elle est peu présente, et par ce biais, à la prise de conscience des enjeux sociaux, alimentaires et environnementaux actuels.
– Commercialiser mes produits en vente directe et circuits-courts
– Production et commercialisation de fraises
– Réalisation de divers investissements: 5 tunnels « fraisiers » de 50 m chacun ; 1 véhicule type Jumpy ; petit matériel (balance, emballage, étiquetage, pulvérisateur, etc…)
– Suivi de plusieurs formations:
-> Par le Collectif « De l’envie au projet » sur: comptabilité, employeur, prix de vente…
-> Formation diplômante « Brevet Professionnel Responsable d’Exploitation Agricole » Institut de Genech
->Formation « Les plantes pour soigner les plantes » par Eric Pétiot
-> Formation « Transformation des fruits à la ferme, confitures, coulis… » par la Chambre d’agriculture du Nord-Pas-de-Calais
-> Formation « Ucare Apiculture » au centre de formation de Tilloy-lès-Mofflaines
– une clientèle fidèle satisfaite des produits, notamment au niveau de la qualité gustative
– participation à la vie rurale (marchés, embauche de saisonniers…)
– contribution à faire évoluer l’image de l’agriculture biologique sur un territoire où elle est peu présente
– prévision d’un triplement du chiffre d’affaire l’année prochaine
L’originalité du projet est son caractère multidimensionnel :
– Axe social : embauche de personnel, notamment pour des travaux de cueillette en tâchant de concilier une réalité économique difficile et un cadre de travail intéressant et valorisant
– Axe environnemental : production en agriculture biologique et souhait d’aller plus loin dans la démarche en cherchant à favoriser un équilibre global et la bonne santé du sol et des plantes, notamment par l’utilisation d’extraits fermentés de plantes (purins d’ortie, etc…) ou d’huiles essentielles.
– Axe éducatif/pédagogique : volonté de pouvoir proposer à l’avenir des séjours de rupture pour jeunes en grande détresse affective ou psychologique avec pour support l’activité agricole.
– Autour de la commercialisation: magasins spécialisés (Biocoop…), La ruche qui dit oui, marchés au sein de lieux associatifs locaux…
– Appui d’un réseau associatif local « Collectif de l’Envie au Projet » (Afip, A petits Pas, Terre de Lien…)
– Appui de structures agricoles : Gabnor, Chambre d’Agriculture, Collectivités territoriales…
– Rencontre de maraîchers et agriculteurs bio de la région porteurs de projets agricoles mais aussi d’agriculteurs conventionnels voisins : échange, mise en commun de savoir, de savoirs-faire et parfois également de moyens (matériel, commandes groupées…).
– Difficultés de formation : manque des réflexes propres au milieu agricole
– Difficultés économiques : peu de revenus par rapport aux investissements importants, période de grande précarité
– Difficultés liées à l’accès au foncier : l’organisatrice possède déjà une surface de 2500 m² attenant à son domicile + 5000 m² sur un espace-test agricole mais indisponibles à partir de la fin de saison 2016.
– Travail de saisonnière dans des exploitations agricoles environnantes en parallèle du projet (apports économiques et de formation)
– Obtention d’un terrain : rencontre d’acteurs locaux (agriculteurs, élus, institutions…) et explication de la démarche et du projet en valorisant l’impact positif sur la vie d’une commune rurale (vente directe, embauche de main d’oeuvre saisonnière…) + recherche de 2 ou 3 hectares dans la région de la Vallée de la Course afin de diversifier la production et assurer la rotation nécessaire à la culture de fraises biologiques.
-Implantation d’autres espèces fruitières afin de proposer une gamme de fruit diversifiée, en complément des légumes de saison proposés par les maraîchers: rhubarbe, groseilles, baies, melons, mais éventuellement aussi fruits à coque (noisettes, noix…).
– Développement de l’accueil de public, écoles, établissements spécialisés… autour de visites mais pourquoi pas également de stages pratiques.
– Proposition d’une gamme de confitures, gelées, coulis, apéritifs à base de fruits issus de la production.
– Mise en place d’une activité d’apiculture de 4 ou 5 ruches pour polliniser les plantations et commercialiser le miel…
Un certain recul manque à ce jour pour donner des conseils permettant la transposition du programme et les facteurs de réussite sont encore difficiles à évaluer.
Travaux de recherche s’attachant à favoriser la lutte biologique ainsi que les soins des plantes par les plantes, favorisant ainsi l’autonomie de l’agriculteur qui n’aurait plus besoin d’acheter des traitements coûteux à l’industrie.
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Pour citer un texte publié par RESOLIS:
Petit Monique, « Atelier 44, un atelier de menuiserie où l’esprit et le geste ne font qu’un », **Journal RESOLIS**