L’association Osez la médiation conseille, forme et accompagne des chefs d’établissements, des équipes éducatives et leurs partenaires pour améliorer le climat scolaire et la réussite de tous les élèves.
Démarrage : 2014
Lieu de réalisation : Ile-de-France
Muriel Leselbaum et Sophie Levamis ont créé l’association Osez la Médiation en 2014 pour démultiplier l’intelligence des relations de la « communauté éducative » par la médiation et le recours aux tiers.
Les deux fondatrices développent un projet citoyen mobilisant l’esprit de la médiation, au-delà de la résolution des conflits, afin de soutenir des initiatives partenariales associant inclusion sociale, climat et réussite scolaires en réponse aux grands défis éducatifs actuels.
– Sensibiliser et former les acteurs de terrain (enseignants, personnels, parents d’élèves) à l’approche médiation, et pour accompagner leurs initiatives afin d’en faire des expériences « apprenantes », de faciliter leur reconnaissance et leur diffusion.
– Aider ces acteurs à mieux dialoguer et à trouver ensemble des solutions adaptées, en mobilisant les compétences de chacun et les partenariats.
– Des modules sur mesure de sensibilisation/formation : rapport au conflit, prévention et la gestion des conflits ; posture de tiers et capacités à mobiliser les tiers dans son environnement (interne et externe).
– Des interventions en situation pour aider les équipes à renforcer leurs démarches collectives (par exemple, la démarche d’un collège en partenariat avec les parents et les éducateurs pour trouver des alternatives à l’exclusion : soutien à la formalisation des démarches, analyse collective de pratiques et animation-renforcement des partenariats.
• Pour les personnels et les partenaires de la communauté scolaire :
– Création d’un cadre bienveillant d’échanges de pratiques et construction d’un esprit collectif
– Formalisation d’une démarche collective qui peut être partagée avec les partenaires
– Développement du pouvoir d’agir (empowerment) et des compétences relationnelles et partenariales
– Introduire un tiers dans le groupe, qui anime, sans recommander, a permis un changement du cadre de travail et de favoriser une discipline collective, un esprit collectif
• Effets indirects sur les élèves : par exemple, dans l’établissement où les équipes souhaitent trouver des alternatives à l’exclusion définitive d’élèves, il n’y a pas eu d’exclusion depuis 8 ans, l’absentéisme a chuté, et le niveau scolaire global a augmenté.
– L’accompagnement d’un tiers médiateur qui développe les compétences relationnelles et permet de répondre collectivement à des défis complexes.
– Favoriser le travail collectif des enseignants qui ont généralement plutôt tendance à être seul face à leurs élèves
– Le renforcement du travail transversal des personnels d’éducation (enseignants, équipes de direction, vie scolaire…) et des partenaires de la communauté éducative (parents, éducateurs…)
– Le caractère exemplaire des pratiques collectives des adultes de la communauté éducative, qui peuvent inspirer les élèves.
Programme développé dans le cadre de Paris-Collèges-Familles, programme de la Ville de Paris destiné à encourager les actions menées en partenariat entre les collèges parisiens, les associations locales, les centres sociaux et les parents d’élèves.
– Les difficultés du travail trans-institutionnel : les participants ont des statuts et des objectifs très différents et une mobilité souvent importante.
– Le manque de temps : les démarches partenariales et la confiance prennent du temps à se construire ; or, la ressource temps est rare, les réunions très courtes, ce qui renforce la nécessité d’un accompagnement de qualité.
– L’ampleur du changement culturel nécessaire : il s’agit de passer de pratiques individuelles à des démarches collectives, et d’une culture fermée sur l’établissement à une culture ouverte de partenariats
– Difficultés pour trouver des financements pour ce genre d’accompagnement
– Problème de pérennité : la médiatrice n’a pas vocation à rester présente indéfiniment
– Obstacles inhérents au changement culturel : passer d’une démarche individuelle à collective, passer d’une culture plutôt fermée dans les établissements scolaires à une culture ouverte
– Formaliser les démarches pour que les personnes s’approprient ces pratiques collectives créatives et pertinentes
– Former des personnes du groupe aux techniques d’animation d’échanges de pratiques et à la régulation collective
– S’adresser aux collectivités territoriales pour les financements
– Monter des communautés de pratique via des plateformes numériques pour pouvoir échanger avec d’autres professionnels, hors de son établissement
– Faire un travail inter-associatif pour mieux faire connaître les offres associatives de formation et d’accompagnement des personnels de l’éducation.
– Dans le respect de l’approche médiation, ne pas dicter de solutions, mais accompagner les personnes pour qu’elles trouvent leurs propres solutions
– Développer l’accompagnement des équipes et les formations in situ, de façon à encourager les initiatives partenariales
– Plutôt qu’une généralisation illusoire, la transposition de tels dispositifs peut être facilitée par la mise en réseau d’acteurs travaillant dans le domaine.
Jacques Faget, Les ateliers silencieux de la démocratie, Eres Ed. (Paris), 2010.
Robert A. Baruch Bush and Joseph P. Folger, The Promise of Mediation: Responding to Conflict Through Empowerment and Recognition (San Francisco: Jossey-Bass Publishers, 1994).
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Pour citer un texte publié par RESOLIS:
Petit Monique, « Atelier 44, un atelier de menuiserie où l’esprit et le geste ne font qu’un », **Journal RESOLIS**