Des producteurs de Rhône Alpes, d’Auvergne et d’Afrique (Bénin, Burkina Faso, Maroc) se réunissent dans une démarche de commerce équitable et d’agriculture durable. Le projet est basé sur des échanges professionnels paysans. Afin de concrétiser ces partenariats, les paysans ont créé une gamme métissée : un produit du Nord et un produit du Sud.
Démarrage : 2005
Lieu de réalisation : Rhône-Alpes, Bénin, Burkina Faso, Maroc
Budget : 75000
Origine et spécificités du financement : Conseil Régional Rhône Alpes, CFSI, Fondation de France
En 2003, 7 producteurs de fruits des Monts du Lyonnais (69) souhaitant développer une démarche de commerce équitable se mobilisent autour du projet les « Fruits de la Solidarité », de l’Association Technique Bénévole (ATB) et de Thomas Le Prince. Mais en 2005, suite à des divergences de vision, les producteurs de l’ARDEAR se détachent de ce projet afin de créer PPENSé (Partenariat Paysans pour un Echange Nord Sud équitable) et Fermes du Monde.
– Echange entre paysans
– Agir pour des relations plus équitables au Nord comme au Sud afin de défendre l’agriculture paysanne
– S’associer avec les producteurs africains et militer pour une juste valorisation du travail paysan
– Promouvoir et défendre les produits de nos fermes à travers Fermes du Monde.
– Un partenariat entre les paysans du Rhône-Alpes et des producteurs et transformateurs de pays d’Afrique (Bénin, Sénégal et Burkina Faso) est instauré pour favoriser les rencontres et échanges.
– L’association communique autour des valeurs principales du projet : le développement d’un commerce plus juste et le maintien d’une agriculture paysanne, locale et durable sur tous les territoires.
– Les produits transformés issus de fermes de l’agriculture familiale au Sud sont acheminés en Rhône Alpes au sein des filières du commerce équitable, et rachetés par des producteurs qui les mélangent à leur production afin d’élaborer des produits métissés « Fermes du Monde ».
– 30€ de cotisation annuelle, et 3% du montant des ventes sont reversés à la structure PPENSé.
– Des échanges professionnels autour du métier s’organisent : accueil de paysans africains en France, et de paysans français en Afrique. Le projet est un « laboratoire d’idées » : de ces échanges entre paysans naissent des envies, et parfois des initiatives locales (atelier de transformation collective en Rhône Alpes, gîtes Accueil Paysan au Bénin…).
– 30 producteurs en Rhône-Alpes (de plantes aromatiques (voir fiche Le sanglier Philosophe), aux fruits en passant par les produits laitiers)
– Plusieurs centaines de petits producteurs au Sud via les partenariats avec des groupements locaux.
Cette collaboration de petits agriculteurs et transformateurs entre pays du Nord et pays du Sud entraine un échange culturel très riche. La solidarité entre petits producteurs confère au projet son originalité en créant des produits totalement mixtes (souvent à proportions égales entre produits du Nord et du Sud dans les recettes), tout en valorisant la production locale, l’agriculture familiale (souvent bio ou durable au Nord), et le commerce équitable.
Le projet est basé sur des relations à long terme, une coopération sans apport financier, qui permet des échanges humains d’égal à égal.
– Au Bénin : l’Union des Groupements des Producteurs d’Ananas de Toffo (UGPAT) et Le Centre de Séchage des Fruits Tropicaux (CSFT). Au Burkina Faso : le Cercle des Sécheurs (GIE de commercialisation, regroupant 5 unités de séchage de mangue), l’Union des Producteurs de Mangue Biologique des Hauts Bassins. Au Maroc : Swani Tiqa (maraîchage) et coopérative apicole de Kermet Ben Salem.
– Au Nord : Conseil Régional de Rhône Alpes, Association Chambéry Ouahigouya, Pays de Savoie Solidaires, Artisans du Monde (Vieux Lyon – Lyon Ouest – Villeurbanne), EQUI’SOL et TECH DEV.
Nous n’apportons pas de financement à nos partenaires. Les échanges d’expérience peuvent faire naître des envies qui sont parfois difficiles à mettre en place localement, faute de moyens d’investissement, de formation…
La mise en réseau de nos partenaires avec des organismes susceptibles de les accompagner : Fédération Accueil Paysan, par exemple.
Une meilleure coordination avec des ONG locales, qui pourraient accompagner nos partenaires dans le montage de leurs projets.
– Echanges professionnels autour du métier de paysan : véritable « empowerment » de nos partenaires
– Un projet qui se vit sur le long terme, avec quelques partenaires que nous apprenons à connaître
– Implication forte de nos partenaires africains sur le projet
– Ce n’est pas un projet de développement à proprement parler, mais bien un projet d’échanges « de métier » : pas de financements de projet, pas de rapport financier entre les partenaires, ce qui permet d’instaurer une relation qui se veut d’égal à égal.
– Ce n’est pas non plus un projet d’aide technique : nous ne considérons pas que nous avons une expertise à transmettre, nous sommes bien sur des échanges professionnels, qui sont sources d’initiatives au niveau local, que ce soit au Nord et au Sud.
Cahier des charges FdM : http://www.fermesdumonde.fr/cahier.pdf
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Pour citer un texte publié par RESOLIS:
Petit Monique, « Atelier 44, un atelier de menuiserie où l’esprit et le geste ne font qu’un », **Journal RESOLIS**