Les associations Vergers Urbains et Toits Vivants ont transformé le Lab’AU Pajol, situé dans le quartier de La Chapelle à Paris, en laboratoire d’initiatives agricoles en milieu urbain, lieu de rencontres, d’échanges et de découverte autour de l’agriculture urbaine.
Démarrage : Janvier 2014
Lieu de réalisation : Paris 18ème
Origine et spécificités du financement : Fonds propres des deux associations Vergers Urbains et Toits Vivants
Le Lab’AU était à l’origine un lieu de regroupement de plusieurs associations travaillant dans l’agriculture urbaine. Le concept (préfiguration d’un tiers lieu dédié à l’agriculture urbaine) est porté par le collectif Babylone. Le Lab’AU s’est petit à petit structuré et a été pris en main en janvier 2014 par les associations Vergers Urbains et Toits Vivants, qui en ont fait non seulement leur quartier général mais également un lieu vivant où des initiatives concrètes sont mises en place.
– Favoriser le travail inter-associatif entre les structures travaillant sur les thématiques de l’agriculture urbaine
– Rendre l’agriculture urbaine est accessible à tous. Le Lab’AU Pajol veut être un lieu témoin dans Paris, ouvert à toute personne intéressée et désirant s’impliquer.
– Mise en place depuis juin 2014 d’une outilthèque : mise à disposition d’outils de jardinage pour les habitants et les associations du quartier
– Mise en place d’une grainothèque pour favoriser la diffusion de variétés anciennes de légumes d’Île de France, des légumes vivaces et des plantes médicinales.
– Mise en place d’une bibliothèque spécialisée sur la Permaculture et l’Agriculture Urbaine, présentant près de 150 ouvrages mis à disposition par plusieurs membres de Vergers urbains et Toits Vivants.
– Création en Mars 2014 d’un espace végétal qui est devenu un nouveau terrain d’expérimentation dédié à la végétalisation de l’espace public. Il accueille dorénavant un compost, des cultures verticales et devient une pépinière qui alimente les autres projets du quartier. Il devient notamment un lieu support pour le Jardin Mobile et Commun Jardin (situés à 300m) et la « Friche » (à 100m).
– Le Lab’AU est vite devenu un centre incontournable de l’agriculture urbaine à Paris, où se tiennent quotidiennement des réunions entre associations, habitants, collectifs et acteurs institutionnels impliqués dans ce domaine.
– 150 variétés rassemblées dans la grainothèque
– Environ 60 habitants impliqués dans la vie du LAB’AU (utilisant le jardin, la grainothèque ou la bibliothèque), avec une affluence d’environ 10 personnes par jour en moyenne.
– Beaucoup de particuliers viennent déposer leurs plantes au LAB’AU, ou demander des conseils
S’il existe à Paris d’autres locaux de réunions, outilthèques, grainothèques et/ou bibliothèques, l’originalité du LAB’AU est d’avoir regroupé tout cela en un seul et même lieu, en faisant ainsi un laboratoire unique d’initiatives agricoles en milieu urbain.
Bibliothèque Vaclav Havel (pour renforcer ses liens avec le quartier et s’inscrire dans une démarche pédagogique) ; Jardin des Fraternités Ouvrières (Moucron) pour le développement de la grainothèque ; Extramuros et ADCLJC pour l’espace végétal ; Collectif Babylone ; Association Française de Culture Hors Sol, Ville de Paris, Utopies Concrètes, et bien d’autres.
L’espace est un peu étroit pour toutes les activités mises en place
Renforcer le réseau dans le quartier de La Chapelle, développer des nouveaux lieux
– Développer le concept dans d’autres villes : la création d’un autre LAB’AU est prévue à Bordeaux prochainement
– Développer une plateforme internet
-Importance du réseau, des échanges aussi bien formels qu’informels entre acteurs. Cela permet notamment de moins rentrer dans une logique commerciale pour l’approvisionnement en matériel. Par exemple : les livres, outils et graines récupérés par le Lab’AU sont issus des dons, des prêts, ou un partage d’autres organismes ou structures.
– Importance de l’emplacement, dans un lieu public central, populaire, pouvant toucher des publics très divers
– Mettre en avant l’aspect social et accessible de l’agriculture, ne pas en faire une discipline élitiste.
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Pour citer un texte publié par RESOLIS:
Petit Monique, « Atelier 44, un atelier de menuiserie où l’esprit et le geste ne font qu’un », **Journal RESOLIS**