Ngamb’art, la danse et l’art comme formes d’éducation populaire
Ngamb’art est une compagnie de danse qui se donne comme objectif d’accompagner au mieux les habitants du 10e arrondissement de Paris, grâce à des spectacles, des cours, des ateliers, dédiés aux plus jeunes comme aux plus âgés.
Auteurs(s)
Programme
Démarrage : 2002
Lieu de réalisation : Paris 10
Budget : 20000
Origine et spécificités du financement : Adhésions, subventions (mairie de Paris EDL, Direction de la jeunesse et des sports, fondation RATP…)
Organisme(s)
Ngamb’art
Paris 10e Arrondissement – 75010206 Quai de Valmy
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ORIGINE ET CONTEXTE
L’association est une compagnie de danse fondée par des professionnels, sur la base du constat qu’il manquait des activités liées au caractère multiculturel du quartier de la Grange aux Belles. Ils ont donc commencé à solliciter les habitants sur leurs envies pour proposer des activités centrées sur la danse (cours, spectacles, etc.)
Projet coup de pouce créé en 2010 : la Grange aux Belles est un quartier multiculturel qui regroupe des personnes de diverses origines avec parfois des difficultés à se comprendre. Avec le temps, Ngamb’art s’est rendu compte que beaucoup de familles avaient des problèmes d’accompagnement scolaire pour leurs enfants, pas de mixité de genre, problèmes de drogues qui touchent parfois même les plus jeunes. Création d’une action quand ils souhaitent répondre à un besoin : en 2010 un jeune a été tué dans le quartier. Les réactions dans le quartier ont été très violentes et les habitants ont reproché aux associations de ne pas faire leur travail. Ils ont donc fait le tour de ces revendications pour recenser les besoins et demandes.
Objectifs
>> Redynamiser le quartier Grange aux Belles
- Changer le regard porté sur le quartier et ses habitants
- Encourager les jeunes à la scolariser et responsabiliser les familles dans l’éducation de leurs enfants
- Accompagner dans la parentalité et renforcer lien famille-école
- Développer l’estime de soi- Désamorcer la colère des jeunes liées à l’injustice sociale
- Forme d’éducation populaire qui passe par l’artistique et le sportif (depuis 2010).
ACTIONS MISES EN OEUVRE
- « Coup de pouce » : Activités mises en place pendant chaque vacances scolaire. L’objectif : favoriser le vivre ensemble, encourager la citoyenneté, développer la cohésion sociale, l’estime de soi… Actions intergénérationnelles (à partir de 6 ans et sans limite d’âge). La thématique change à chaque cycle et s’adapte aux besoins particuliers qui peuvent être signalés (par ex. traiter le sujet de l’insertion, de la recherche d’emploi…).
- « Flash Mob » : Stages de danse intensifs chaque été pendant 2 semaines avec une restitution à la suite sous forme de flash mob pendant 1 semaine.
- Festival Tobina organisé tous les 2 ans dans le quartier de la Grange aux Belles, intergénérationnel, stages de danse, spectacles de danse, ateliers, défilés de mode…
- Action « 10e jeunes talents » organisée tous les 2 ans (en alternance avec Tobina). Scène ouverte et concours de musique et danses du monde.- Sensibilisation des parents également, notamment à l’importance de la présentation de l’enfant dans certaines situations (coiffage, habillement…).
- Ateliers sur le cybersexisme pour les jeunes ; ateliers de préparation aux entretiens d’embauche…
- Rôle de relai et d’orientation des personnes si besoin en invitant des structures qui travaillent précisément sur les thématiques qui les intéressent ou peuvent répondre à leurs problématiques. Par exemple l’association a fait venir la CAF pour une intervention afin d’expliquer les différentes aides.
> Ressources humaines :
- 25 à 30 prestataires.
- 2 salariés à mi temps.
- Une dizaine de bénévoles (des mamans du quartier, jeunes, ados…).
> Ressources financières :
- Système d’adhésion
- Le financement des projets leur vient de la mairie de Paris notamment par la directions des affaires scolaire, mais aussi de la mairie du 10e arrondissement, de l’EDL, de la Direction de la jeunesse et des sports, de la fondation RATP…
Résultats et impacts, quantitatifs et qualitatifs
- Des gens qui n’avaient pas l’habitude de se côtoyer se côtoient désormais ; disparition d’une certaine méfiance des uns par rapport aux autres.
- Les habitants portent un intérêt nouveau à leur quartier et prennent même parfois les choses en main. Des jeunes veulent monter à leur tour des structures associatives.
- Sur 1 an : entre 250 et 300 bénéficiaires, venant de tout le 10e arrondissement.
Partenariat(s)
Partenariats et échanges avec toutes les associations du quartier, cela varie en fonction des actions.
Retour d’expérience
Difficultés et/ou obstacles rencontrés pendant la mise en œuvre :
- -Le manque de financements.
- Pas de local. Cela freine aussi les projets de long terme.
Solutions adoptées pour répondre aux difficultés et/ou obstacles :
- Toujours prévoir une solution de repli : l’absence de locaux conduit à dépendre d’autres acteurs, souvent uniquement sur parole, avec le risque d’une annulation de dernière minute
- Prêt de locaux par d’autres associations (les Petits poètes, CRL10).
- Changements en 2010 : création du festival Tobina, puis en 2015 : création de 10e jeunes talents. Cela correspondait à une réponse face à un besoin des habitants du quartier.
Améliorations futures possibles :
- Avoir un vrai partenariat avec la direction des affaires culturelles. Ils les soutiennent déjà bien, de même que d’autres fondations, comme celles du domaine de la petite enfance.
- Avoir davantage de soutiens.
Présentation des facteurs de réussite et conseils pour une généralisation ou un essaimage :
La notoriété grâce aux actions, au suivi créé : une confiance s’est installée.
Ils sont très satisfaits quand ils constatent l’amélioration de l’atmosphère dans le quartier, à laquelle ils ont participé.
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Pour citer un texte publié par RESOLIS:
Petit Monique, « Atelier 44, un atelier de menuiserie où l’esprit et le geste ne font qu’un », **Journal RESOLIS**