Observatoire

Sous le Tilleul: arboriculture en Rhône-Alpes

Arboriculture sur 3,4 hectares non mécanisé, en respect de la biodiversité: sélection de variétés d’arbres fruitiers, par défrichage de l’ancien verger, greffe sur noyaux plantés, amélioration du sol par Bois Raméal Fragmenté (BRF), certifié bio

Auteurs(s)

Pascale
Sarazin

Programme

Démarrage : 2012

Lieu de réalisation : Beausemblant

Budget : 5000

Origine et spécificités du financement : IDV personnelle

Organisme(s)

Sous le Tilleul

Beausemblant – 26240

1400 route de la sizeranne

Site internet

ORIGINE ET CONTEXTE

Cotisant solidaire agricole en arboriculture depuis 2012 sur 3,4 hectares de terres très variée que j’ai repris en l’état de friche. Les parcelles ayant été abandonnées pendants 25 ans auparavant, l’idée est de profiter des fruits existants en les transformant pour vendre des confitures, jus et coulis et d’augmenter le nombre d’arbres fruitiers petit à petit, pour vendre des fruits. Sans mécanisation et avec très peu d’arrosage les nouvelles plantations tarderont à produire mais elles seront plus robustes. Une centaine de noyaux ont été plantés qui seront greffés dans les 2 prochaines années. Une grande partie de l’ancien verger reste à défricher. L’utilisation du BRF pour améliorer le sol qui est pauvre doit être poursuivi à partir des bois de défrichage.

Objectifs

– amélioration des plantations. Pour l’instant, les arbres qui ont 1 ou 2 ans ne sont pas protégés des chevreuils et des lièvres.
– augmenter la quantité de BRF, ce qui signifie des heures de défrichage et la location d’un broyeur efficace.
– préparer le terrain pour de nouvelles plantations de framboises et monter les piquets et les fils pour les cassis plantés depuis 2 ans.
– planter 10 nouveaux arbres d’anciennes variétés cet hiver qui serviront plus tard de greffons s’ils s’adaptent bien (cerises, poires).
– créer une unité de séchage solaire de plante pour le tilleul, les feuilles de fruits rouges et si possible les fruits (figues).

ACTIONS MISES EN OEUVRE

– des petits stages de formation agricole dans le domaine du séchage, de la greffe, des plantes bio indicatrices..
– 100 noyaux plantés en 2012 et d’autres noyaux en germination chaque année.
– un site internet et un réseau de commercialisation en développement.
– la pratique de la transformation de produits biologiques à partir des fruits
– développement de la vente de bambous pour la construction, pour allumer le feu ou les pousses que l’on mange

Résultats et impacts, quantitatifs et qualitatifs

Les formations que j’ai suivies entre autre grâce aux associations « agribiodrôme » ou « BRFavenir », m’ont permis de préciser au fur et à mesure mon projet.
Les 100 noyaux plantés ont résisté à 80%, les défaillants sont remplacés au fur et à mesure chaque année mais le BRF au sol manque à certains endroits.
Le réseau de commercialisation ne se développe pas facilement, beaucoup de stock et pas assez de vente.
Le site internet a été fait dès le début et c’est un outil indispensable.
La fabrication de produits transformés (surtout l’étiquetage) sans matériel adapté occupe beaucoup trop de temps au détriment du travail sur le terrain mais les retours sur la qualité des produits sont satisfaisants.
Les pousses de bambous se vendent bien mais pas les tiges de bambous malgré beaucoup de devis.
Au bout de trois année sans investissement, le projet n’est pas déficitaire mais pas rémunérateur.

Originalité

Vivre sur 3,4 ha de friches sans investissement préalable en s’adaptant au contexte existant pour produire et vendre des fruits biologiques sous toutes les formes

Partenariat(s)

Aucun partenariat réel en dehors des autres agriculteurs biologiques qui m’entourent et des associations qui militent pour les pratiques agricoles innovantes et pas conventionnelles.

Retour d’expérience

Difficultés et/ou obstacles rencontrés pendant la mise en œuvre :

– Problème pour vendre les produits transformés, faire les marchés prend trop de temps et trop d’énergie en rapport avec les ventes (3 ou 4 post de confitures !)
– Sécheresse en été 2013; l’eau a dû être montée tous les 2 jours à la plantation dans des bidons pour les petits arbres
– Humidité dans le lieu de stockage des confitures, moisissure des étiquettes

Solutions adoptées pour répondre aux difficultés et/ou obstacles :

– Abandon des marchés et démarche auprès des AMAP et des magasins bio
– Une cuve de 6000 litre en haut du terrain qui est remplie par une pompe dans l’étang avant l’été.
– Changement d’un tuyau dans une canalisation bouchée de la source.

Améliorations futures possibles :

– Achat de protection pour les arbres
– Achat d’un lave vaisselle de professionnel pour la transformation
– Achat d’une imprimante laser couleur pour que les étiquettes résistent mieux à l’humidité
– Dégager un petit revenu des produits transformés
– Produire sur place les fruits qui seront transformés
– Avoir de l’aide au désherbage, au défrichage et lors de la fabrication du BRF

Présentation des facteurs de réussite et conseils pour une généralisation ou un essaimage :

Le facteur le plus important de réussite est de tout noter scrupuleusement, cela permet de faire de multiples essais (sol, variétés, végétation autour..) en un minimum de temps. Même si il ne s’agit que de fruitiers, c’est bien de la polyculture. Il faut être sur tous les fronts en même temps. Le plus pénible reste la commercialisation qui est un poids, comment la déléguer sans perdre la main mise sur le projet ?

Références

« Le guide du B.R.F. », éd. Terre vivante 2014

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Comité de lecture
Date de lecture de la fiche
10/10/2014
Localisation
France
drome
Domaine
EnvironnementAgriculture
Type de structure
Exploitation agricoleParticulier(s)
Envergure du programme
Locale
Bénéficiaires
Universel
Type d’action
Micro-exploitations
Type d’objectif
Maintien et amélioration de la biodiversitéPréservation de la qualité / fertilité des sols
Localisation
Licence

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Pour citer un texte publié par RESOLIS:
Petit Monique, « Atelier 44, un atelier de menuiserie où l’esprit et le geste ne font qu’un », **Journal RESOLIS**