Paysanne de naissance, Jeannine Garrigaud a fait profiter de son expérience (polyculture élevage en biodynamie) en créant avec des amis le centre de formation » Le chant du pissenlit » en 2007 sur sa ferme, devenu lieu de rencontres et de formations intergénérationnelles. Avec son soutien, l’école » l’envol de l’alouette » voit le jour.
Démarrage : 2009
Lieu de réalisation : 2, la bouichère 11140 Galinagues
Budget : 50000
Origine et spécificités du financement : Don, mécénat, financement participatif, subventions
Paysanne depuis 17 ans sur la ferme de Galinagues, Jeannine a souhaité faire profiter de son expérience dans ce domaine. Le centre de formation en agriculture biodynamique « Le chant du pissenlit » est créé en 2007 avec l’aide de Fany Porté au secrétariat et de beaucoup de bénévoles habitant le canton. La ferme se trouve dans une zone rurale défavorisée où l’emploi est très précaire mais où les ressources naturelles sont préservées. La ferme étant aussi un lieu de rencontre car un lieu de vente, des femmes ont souhaité un peu plus investir les lieux en créant des soirées et des échanges.
L’association le chant du pissenlit a souhaité :
– créer un centre de formation lié à l’agriculture biodynamique: favoriser les échanges interculturels, intergénérationnels et les co-créations dans les domaines de l’alimentation
– mettre en place avec « l’envol de l’alouette » une école alternative et parentale sur le lieu: donner aux enfants la possibilité de suivre l’évolution et le cycle d’un animal ou d’une plante
– Construction et/ou aménagement d’une salle de cours, de sanitaire, d’un bureau, mise aux normes des bâtiments pour les agriculteurs permettant aux enfants et aux handicapés de participer aux activités agricoles dans de bonnes conditions
– Extension de la ferme et aménagement d’une cuisine via des travaux d’éco-construction, aménagement d’un atelier artisanal et artistique, aménagement de jardins.
– Mise en place d’études et des approfondissements de l’agriculture biodynamique par les formations, expérimentations ou découvertes des activités culturelles et agricoles: polyculture, élevage, semences, jardinage, botanique, arts paysagers, écoconstruction, théâtre, modelage, activités artistiques et toutes autres activités liées au développement de l’être humain et à la protection de l’environnement.
– Réalisations de formations de paysans avec une couveuse agricole « graine de paysans » pour permettre à tout humain de s’essayer sur un domaine agricole tout en étant « couvé » par des spécialistes.
– Création d’une école parentale Montessorri gérée principalement par les mamans: il existe de vrais échanges entre paysans, parents, enfants et stagiaires du chant du pissenlit. Une vingtaine d’enfants viendront s’épanouir dans ce lieu à la rentrée prochaine.
– Fédérer un réseau d’éducation à l’environnement où nous avons reçu des écoles.
– 4 paysans formés avec la couveuse agricole
– Environ 150 formations en biodynamie réalisées (courtes, longues, collectives ou individuelles)
– 12 enfants bénéficient de cette scolarité et des activités de la ferme.
– Les 60 hectares de terres, les différents élevages, les jardins potagers, les formations, l’éducation à l’environnement et la pédagogie favorisent l’accès à l’autonomie alimentaire, énergétique et humaine dès le plus jeune âge.
– L’agriculture biodynamique, la traction animale, la construction écologique, l’éducation Montessori offrent aux personnes vivant sur place et venant se former un cadre de vie pouvant se perpétuer et essaimer.
– Les équipes en place sont renforcées par le soutien et l’aide de personnes extérieures s’investissant physiquement, moralement et/ou financièrement pour ces projets.
– Les liens sociaux forts et constructifs donnent motivation aux personnes de passage.
– Jeannine Garrigaud, femme seule sur sa ferme, a ouvert son lieu. Elle a su fédérer, créer, motiver un solide noyau féminin.
– Travail partagé, joies et fêtes réunissent enfants, hommes et femmes dans ce petit village de montagne, lieu isolé socialement et géographiquement. Naissent ainsi, grandissent des relations intergénérationnelles constructives et bénéfiques.
– Ce projet permet de fédérer des compétences techniques extérieures, de mettre en œuvre un réseau d’entraide.
– La ferme est un lieu de vie ou s’entrecroisent, construisent ensemble agriculture et alimentation, pédagogie, créativité, écologie et écoconstruction.
Les partenaires de nos projets sont :
– Terre de Liens, accès collectif au foncier et agriculture biologique ;
– Les agriculteurs du lieu :
. Valentin et Luz, vachers et transformation fromagère ;
. Catherine, chevrière et transformation fromagère ;
. Florian : paysan boulanger ;
. Jérémie et Audrey ; paysans maraîchers en traction animale
– L’envol de l’alouette, école Montessori , maternelle et primaire ;
– PROMMATA, association de traction animale ;
– MABD, mouvement agricole de biodynamie ;
– Géeaude, groupe d’éducation à l’environnement ;
– Le Conseil Départemental de l’Aude.
– Les besoins en construction sont très important et de ce fait le principal obstacle est financier. L’association recherche des financements à travers le don, le mécénat, les appels à projet, le financement participatif et le soutien du Conseil Départemental de l’Aude, cela demande beaucoup de temps d’investigation.
– De plus, le lieu se trouve dans un canton isolé, montagnard et le département de l’Aude a peu de moyens pour ces actions.
– Enfin, la biodynamie est un domaine peu connu dans notre région, il fut difficile de convaincre les instances publiques pour obtenir un soutien et encore plus lorsque ce sont des femmes qui mènent le projet.
– La plupart des formations ont été financées par l’organisme agricole VIVEA et d’autres par le conseil général ou pôle emploi. De plus, les formations dispensées ont pu dégager une part financière pour les travaux.
– Également, une équipe bénévole motivée est très investie pour l’entretien ou la construction ou l’accompagnement.
– La création d’un site internet « le chant du pissenlit.org », « l’envol de l’alouette.fr » et des moyens papiers permettent de diffuser les informations régulièrement. Nous sollicitons nos partenaires qui nous permettent d’élargir notre vision du projet.
– Une meilleure diffusion médiatique
– Faire des recherches de financements plus élargies
– Un travail de fond est à mettre en place avec nos partenaires politiques
– Réaliser le projet de construction d’un collège pour la rentrée 2018
– Tous les acteurs présents sur le lieu se concertent régulièrement. La démarche est participative et sans hiérarchie. Chaque acteur du lieu peut apporter des idées, des modifications, voire remettre en question une action.
– L’association s’est inspirée d’autres structures similaires basées en Allemagne, en Angleterre, etc…
– Le lieu est ouvert à toute personne désirant créer ailleurs.
Recherche d’architecture organique :
– Un lieu accueillant où chacun se sent à l’aise dans son travail, où chacun est en inter relation avec les autres acteurs, où chacun est en complémentarité.
– Un lieu de vie chaleureux dans ses dimensions, formes et qualités de matériaux.
Recherche et travail sur la tripartition sociale :
– Social : les relations internes à chaque activité et les relations entre les acteurs des différentes activités.
– Économie: gestion et équilibre entre les différentes activités économiques, pédagogiques et culturelles.
– Culturel : intégration de la culture dans l’agriculture avec l’agriculteur.
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Pour citer un texte publié par RESOLIS:
Petit Monique, « Atelier 44, un atelier de menuiserie où l’esprit et le geste ne font qu’un », **Journal RESOLIS**