En 2016 l’ONG Echoppe a créé l’entreprise sociale Planète Paysans à Lomé. Cette entreprise fais le lien entre les agriculteurs (qu’elle préfinance et auxquels elle garantit un débouché à un bon prix) et les restauratrices de rues (auxquelles elle fournit les aliments à crédit). Elle forme également les producteurs à la diminution d’intrants, et les restauratrices aux bonnes pratiques de restauration.
Démarrage : 2016
Lieu de réalisation : Lomé
Echoppe Togo et Planète Paysans SAS
Von face ENAM, Tokoin Hôpital
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Observation : nécessité d’aider les femmes restauratrices de rue pour leur approvisionnement. → maintien du commerce de proximité et de l’artisanat
Constat que les paysans utilisent des intrants car ils manquent de main d’oeuvre suite à l’exode rural.
Les restauratrices cuisent leurs aliments avec du charbon de bois, ce qui dégrade l’environnement.
Mis en place dans le cadre du programme Ville-Campagne de l’ONG Echoppe.
Eliminer les intermédiaires dans les chaînes agro-alimentaires, qui font de la spéculation. → répartition plus juste de la valeur ajoutée
Aller vers l’agriculture biologique.
Rapprochement des producteurs et des restauratrices, pour le maïs (un aliment de base) et le soja.
Pré-financement des producteurs, qui nous remboursent en nature (produits agricoles), si ils ont du surplus nous leur rachetons. → maintien des petites exploitations
On fournit ces aliments à crédit aux restauratrices, qui nous remboursent en numéraire, que nous utilisons pour financer la campagne suivante des agriculteurs, etc.
Nous avons 11ha que nous cultivons nous-même.
Nous mettons en place un nouvel itinéraire technique pour les agriculteurs, en enrobant les graines avec de l’engrais et de l’huile de neem, ce qui limite le lessivage, et permet d’avoir le même rendement avec 2 fois moins d’engrais. → transmission de pratiques responsables aux professionnels des chaînes agricoles et alimentaires
Projet de reboisement avec les agriculteurs, en les encourageant à planter dans leurs champs des arbres qu’ils jugent utiles et qui apportent de la matière organique au sol lorsque les feuilles tombent. → conservation de la biodiversité + contribution à la fertilité des sols
Apport d’investissement à crédit pour les restauratrices qui veulent passer à la cuisson à gaz. → décarbonisation des chaînes agro-alimentaires
Sensibilisation des restauratrices aux bonnes pratiques d’hygiène.
Avec la consommation locale, les dépenses hebdomadaires pour l’alimentation ont diminué.
De même les dépenses en intrants ont diminué pour une productivité égale.
Le prix d’achat aux producteurs est plus élevé que celui du marché (120 contre 100 FCFA/kg).
300 restauratrices touchés → promotion de la place des femmes dans la transition alimentaire
100 producteurs touchés (nous avons réduit le nombre de producteurs)
60 tonnes de maïs collectées cette année (remarque : nous étions à 600 tonnes en 2016)
Nous faisons des crédits aux producteurs et aux restauratrices, en montrant ainsi que l’on peut leur faire confiance.
Mise en place d’itinéraires agricoles réduisant la quantité d’intrants.
ONG Echoppe
SCAC (France) pour des petits financements
Sens Bénin (fournit l’huile de Neem)
Nous ne traitons pas le maïs après la récolte, donc nous subissons des pertes lors du stockage. Actuellement nous avons 2tonnes de maïs pourri que nous bradons pour les animaux.
Nous souhaitons acquérir du matériel agricole provenant de l’étranger (comme des motoculteurs français), mais l’Etat ne nous aide pas dans les démarches, qui sont longues.
Nous manquons de financements, ainsi nous n’avons pu fournir que le tiers des foyers à gaz.
Nous faisons parfois face à des retards de remboursement des crédits que nous faisons.
Nous avons diminué les stocks (600 à 60t) pour les gérer plus facilement et diminuer les pertes.
Nous avons diminué le nombre de producteurs que nous accompagnons pour les bonnes pratiques agricoles, en nous concentrant sur les responsables de coopératives afin qu’ils relaient l’information.
Nous sensibilisons les gens en attirant leur attention sur le fait que contrairement à l’Etat qui donne des subventions, nous sommes une entreprise (bien que nous ne prenions pas d’intérêts), donc il faut nous rembourser pour que nous continuions à fonctionner.
Elimination totale des intrants dans notre itinéraire technique.
Apporter plus de matériel agricole aux paysans.
Produire nous-même de l’huile de neem (nous avons commencé les essais).
Nous sommes pratiquement les seuls à faire cette activité.
Nous croyons en ce que nous faisons.
Nos collègues ont eux-même des fermes, donc ils connaissent les réalités du milieu agricole.
Nos objectifs sont bien définis, donc nous savons où nous allons.
Etude du neem : les différentes parties de la plantes peuvent servir, et les tourteaux peuvent servir d’engrais.
Nous faisons des tests avec d’autres huiles que le neem pour l’enrobage, afin de déterminer si l’efficacité pour la réduction de l’engrais provient de sa nature d’huile ou d’éléments propres au neem.
https://www.alimenterre.org/system/files/ressources/pdf/1112-entretien-2015098-claude-nudsudzie-cdr.pdf
https://www.alimenterre.org/system/files/2019-01/batailles-consommer-local-pp-bd.pdf
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Pour citer un texte publié par RESOLIS:
Petit Monique, « Atelier 44, un atelier de menuiserie où l’esprit et le geste ne font qu’un », **Journal RESOLIS**