Mme GREEN, c’est l’entreprise individuelle d’un couple de producteurs artisans qui proposent des produits à base de denrées exclusivement végétales, bios et crues en Normandie : bonbons dits “Biobecs”, jus énergisants, glaces et safran. Dans une démarche durable, Mme Green valorise des fruits et légumes déclassées, hors calibre, ou invendus.
Lieu de réalisation : Chênedollé
Origine et spécificités du financement : Financement autonome
• Sensible à la thématique du bien manger et notamment à l’alimentation dite vivante (manger cru, ou crudivorisme) un couple de producteurs a décidé de se lancer dans la production de produits artisanaux naturels et sains.
• L’acquisition d’un déshydrateur pour safran a permis de produire du cuir de fruits pour former des types de bonbons alternatifs : les biobecs. L’entreprise Mme Green s’est constituée dans une démarche de transformation de produits biologiques et sains. Pressés, infusés à froid ou encore déshydratés, les fruits et épices sont travaillés de manière à conserver saveurs et nutriment. La démarche anti-gaspillage est également au cœur de l’initiative mais cette dimension est vite apparue comme difficile à mettre en œuvre.
• A chaque fois que c’est possible, Mme Green utilise des fruits déclassés et abîmés, pour la fabrication des Biobecs
• Développer une friandise en accord avec le régime crudivore et l’agriculture biologique: le bonbon apparaît comme l’une des seules friandises dans l’alimentation “vivante”
• Participer à ma réduction du gaspillage alimentaire
• Approvisionnement : Mme Green utilise des fruits et légumes uniquement biologiques et travaillés crus . Les Bananes/ Pommes invendues de la Biocoop sont cédées gratuitement via un arrangement informel. Autrement, l’approvisionnement se fait par achat auprès de maraîchers de fruits hors calibre. Il y a peu de producteurs biologiques implantés en Normandie qui surproduisent. Mme Green privilégie le bio au local, ainsi qu’à la dimension anti-gaspillage (pas de récupération de fruits invendus non bios).
• La récupération d’invendus est contrainte par la nécessité d’utiliser des produits à conservation moyen terme ( Exemple : pas de fraises car elles demandent une gestion rapide) et par l’irrégularité de l’approvisionnement. Par conséquent, Mme Green achète la majeure partie des fruits auprès de maraîchers
• Fabrication : Fruits, triés, désinfectés, épluchés, hachés, déshydratés à basse température pour conserver leurs vitamines, transformés en pâte puis découpés en fines bandelettes puis mis en pots, sans additifs, sans conservateurs et sans sucres ajoutés.
• Distribution :
◦ Vente au particulier sur place et en ligne sur le site marchand
◦ Vente en boutiques positionnées sur le bio et le local (La Vie Claire, Biocoop, épiceries fines, paniers coopératifs…)
◦ Forte dimension locale et responsable – pas de volonté de travailler avec la grande distribution et volonté de rester dans l’artisanat à petite échelle.
Financement par la vente des produits sur site et en ligne ainsi que dans de multiples boutiques bios et à dimension locale/artisanale, couplée de la vente de safran.
Pas de subventions externes. Le jus énergisant représente 66% du chiffre d’affaire.
Appel à un financement participatif sur bluebees.fr pour les investissement potentiels
• 2 emplois créés
• Les produits Biobecs bénéficient de la certification biologique
• D’autres produits sont en cours de développement
Un confiseur offrant des bonbons employant des invendus, avec une perspective d’alimentation saine. Le couplage avec la culture de safran est également particulièrement original.
Partenaires locaux : “Normandie équitable” et “I Am Normand” (regroupent des professionnels normands engagés dans une économie locale responsable)
Association locale normande “Cotenvie” pour l’approvisionnement auprès des maraîchers engagés pour l’environnement (charte)
◦ Traçabilité des matières premières
◦ La phase de recherche et de développement de recettes
◦ Contrainte géographique : Nord de la Normandie peu desservi
◦ Difficultés d’approvisionnement en bio en Normandie et besoin d’aller plus loin (qui implique un coût de livraison)
◦ Les maraîchers bios écoulent facilement leur production et génèrent donc peu de pertes et surplus nécessaires pour faire les confitures
◦ Absence de partenariat long terme : difficulté pour se projeter
◦ La durée de conservation de certains fruits est contraignante, et demande une forte réactivité
◦ Besoin de nouer des partenariats avec des acteurs à même d’acheminer les invendus
◦ Les organismes certificateurs exigent des recettes élaborées en amont, ce qui limite la flexibilité de la production liée à la récupération d’invendus
◦ Le manque de locaux, ce qui limite le développement de l’activité (à domicile pour l’instant)
◦ Prix qui reste un peu élevé pour le consommateur
◦ Caractère restrictif des fruits produits en Normandie et importation de produits énergisants (gingembres, etc.) aux dépens du caractère local
• Développer un partenariat avec une association qui collecte les invendus et les achemine. Il est aujourd’hui difficile d’établir ce genre de partenariats en raison de la charge de travail actuelle
• Réflexion sur un produit “melting-pot” spécial pour les matières premières issues d’invendus, ce qui faciliterai l’élaboration de recettes et l’étiquetage
• Nouveaux locaux bientôt grâce à un financement participatif
• Pour les jus : Investissement pour un espace de stockage, des cuves de brassages, une embouteilleuse, une chambre froide; une étiqueteuse et une filtreuse
S’assurer de la disponibilité des produits invendus sur le territoire d’implantation
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Pour citer un texte publié par RESOLIS:
Petit Monique, « Atelier 44, un atelier de menuiserie où l’esprit et le geste ne font qu’un », **Journal RESOLIS**