Depuis 1983, les Restos du Cœur, la Croix-Rouge, le Secours Catholique et le Secours populaire en Seine-et-Marne entretiennent une habitude de concertation afin de partager leurs préoccupations et d’apporter des solutions collectives aux besoins sociaux locaux tels que l’accueil des migrants, l’aide alimentaire ou encore le non-recours aux droits sociaux. Leurs réunions informelles régulières participent au dynamisme du travail inter-associatif local et à la constitution d’un solide maillage.
Démarrage : 1983
Lieu de réalisation : Seine-et-Marne
Origine et spécificités du financement : Fonds propres des associations
Fédération de Seine-et-Marne du Secours Populaire Français
Vaux-le-Pénil – 77 0001000 Rue du Maréchal Juin
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En 1983, le Conseil départemental de Seine-et-Marne invitait les délégations territoriales de La Croix Rouge, des Restos du Cœur, du Secours Catholique et du Secours Populaire pour organiser la mise en place du 1er Plan National d’Aide Alimentaire (PNAA). Il convenait alors de trouver des locaux pour stocker l’important volume des denrées alimentaires.
Ces 4 associations ont par la suite continué à se réunir en-dehors du cadre institutionnel avec pour principale motivation d’agir de façon complémentaire et non pas dans un esprit de compétition. Leur entente s’est resserrée au fils du temps et de l’évolution du contexte institutionnel et social.
– Réfléchir collectivement aux besoins sociaux locaux
– Echanger des pratiques
– Défendre des positions communes auprès des politiques
– Réunions trimestrielles (voire plus selon l’actualité) auxquelles participent 2 représentants de chaque association
– Objet des réunions : diffusion d’informations, concertation pour répondre de façon coordonnée à des problèmes locaux et formulation de messages de plaidoyer communs
– Invitations ponctuelles d’intervenants extérieurs pour discuter de problématiques précises (ex. Association De Sauvegarde de l’Enfance et des Adolescents (ADSEA) au sujet des jeunes migrants isolés ; Office Français de l’Immigration et de l’Intégration (OFII) ; Maison départementale des solidarités (MDS) pour présenter leur fonctionnement)
EXEMPLES DE SUJETS TRAITES
– Plaidoyer à l’échelle européenne sur l’aide alimentaire / en lien avec le Fonds Européen d’Aide aux plus Démunis (FEAD)
– Participation à un groupe de travail pendant 1 an pour comprendre les facteurs de non-recours en Seine-et-Marne (difficultés d’accès aux documents administratifs pour les demandeurs d’Asile, barrière de la langue, obstacle de la CNIL (Commission nationale de l’informatique et des libertés) qui doit valider chaque initiative) / à la demande du cabinet ministériel dans le cadre de la recherche-action menée dans le département
– Isolement des mineurs
– Logement et domiciliation administrative / en collaboration avec la Préfecture
– Gestion de la vague de migrants (accueil dans des gymnases non adapté du fait du manque de locaux) / en partenariat avec la sous-préfecture
– Revendication d’un bénévolat libre et volontaire des bénéficiaires du Revenu de Solidarité Active (RSA) / suite à une demande du Conseil départemental
– Renforcement du travail inter-associatif : entraide, circulation des informations utile à l’aide sociale, meilleure cohérence des interventions locales, mutualisation des sessions de formations pour les bénévoles ou encore désamorçage des désaccords
– Impacts sur les pratiques associatives : ajustement de leurs interventions voire développement de nouvelles actions (ex. mise en place d’ateliers numériques et d’ateliers d’alphabétisation et de français suite à la concertation sur le non-recours)
– Relations privilégiées avec les institutions (ex. contacts précis à la CAF et à la CPAM pour résoudre des situations particulièrement complexes ; obtention de l’agrément pour la domiciliation ; levée temporairement des restrictions de la CNIL)
– Messages de plaidoyer repris à l’échelle nationale (ex. lors du rejet du Conseil d’Etat au sujet du RSA)
– La Seine-et-Marne est considérée par la direction nationale du Secours populaire comme un des territoires où la collaboration inter-associative est la plus active.
La force de cette initiative réside dans le dépassement des possibles discordes inter-associatives au profit d’un travail en complémentarité poussé pour répondre aux besoins du territoire et améliorer l’efficacité des interventions.
Caisse d’Allocations Familiales (CAF), Caisse Primaire d’Assurance Maladie (CPAM), collectivités locales, Maisons départementales des solidarités (MDS), Pôle emploi, Préfecture, etc. …
Pas de difficulté particulière éprouvée
– Fonctionnement horizontal (pas de pilotage par une structure en particulier) et souple (ordre du jour non fixé à l’avance de façon à laisser place aux urgences et problématiques particulières ; roulement du lieu d’accueil des réunions)
– Expertise respective de chaque association
– Préserver la spécificité de chaque association
– Très bonne connaissance mutuelle des structures grâce aux relations de longue date
– Ouverture du groupe (participation ponctuelle d’autres associations comme Emmaüs ou Banque alimentaire)
– Convivialité et informalité
* DELEGATION DE SEINE-ET-MARNE DE LA CROIX-ROUGE: http://77.croix-rouge.fr/
Bernard ROUX, président départemental – bernard.roux@croix-rouge.fr
* LES RESTOS DU CŒUR DE SEINE-ET-MARNE: https://www.restosducoeur.org/associations-departementales/les-restos-du-coeur-de-seine-et-marne/
Jean LEDOUX, président départemental – ad77.siege@restosducoeur.org
* DELEGATION DE SEINE-ET-MARNE DU SECOURS CATHOLIQUE: http://seineetmarne.secours-catholique.org/
Christine NICOLET, vice-présidente – vicepresident.770@secours-catholique.org
Jonathan LOZACH, délégué départemental – delegue.770@secours-catholique.org
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Pour citer un texte publié par RESOLIS:
Petit Monique, « Atelier 44, un atelier de menuiserie où l’esprit et le geste ne font qu’un », **Journal RESOLIS**