La lutte contre le gaspillage alimentaire de Re-Bon, réseau de glanage nantais
L’association RE-BON organise depuis 2012 des sessions de glanage participatives et récupération de fruits et légumes destinés à être jetés sur les exploitations agricoles car non-commercialisables, pour les donner à des associations d’aide alimentaire. Elle participe aussi à des événements de sensibilisation au gaspillage alimentaire.
Auteurs(s)
Programme
Démarrage : 2012
Lieu de réalisation : Nantes
Budget : 53000
Origine et spécificités du financement : 100 % bénévole, auto-financement par activités A l’étude : fonds publics, financements privés (fondations, crowdfunding)
ORIGINE ET CONTEXTE
A la base, un constat alarmant : celui du gaspillage alimentaire et dans le même temps, des millions d’individus qui n’ont pas les moyens de se nourrir de façon satisfaisante. Volonté de contribuer par l’action à la réduction du problème du gaspillage alimentaire à la production et de sensibiliser largement à ces questions. Forte conviction dans les mouvements citoyens. Région de Nantes très productrice.
Objectifs
– Contribuer à la diminution du gaspillage sur le terrain en récupérant, directement au champ avec l’aide de bénévoles, les fruits et légumes destinés au rebut auprès des producteurs locaux ;
– Contribuer à l’approvisionnement en fruits et légumes frais des associations d’aide alimentaire ;
– Sensibiliser le plus grand nombre au gaspillage alimentaire, et plus largement aux enjeux de notre alimentation
ACTIONS MISES EN OEUVRE
– Sessions de glanage participatives et récupération de rebuts dans les exploitations agricoles locales
– Redistribution aux associations d’aide alimentaire : Banque Alimentaire, Croix Rouge, Restos du Cœur, Secours Populaire, et autres associations locales.
– Participation à des évènements de sensibilisation au gaspillage alimentaire et autour des questions d’alimentation durable
Résultats et impacts, quantitatifs et qualitatifs
En 5 ans d’action, 24 tonnes de fruits et légumes récupérés auprès d’une trentaine de maraîchers et redistribués localement. 560 bénévoles inscrits et mobilisables.
Accueil partagé des producteurs, parler du gaspillage sur leur exploitation est un sujet qui reste tabou pour beaucoup. Bien que l’idée ne soit pas de stigmatiser certains intervenants du système alimentaire plus que d’autres, certains refusent de donner par peur de donner une mauvaise image de leur métier. Tout le monde est responsable, chacun doit prendre ses responsabilités et des mesures à son échelle.
Originalité
– A priori, seule association à faire du glanage en France directement au champ et à en faire une redistribution à l’aide alimentaire
– Son champ d’action : la production agricole
Partenariat(s)
– Pour l’aide alimentaire : Banque alimentaire de Loire-Atlantique, Croix-Rouge de Nantes, Secours Populaire de Saint Herblain, Restos du Cœur, Épiceries solidaires.
– Pour la sensibilisation : Disco Soupe, Feeding the 5k (FeedBack), les Créalters (banquets citoyens), Atelier cuisine anti-gaspi (Mairie de Rezé et Cuisine expressive bio), Glanages publics ciblés (ATAO structure d’insertion, Centre aéré La Limouzinière).
Retour d’expérience
Difficultés et/ou obstacles rencontrés pendant la mise en œuvre :
– L’association est pour l’instant basée sur du bénévolat, donc manque de temps pour s’occuper de tout. Enjeux : Mobiliser activement les bénévoles autour du projet et trouver des ressources financières pour pouvoir employer un coordinateur du réseau et pérenniser les activités sur le long terme.
– Convaincre un plus grand nombre de producteurs de participer à la démarche.
– Certains bénéficiaires de l’aide alimentaire ne sont pas habitués à certains des légumes distribués.
– Mettre en place un modèle économique et un fonctionnement plus durable
Solutions adoptées pour répondre aux difficultés et/ou obstacles :
– Rechercher des financements et développer des activités économiques
– Communiquer auprès des agriculteurs via la presse spécialisée et organismes agricoles
– Organiser des glanages avec les bénéficiaires de l’aide alimentaire ou structures d’insertion, afin aussi de les faire sortir de leur précarité ordinaire, de renforcer les liens sociaux.
– Développer le nombre de producteurs partenaires (mise en place d’un modèle économique basé sur la vente ou transformation de fruits et légumes glanés et/ou la vente de prestations et d’expériences en plein air et de sensibilisation à l’environnement.
Améliorations futures possibles :
– Organiser des ateliers de sensibilisation dans les écoles pour toucher toute la famille ainsi que dans les entreprises
– Diversification des activités
Présentation des facteurs de réussite et conseils pour une généralisation ou un essaimage :
– Correspond à un réel enjeu d’actualité
– Nantes, région très productrice
– Réunir les parties prenantes, favoriser la discussion
– Beaucoup à faire sur la sensibilisation et la communication autour du projet
Idées de sujet(s) de recherche fondamentale ou appliquée, utile(s) pour le présent programme :
Travail sur la quantification du gaspillage à la production agricole.
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Pour citer un texte publié par RESOLIS:
Petit Monique, « Atelier 44, un atelier de menuiserie où l’esprit et le geste ne font qu’un », **Journal RESOLIS**