Observatoire

Manger Bio 35, une plateforme de producteurs biologiques locaux pour la restauration collective

Manger Bio 35 est une plateforme d’une trentaine de producteurs issus de l’agriculture biologique qui approvisionnent, depuis l’année 2000, une soixantaine d’établissements de restauration collective à Rennes. L’expérience montre la réussite et la durabilité d’un groupement coordonné d’agriculteurs en circuit court.

Auteurs(s)

Sophie
Jeannin

Fiche rédigée par Chiara Fioretto

Programme

Démarrage : 2000

Lieu de réalisation : Rennes Métropole, Ille et Vilaine

Origine et spécificités du financement : fonds propres

Organisme(s)

Manger Bio 35

SAINT GREGOIRE – 35760

Parc de la Bretèche- batiment O

2Salariés

30Adhérents

Site internet

ORIGINE ET CONTEXTE

En 1999, la Fédération Départementale des Centres d’Initiatives pour Valoriser l’Agriculture et le Milieu rural de l’Ille-et-Vilaine (FD CIVAM 35) initie le projet « Bien Manger en restauration collective » afin d’introduire des repas bio et de saison dans les restaurants scolaires et de proposer des actions éducatives d’accompagnement. Manger bio 35 naît ainsi grâce à l’appui de la FD CIVAM 35 et à une subvention du Conseil Général pour soutenir son démarrage, pour devenir un groupement d’intérêt économique.

Objectifs

– Soutenir des circuits de distribution efficaces pour la restauration collective
– Développer l’agriculture bio locale, aider les agriculteurs à se convertir à l’agriculture bio
– Contribuer à l’installation de jeunes agriculteurs en agriculture biologique
– Accompagner les agriculteurs et les collectivités dans la valorisation de l’agriculture biologique locale

ACTIONS MISES EN OEUVRE

– Création d’une plateforme de 30 producteurs biologiques basés en Ille-et-Vilaine qui approvisionnent une soixantaine d’établissements de restauration collective
– Organisation de formations pour le personnel de cuisine (mairies, écoles) pour apprendre à cuisiner avec des aliments locaux, frais, de saison, pour changer les pratiques dans les cuisines des établissements scolaires, en introduisant des nouveaux produits (comme différents types de céréales) et pour rendre l’alimentation plus équilibrée et saine.
– Animations scolaires (maternelle, collègue, lycée) ludiques et pédagogiques autour de l’agriculture bio

Résultats et impacts, quantitatifs et qualitatifs

– Depuis 2000, progression constante du :
>> Chiffre d’affaires : +10% par an
>> Nombre de producteurs associés
– Vingtaine de clients réguliers, situés en Ile-et-Vilaine et Rennes Métropole, qui font des commandes hebdomadaires : écoles primaires, lycées, collèges, administrations, restaurants d’entreprises, établissements de santé
– Beaucoup de demande d’informations et de sollicitations, notamment de la part des élus .

Originalité

L’originalité de cette initiative réside dans la mise en place de cette plateforme de 30 producteurs biologiques associés. Ce groupement d’agriculteurs en circuit court coordonnent l’offre de produits agricoles et agissent en réseau.

Partenariat(s)

– FD CIVAM : appui au lancement de l’activité
– Agrobio 35 : appui dans les animations pédagogiques et dans les visites de fermes
– Biocoop Restauration: fournit des produits de l’agriculture biologique non disponibles localement, qui sont ajoutés aux commandes des établissements.

Retour d’expérience

Difficultés et/ou obstacles rencontrés pendant la mise en œuvre :

– Mettre en adéquation l’offre des producteurs avec la demande de la collectivité
– Changement des pratiques culinaires pour intégrer les produits frais et quelques nouveaux produits de saison
– Difficultés budgétaires : chiffre d’affaires variable au début
– Faible engagement des clients sur la durée

Solutions adoptées pour répondre aux difficultés et/ou obstacles :

Sensibilisation et communication (conférences, interventions, salons, visites de fermes) pour convaincre les élus, les établissements scolaires et les associations de parents de l’intérêt de manger bio, en insistant sur les différences entre le bio local et le bio produit par les opérateurs industriels : « le bio local fait vivre un territoire ».

Améliorations futures possibles :

Planifier / contractualiser la production sur l’année avec les établissements de plus de 1000 couverts : il faut que les agriculteurs sachent combien ils doivent produire dans l’année. Cela équivaut à stabiliser les débouchés et renforcer la régularité des approvisionnements.

Présentation des facteurs de réussite et conseils pour une généralisation ou un essaimage :

– Le soutien des élus locaux. La subvention du Conseil Général a été indispensable.
– Des agriculteurs motivés et militants.
– Etre en réseau avec les plateformes de producteurs bio de la région. Manger bio 35 fait partie de « Manger Bio ici et Maintenant » (http://www.mbim.fr/), une association créée en 2010 à l’initiative d’organisations économiques de producteurs bio dédiés à la restauration collective. Elle regroupe des plateformes de distribution de produits bio locaux qui travaillent au plus près des lieux de production et de consommation.

Idées de sujet(s) de recherche fondamentale ou appliquée, utile(s) pour le présent programme :

Des études sur la logistique des systèmes alimentaires territorialisés, un aspect fondamental pour le bon fonctionnement des circuits courts

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Comité de lecture
Date de lecture de la fiche
06/08/2014
Localisation
France
ille-et-vilaine
Appréciation(s) du comité
Source d’inspiration !
Domaine
Education et formationEnvironnementAgricultureAlimentation
Type de structure
Coopérative
Envergure du programme
Locale
Bénéficiaires
Universel
Type d’action
Mise en relation des acteurs
Type d’objectif
Amélioration de la santé par une alimentation saineDécarbonation, performance énergétiqueDépollution des modes de production agricole (introduction d’alternatives aux intrants chimiques, pesticides, fongicides…)Communication auprès des enfantsCréation indirecte d’emploisSynergie entre les acteurs du territoire
Localisation
Licence

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Pour citer un texte publié par RESOLIS:
Petit Monique, « Atelier 44, un atelier de menuiserie où l’esprit et le geste ne font qu’un », **Journal RESOLIS**